Critique – En route

En Route pour notre critique de la dernière création des studios DreamWorks !

A l’origine du film d’animation de Tim Johnson, un habitué des studio DreamWorks,  il y a un roman d’Adam Rex : The True Meaning of Smekday (nous expliquerons « Smek » un peu plus bas), qui a cartonné aux Etats-Unis. DreamWorks flaire le bon plan et achète les droits du roman en 2012 afin de l’adapter sur grand écran sous le titre de Happy Smekday. Le film est finalement rebaptisé En Route (Home, en version originale), suggérant le road movie entre potes et la grande aventure. DreamWorks, comme son nom l’indique, nous vend du rêve : de Shrek à Dragons 2 en passant par Nos Voisins Les Hommes, on est habitués à l’animation de haut vol et à la claque visuelle. En Route, avec sa bande-annonce qui groove, va-t-il être à la hauteur de ses cultissimes prédécesseurs ?

En Route, un film qui fait Oh !

Les Boov, petits êtres violets coiffés à la mode « Princesse Leia », s’apprêtent à fuir leur planète afin d’échapper à leurs ennemis de toujours, les redoutables Gorgs. Et ils ont choisi la Terre comme refuge. Sous la houlette du Capitaine Smek, ils embarquent à bord de leur vaisseau, direction la planète bleue. Ils relogent les humains dans de grands camps et prennent possession des lieux. Parmi les Boov, Oh est le plus enthousiaste. Il est « joie et excitation » de commencer une nouvelle vie, dans une nouvelle maison. Comme il maîtrise sa boîte mail aussi bien que la grammaire, il envoie par mégarde un message aux Gorgs indiquant sa position. Traqué par les siens, considéré comme fugitif, il se cache et fait alors la connaissance de Tif, une adolescente qui recherche désespérément sa mère. Oh, qui possède un instrument capable de géolocaliser les humains, promet de lui venir en aide.Affiche du film d'animation En Route de DreamWorksEn Route ne déroge pas à certaines règles de base inhérentes à tout bon film d’animation destiné à un jeune public : d’amusants gadgets, une histoire d’amitié, un message de tolérance et un animal de compagnie. La jeune Tif a un chat, tête ronde et court sur pattes et Oh possède un tas d’outils que les humains ne connaissent pas, à commencer par un véhicule volant à commande intuitive. Les deux personnages principaux viennent de deux mondes différents, l’un considérant l’autre comme son ennemi. A l’instar de Shrek où l’âne et l’ogre ont bien du mal à s’apprivoiser, l’amitié n’est pas une évidence entre Tif et Oh. Même si on connaît l’aboutissement de la relation, un duo mal assorti crée une petite tension dans le scenario et va donner lieu à quelques gags bien trouvés. Quiproquos et incompréhensions sont au rendez-vous : par exemple, leurs goûts musicaux sont très différents, ce qui donne une scène très drôle – que l’on voit d’ailleurs dans la Bande-annonce – où Oh se met à danser involontairement. Le voyage en voiture volante promet beaucoup de rebondissements. Les protagonistes de ce road-trip empreint de science-fiction sont très sympathiques et construits pour plaire au grand public avec leurs visages et leurs yeux arrondis. Il faut quand même le souligner : En Route s’adresse principalement à de (très) jeunes spectateurs, n’ayant pas le mordant ni le second degré de certains autres films d’animation comme Dragons, ou encore les Wallace et Gromit.

Les couleurs des sentiments

En version originale, nos héros sont doublés par Jim Parsons et Rihanna. Pour les fans du Dr Sheldon Cooper, ce choix est tout à à fait adéquat. Le Boov est une sorte de geek extra terrestre qui suit des raisonnements très logiques et mathématiques. Quant à Tif, c’est une jolie métisse originaire de la Barbade…autant de points communs avec la chanteuse de R’n’B, qui signe d’ailleurs la BO du film. Quelques ballades, un peu de hip-hop, des artistes de renom comme Charlie XCX ou J-Lo (qui prête également sa voix à la maman de Tif) : la bande son est une réussite. En version française, nous avons les voix de Leila Bekhti et Alex Lutz. C’est très bien aussi mais le charme opère moins. Côté visuel, c’est une avalanche de couleur qui déferle sur En Route. Oh passe du violet au vert au gré de ses émotion et les contrastes sont très marqués entre les différents pays que traversent nos adorables personnages. C’est très joli mais ça reste très simple. L’univers des Boov est minimaliste et la représentation de leur vaisseau très épurée. En Route ne s’encombre pas de détails; et visuellement, on est un cran en dessous des créations auxquelles DreamWorks nous avait habitués.

Que les petits cœurs sensibles se préparent néanmoins à une pluie de moments très touchants. Si on ne sort pas la boîte de mouchoirs, le personnage de Oh est très attachant : son apprentissage des émotions, sa grande solitude qui le fait souffrir et son enthousiasme permanent iront droit au cœur du spectateur, adulte ou enfant. Si la trame est dans l’ensemble plutôt prévisible, quelques surprises vous attendent : les messages de tolérance et d’amitié distillés avec finesse ou encore une belle scène rappelant le naufrage du Titanic de James Cameron, pour ne citer que celles-ci. En Route est un film agréable devant lequel on ne s’ennuie pas. Les péripéties sont classiques, mais très nombreuses et les personnages sont attachants et hauts en couleur. Un joli divertissement, ni plus ni moins.

Pour en savoir plus sur En Route, cliquez ici. Et pour découvrir The meaning of Smekday (en anglais seulement !) c’est par .

Critique - En route
D'adorables personnages et un trait d'humour pour ce film simple et familial. Pas du grand DreamWorks mais très agréable à suivre.
Personnages
Scénario
Mise en scène
Image et Son
On aime bien
  • Les personnages sympathiques
  • Une BO qui colle bien au film
  • En VO, la voix de Jim Parsons
On aime moins
  • La trame cousue de fil blanc
  • Les graphismes n'ont rien de révolutionnaires
3.3Note Finale
Note des lecteurs: (2 Votes)
    • / @AimeCinema

      Un article qui change des avis étrangement tranchés de certains sites. Intéressant !