BGF – Jour 4

Du dernier jour du BGF, bien profiter, tu devras

Suite et fin de l’aventure Bordeaux Geek Festival, première du nom, avec cet épisode IV qui sera en partie consacrée à la dernière grande conférence du week-end, dédiée à la saga cinématographique de George Lucas. Missa adore Star Wars, et a attendu ce rendez-vous avec maximax d’impatience !

Dernier tour des stands avant les ultimes conférences

Bien que j’aie arpenté les allées du BGF pendant plusieurs jours, il reste toujours du monde à rencontrer. Côté exposants, ma curiosité m’a amené au stand des Cote-à-Cas Editions, une maison de publication bordelaise qui présentait leurs projets CAC3D, sorte de catalogues de produits dérivés issus de licences de la bande-dessinées, comics ou cinéma, ainsi que leurs ouvrages Games History, recueil de l’Histoire des jeux-vidéos, classés par genre. Pour l’instant au nombre de trois concernant l’Histoire des jeux de combats en 2D, des jeux de rôles japonais et de la course automobile, ce groupe de journalistes passionnés compte bien étendre leur collection de jeux-vidéo avec des volumes sur les jeux de combats 3D, de plateformes, et de jeu de tir. Tout pour ravir les gamers !

A gauche, les journalistes des éditions Côte-à-Cas, à droite, les passionnés de la Mesnie du Blanc-Castel

Autre stand, autre ambiance. Côté animation, l’association bordelaise de la Mesnie du Blanc-Castel proposait tout au long du Bordeaux Geek Festival des cours d’initiation aux arts martiaux médiévaux. Avant d’aller casser du gobelin façon aventure épique, mieux vaut connaitre les règles et commencer l’initiation avec des épées factices en polypropylène, un plastique léger qui évite aux novices de se blesser, et d’autres en métal, tout comme les impressionnantes armures. Le cours avec ces passionnées d’arts de combat médiévaux dure environ trente minutes, le temps de découvrir ces méthodes oubliées, que l’association partage lors de reconstitutions et de tournois en partenariat avec la Ligue Atlantique des Tournois et Pas d’Armes et Disciplines Associées. Un bon moment passé en compagnie des exposants du stand avant de repartir pour la dernière série de conférences du week-end.

Le BGF au pays de Tim Burton

Dimanche, 13h30, était l’heure de redécouvrir la filmographie du célèbre réalisateur, mais en musique. Intitulée « Tim Burton et Danny Elfman », cette conférence revoyait l’ensemble des films de Burton dans l’ordre chronologique, et en étudiant sa collaboration mythique avec le compositeur Danny Elfman. Mais avant, petit rappel de ce qui compose l’essence de l’univers de Tim Burton. Influencé par l’auteur Edgar Allan Poe et amateur des films de monstres de la Hammer, Burton entre dans le monde du cinéma en travaillant pour les studios Disney sur leurs dessins animés Taram et le Chaudron Magique et Rox et Rouky. Avec Vincent, un court-métrage noir et à l’ambiance plutôt glauque (devenu Frankenweenie en 2012), c’est Warner Bros qui lui donnera sa chance. Son premier long-métrage, Pee-Wee’s Big Adventures, l’adaptation d’une série populaire farfelue qui rencontre un véritable petit succès sort en 1985. Il a donc le feu vert pour s’exprimer plus librement, et c’est ce qu’il réalise avec Beetlejuice, une comédie qui signe sa première collaboration avec Danny Elfman. Le succès étant au rendez-vous, les studios de la Warner produisent ses prochains films Edward aux mains d’argent (premier de ses huit films avec Johnny Depp) et ses deux films Batman et Batman : Le défi, qui feront d’abord rager les fans avant de faire hurler les parents (trop sombre, qu’ils disaient !). Les compositions de Danny Elfman s’accordent à merveille avec l’univers bariolé et noir à la fois de Burton, et signe déjà de grands thèmes, dont celui de Batman, réarrangé pour l’animé de 1992 et devenu cultissime aujourd’hui. En 1993, il repart chez Disney pour produire L’Etrange Noël de M. Jack, réalisé par Henry Selick, un énorme succès qui ancre définitivement l’esthétique Burton dans l’esprit du grand public. Film pour lequel Elfman signe la musique, les textes des chansons et la voix chantée de Jack.

De Batman à Alice, retour sur 30 années de collaboration entre Tim Burton et Danny Elfman.

Tim Burton et Danny Elfman prévoient de fêter leurs trente ans d’amitié et de collaboration lors de grands concerts anniversaire au Grand Rex, à Paris, en octobre prochain. Deux dates sont déjà complètes pour le jour-clef le 10 octobre, mais d’autres sont également prévus dans les jours suivants. Dans la même idée, mon petit doigt me dit qu’un autre événement de la même ampleur doit voir le jour, également au Grand Rex, en avril 2016, autour des œuvres d’un autre compositeur mythique d’Hollywood. Affaire à suivre !

Star Wars, la conférence des étoiles

A 16h, c’est le retour des Jedi ! Pour se mettre dans l’ambiance Star Wars, une petite animation était prévue juste avant sous forme de quiz « Qui veut du crédit intergalactique ». A l’heure prévue, l’Ordre des maîtres se réunit autour de la table. Avec Marcus Hearn et Diane Leclerc présents quant à leur travail sur les making-of de la saga entière et également des deux premiers volets Un Nouvel Espoir et L’Empire contre-attaque – décidément les spécialistes de la science-fiction pour ces conférences. Retour sur la saga de George Lucas avec un premier arrêt au Skywalker Ranch, que Marcus Hearn ainsi que l’animateur de conférence et membre du BGF ont chacun visité. Les témoignages démentent la légende comme quoi ce ranch, « La Mecque » des fans de Star Wars, n’est pas un parc à thème. C’est un lieu d’étude et de travail avant tout (Luc Besson y a travaillé en post-production pour l’arrangement sonore de Lucy, par exemple). A l’origine, cet endroit très fermé où même les téléphones portables ne passent plus a été nécessaire à George Lucas pour concevoir le premier épisode de la prélogie La Menace Fantôme. En effet, le réalisateur souhaiter s’éloigner de Los Angeles et des grands studios pour pouvoir préparer son film de manière plus indépendante.

Une conférence Star Wars consacrée à George Lucas et au futur épisode VII.

Le débat s’est ensuite orienté sur tout ce que Star Wars a apporté au genre du Space Opera d’abord, mais aussi au cinéma de manière générale, en termes de budget, d’impact sur le public et également de la petite révolution que George Lucas a opéré avec sa saga. Multiples influences d’écriture de scénario et de personnages, reprise de scènes de batailles aériennes de la Seconde Guerre Mondiale pour les poursuites spatiales, mouvements de caméra animée plus dynamiques, effets spéciaux et maquettes, pour ne citer que cela. Est venue ensuite « la question qui fâche », nommée plus communément Star Wars épisode VII : Le Réveil de la Force. Si l’impatience est palpable parmi la plupart des fans, certains ne comprennent pas pourquoi les studios de production et l’équipe de J.J Abrams ont pris la décision de ne pas prendre en compte l’univers étendu de la saga, par exemple en romans, comics ou jeux-vidéos (comme Battlefront). A cette question Marcus Hearn répond :

« Malgré la qualité de l’univers étendu, les films restent canoniques comparés au reste. L’équipe de cet épisode VII est composée des meilleurs, chacun dans son domaine. Il ne faut donc pas s’inquiéter pour ce film. Le principal problème viendrait plutôt du problème de religion qui s’est développé autour de Star Wars. Ce sont des films avant tout. »

Si ceci reste le point de vue de Marcus Hearn, la question n’a clairement pas fini de faire débat. Prêcheurs convaincus ou sceptiques dissidents, on se donne tous rendez-vous en décembre prochain pour retrouver Mark Hamill, Carrie Fisher et Harrison Ford dans leurs rôles mythiques !

Bordeaux Geek Festival, ce n’est qu’un au revoir

Après quatre jours de BGF riches en rencontre et en émotions, la soif infatigable du geek qui sommeille en chacun des visiteurs n’est pas assouvie. Sans avoir raté une journée, difficile de voir toutes les animations, d’assister à toutes les conférences, de rencontrer tous les exposants… Bref, à l’image de ses thématiques science-fiction de samedi et dimanche, le BGF est un évènement plus grand à l’intérieur qui passe très vite, façon vitesse lumière. Une excellente organisation de la part de l’association Mandora et beaucoup d’activités au programme, que l’on a déjà hâte de retrouver l’an prochain, lors de la seconde édition !