En tournée cet été sur plusieurs festivals, Fauve ≠ se produisait au festival Terres du son avec son deuxième album Vieux frères Partie 1 dont nous avions fait une critique. La foule était dynamique au possible (et très nombreuse) pendant leur live, le groupe a su capter l’attention et l’énergie des festivaliers pour une performance animée avec un visuel accrocheur sur la scène Gingko.
Fauve ≠ c’est donc un collectif, pas seulement musical mais aussi composé de danseurs, photographes, etc. Leurs paroles, très personnelles, ont su toucher un public désormais très fidèle et de plus en plus nombreux. Grâce à un slam original, ils ont maintenant une place importante dans la scène indépendante française.
Aux débuts de l’aventure, le public était plutôt jeune, mais depuis il s’est élargi pour englober toutes les tranches d’âge et, même si en live les plus enthousiastes sont principalement les jeunes adolescents, tous les festivaliers sont représentés parmi la foule.
Les deux membres avec qui nous échangeons parlent de leurs goûts, assez éclectiques comme dans la programmation où ils s’intéressent à Thylacine, Skip and Die, Waï Afrobeat… Cette diversité se retrouve également dans leur choix de festivals avec une tournée assez variée (Sziget, Poupet, Paléo, Fête du bruit, Rock en Seine) où ils ne se limitent pas à un style de festival car ils se plaisent à en changer pour découvrir d’autres ambiances et ainsi s’améliorer.
Avec ce succès grandissant et inattendu, Fauve ≠ reste un collectif dépassé par l’entendement de ce succès auprès d’un public français pourtant difficile à séduire. La question de la barrière de la langue vient à être posée et, à ce sujet, les membres sont unanimes : la surprise était telle que jamais ils n’auraient pu imaginer créer un phénomène français si grand au point que, justement, cette question soit d’actualité. Mais il n’est pas à l’ordre du jour de traduire les chansons, puisque le groupe estime que son concept n’est pas fait pour être exporté dans une langue étrangère.
Fauve ≠ a été approché à ses débuts dans le cadre de différents projets, principalement pour l’aspect nouveau du collectif, mais le groupe opère désormais un choix de collaborations par soucis de ligne personnelle, l’intérêt étant de ne pas s’éloigner de l’ambiance du collectif mais de pouvoir s’agrandir sûrement.
Parmi les inspirations artistiques, ils nous confient au détour de l’entretien avoir pour références cinématographiques les réalisateurs Francis Coppola, Martin Scorcese, Abdellatif Kechiche, Jacques Audiard… des inspirations variées donc, peut-être à explorer s’ils travaillent un jour sur une musique de film.
Le soir même, Fauve ≠ a joué avec entrain pendant une soirée à guichet fermé au festival Terres du son (deuxième soirée complète au long du festival) et continuait sa tournée dès le lendemain.
Vous pouvez retrouver le live report du festival sur le site Terres du son et suivre l’actualité de Fauve ≠ avec les dates de la tournée 2015.