Indiana Jones et les aventuriers du Rex Perdu

Le 17 et 18 septembre 2016, le Grand Rex organisait un week-end marathon proposant la rediffusion de la tétralogie des films Indiana Jones ainsi que des animations. Avisdupublic est allé y faire un tour et n’a pas été déçu ! Allez, comme on est gentil, on vous fait revivre ce week-end placé sous les signes du chapeau et du fouet !

A l’occasion du 35ème anniversaire de la sortie des Aventuriers de l’Arche Perdue, le Grand Rex a choisi de diffuser l’ensemble des films Indiana Jones. Le samedi, les films étaient diffusés en VOSTFR tandis que le dimanche, journée familiale oblige, les films étaient diffusés en VF. En ce qui me concerne et pour des raisons qui n’intéressent personne, j’ai assisté à la séance du dimanche en VF (non, ne me jetez pas de tomates s’il-vous-plaît).

Indiana Jones et les aventuriers du Rex Perdu

En attendant Indiana Jones…

Dimanche 18 septembre. Une fois n’est pas coutume pour un dimanche, mes amies et moi nous levons tôt pour assister à ce marathon Indiana Jones, intitulé Indiana Jones et les Aventuriers du Rex Perdu, que nous attendons avec impatience puisque comme beaucoup de gens, ces films représentent une vraie madeleine de Proust. La séance doit commencer à 14h, les portes ouvrent à 13h. Par mesure de précaution nous décidons d’arriver au Grand Rex pour 11h. Comme prévu, nous sommes parmi les premiers arrivés. A mesure que les minutes s’égrènent, les cinéphiles arrivent. Certains en tant que simples spectateurs, d’autres en Cosplay. L’ambiance est bon enfant, ça s’annonce bien ! Au bout d’un moment, Indiana et son père arrivent en Side Car devant le Grand Rex. A nous les séances photos sur la moto !

Le side car avec Indiana Jones et son père

13h, les portes s’ouvrent enfin. Lorsque nous entrons dans la salle du Grand Rex, le moins que l’on puisse dire c’est que nous sommes aussi excitées que des enfants un matin de Noël. Les sièges et les allées sont recouverts de toiles d’araignées tandis que de charmantes bestioles (serpents, araignées) se glissent dans tous les recoins. Autour de la scène et de l’écran, le décor est très beau. Les équipes du Grand Rex ont bien bossé pour nous mettre dans l’ambiance.

Les pierres de Sankara

Une fois nos places choisies, nous avons tout le loisir de déambuler dans les couloirs du cinéma où nous attendent de nombreuses surprises. Dans le hall d’entrée j’ai la chance d’obtenir un autographe et une photo de Robert Watts. Vous ne savez pas qui est cette personne ? Arf, sachez juste qu’il a produit de petits films indépendants et peu connus : Star Wars, Indiana Jones et Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Une filmographie négligeable en somme.

Robert Watts, producteur d’Indiana Jones

Dans les étages nous trouvons une exposition des costumes de la saga. Bien évidemment, l’accoutrement d’Indiana Jones dans ses aventures est exposé. Il y a également des reproductions de certains éléments de décor tels qu’une soupe d’yeux, de la cervelle de singe et j’en passe. Un écran diffuse même des screenplay du (très vieux) jeu vidéo Indiana Jones and The Last Crusade : The Graphic Adventure (auquel je jouais quand j’étais petite sur MS DOS *je me sens soudainement très vieille*). Au 2ème étage, un homme qui me fait étrangement penser à Crocodile Dundee a un grand serpent autour du cou. Ni une ni deux, je me précipite pour poser avec l’animal et le toucher. Alors que je croyais naïvement que la peau d’un serpent était froide (comme le suggère l’expression « animal à sang froid » n’est ce pas), je suis surprise de constater que ce n’est pas le cas. Lorsque j’en fait part à Monsieur Crocodile Dundee, ce dernier me répond que le serpent se met à la température ambiante. En plus de passer ma journée au cinéma, j’aurais appris un truc. Je suis ravie. Et ça ne fait que commencer !

Début de la projection

Retour dans la salle de projection. A 14 heures les lumières s’éteignent sous les « ahhhhh » des spectateurs, laissant place à Esteban, l’animateur de l’événement, vêtu du même smoking blanc que celui d’Indiana Jones dans la séquence d’ouverture du Temple Maudit. Esteban nous présente le programme de la journée qui nous attend et en profite pour chauffer la salle, nous faire fredonner la célèbre BO de la saga et nous interroger sur l’univers Indiana Jones avec notamment cette question « Pourquoi Indiana porte-t-il ce smoking blanc dans le bar Obi Wan ? »… De perspicaces spectateurs répondront qu’il s’agit d’un hommage à Humphrey Bogart dans Casablanca. Décidément, on en apprend des choses !

Avant d’assister aux Aventuriers de l’Arche Perdue, un orchestre symphonique entonne la Raiders March de John Williams ainsi que le morceau complexe de la poursuite en Side Car de La Dernière Croisade. Les musiciens font plaisir à voir avec leurs chapeaux et leur enthousiasme. Nul doute qu’ils s’éclatent à jouer ces deux morceaux.

Orchestre jouant la BO d’Indiana Jones

Après cela, la projection du premier volet de la saga débute. Pour la première fois au monde, le Grand Rex nous diffuse une version remasterisée en 4K. Pour moi qui n’avait jamais vu ce film que sur un petit écran, c’est réellement jouissif. Soyons clair, j’ai vu cette tétralogie un nombre incalculable de fois et pourtant grâce au grand écran j’ai la surprise et le bonheur de découvrir de nouveaux détails qui m’avaient échappés jusque-là. Et puis, nom d’un castor, qu’est-ce que c’est cool de pouvoir débiter certains dialogues cultes, de sentir la salle vibrer au fil des péripéties, et d’entendre ces milliers de personnes rire au gré des échanges et situations loufoques que vit notre aventurier préféré.

Le temple maudit

Après une pause les hostilités reprennent. Cette fois, nous assistons à un numéro de danse et de chant donné par les élèves d’une école de comédie musicale. Les artistes réinventent le célèbre Anything Goes. Et si je dis « réinventent » c’est parce que, bien entendu, à moins d’avoir une souplesse remarquable et des pouvoirs surnaturels, il est quand même difficile de reproduire à l’identique le numéro de Willie Scott.

Anything Goes – ouverture d’Indiana Jones et le Temple maudit

Avant que la projection d’Indiana Jones et le Temple Maudit ne commence, Esteban nous confie que ce film le terrifiait étant petit et qu’il reste son préféré de toute la saga. Tout comme il l’a fait avant la diffusion des Aventuriers de l’Arche Perdue, l’animateur s’adresse à la salle et demande à ceux qui n’ont jamais vu le film de lever la main. Je suis assez surprise du nombre de personnes concernées (environ 1/10e de la salle).

Indiana Jones et les aventuriers du Rex Perdu

Une fois cet intermède achevé, nous enchaînons donc avec le visionnage d’Indiana Jones et le Temple Maudit. Et c’est avec plaisir et une pointe de frissons d’horreur que nous redécouvrons ce film, sans aucun doute le plus sombre de la tétralogie. Quand le personnage de Demi Lune apparaît pour la première fois, les spectateurs lui font une ovation, tout comme lors de L’Arche d’Alliance quand pour  la première fois ils ont vu apparaitre Indiana Jones / Harrison Ford, ou les noms de Spielberg (Le BGG, Le Pont des Espions), Georges Lucas, John Williams, Robert Watts…

La dernière Croisade… ou presque

Avant de poursuivre avec le visionnage d’Indiana Jones et la Dernière Croisade, le Grand Rex nous réserve encore une fois un beau cadeau : une masterclass avec Robert Watts. Le producteur d’Indiana Jones donne cette masterclass en français puisqu’il connaît bien notre pays. Il entonne même la chanson Douce France de Charles Trenet qu’il connaît par cœur. Après cet instant musical, Robert Watts nous raconte des anecdotes liées à la saga pendant que des photos de lui sur les différents tournage des Indiana Jones sont projetées sur le grand écran. Il nous explique par exemple qu’après avoir produit Star Wars, Georges Lucas lui demande de lire un scénario qu’il vient d’écrire et qui n’est autre que celui des Aventuriers de l’Arche Perdue. Le scénario plaira aussitôt à M. Watts qui acceptera de produire le premier Indiana Jones. Au passage, l’homme nous livre que c’est son Indiana Jones favori.

A un moment donné de la masterclass arrive évidemment la question du cinquième volet d’Indiana Jones. En effet, la sortie du numéro 5 est prévue pour 2019. L’animateur essaie de soutirer des informations à ce propos auprès du célèbre producteur mais ce dernier, qui a quitté Hollywood, ne peut répondre.

Masterclass spéciale Indiana Jones avec Robert Watts

La masterclass se poursuit et Robert Watts en vient à nous confier que sa plus grosse frayeur et sa plus grande angoisse en tant que producteur a eu lieu sur le tournage d’Indiana Jones et le Temple Maudit. La scène où Harrison Ford (La stratégie Ender) coupe le pont de liane fut éprouvante pour lui pour des questions de sécurité et parce qu’il n’était pas possible de la tourner une seconde fois. A la manière qu’il a de raconter l’anecdote, on sent bien que Robert Watts a eu des sueurs froides qu’il n’est pas prêt d’oublier.

Cette masterclass plutôt intéressante nous aura permis de découvrir un homme humble, simple et accessible. Place maintenant à La Dernière Croisade, film pour lequel j’éprouve une tendresse particulière.

Indiana Jones et Le royaume du crâne de Cristal

Première précision : oui nous sommes restées pour regarder ce film qu’un grand nombre de fans désapprouvent. Moi-même je ne lui trouve pas que des qualités. J’ai entendu beaucoup de « Oh bah vous pourrez partir juste avant le quatrième ». Et bien non. L’une d’entre nous n’avait pas vu cet opus et puis, quand on débute un marathon, ce n’est pas pour s’arrêter au kilomètre 35 non ?

C’est juste avant de la diffusion du Crâne de Cristal que nous décidons de manger un bout. C’est à ce moment que j’éprouve le seul petit regret de cette magnifique journée : étant donné qu’il est interdit d’introduire de la nourriture au Grand Rex, il nous faut nous sustenter à l’extérieur, or 25 minutes pour acheter à manger et ingurgiter le repas, c’est assez court. Bien sûr le Grand Rex propose des sandwichs mais les choix sont très restreints. Quand je réintègre ma place dans la salle de cinéma en ayant mangé en un temps record, j’arrive de justesse pour assister au What’s the Mashup créé spécialement pour l’occasion. Mais qu’est-ce donc me direz-vous ? Et bien il s’agit d’une chaîne Youtube qui propose des vidéos dont « le principe de What’s the Mashup? c’est d’associer des extraits de deux films qui n’ont rien en commun en synchronisant le son de l’un sur l’image de l’autre ». En l’occurrence, nous assistons à des scènes d’Indiana Jones sur lesquelles sont synchronisées des répliques d’OSS 117. Le résultat est drôle et très réussi.

Après cela, le quatrième film commence. La fin du marathon Indiana Jones approche.

Conclusion

Alors au final, que dire de cette journée… et bien j’ai tout simplement adoré ! La possibilité de (re)voir ces films au cinéma fut une vraie chance. Les animations proposées par le Grand Rex étaient vraiment à la hauteur. Certains d’entre vous pourraient peut-être se demander si rester assis une dizaine d’heures dans une salle de cinéma n’est pas quelques peu éprouvant pour le postérieur. Non. Les sièges sont hyper confortables et il y a même de la place pour étendre ses jambes (que vous mesuriez 1m40 ou 1m90). En terme de conclusion globale sur cette épopée Indiana Jones et les aventuriers du Rex Perdu, je n’aurais qu’un mot à dire… Émerveillement !