Terres du son 2015 – Bilan

Bilan du festival Terres du son. Retour sur la programmation, le concept du festival et un petit entretien avec les trois fondateurs de Terres du son. Alors, réussite ou pas ?

Franck, Arnaud et Hughes sont les trois fondateurs du festival Terres du son qui célébrait sa onzième édition cette année avec une programmation tout aussi riche que les années précédentes grâce à une implication artistique des trois amis qui font tout leur possible pour fournir des artistes du qualité sur scène chaque jour.

Un intérêt écologique

Le domaine de Candé, assez grand et verdoyant, permet d’offrir un cadre agréable à l’ambiance sympathique et conviviale pour des festivaliers de tous bords, comprenant aussi la famille-friendly (activités pour les enfants), tous budgets et tous styles confondus. De plus, un grand intérêt est porté à l’environnement et à l’économie des ressources avec une campagne de conscience sur l’empreinte environnementale que laissent les festivaliers pendant ces quelques jours.

On se doit également d’évoquer l’envie d’inculquer au public la dynamique écologique avec la mise en place de navettes gratuites affrétées pour l’occasion, mais aussi un dispositif de tri sélectif sur place et grâce à l’équipe bénévole : la gestion d’un dispositif de toilettes sèches. La valorisation du travail local à travers des produits provenant de la région Centre est très importante pour les trois organisateurs qui mettent un point d’honneur à aider les producteurs locaux et ainsi proposer une restauration de qualité, souvent négligée en festival par soucis de temps et d’argent.

L’organisation scénique

Pour sa 11ème édition, Terres du son mue vers un autre état d’esprit où les festivaliers sont plus attirés par des petites scènes afin de découvrir les artistes montants et se disperser sur l’ensemble du domaine pour ne pas seulement voir les grands noms et repartir par la suite. Différents espaces sont représentés sur le domaine, non seulement les 3 scènes principales mais également un village gratuit avec des animations et concerts :

L’espace Propuls’on met en avant les artistes locaux grâce à la région Centre et son tremplin artistique. Par exemple, le tourangeau Biga Ranx ou encore Minou se sont produits dans cet espace plus à l’écart de la foule mais tout aussi intéressant à découvrir (et spacieux).

Le Chapit’ô accueille les artistes plus alternatifs comme Thylacine, Chevalien dans une atmosphère intimiste mais à la programmation très électro.

Les scènes Ginkgo et Biloba sont les deux espaces scéniques principaux où les têtes d’affiches jouent (The dø, Fauve, Chinese Man, The Avener…) surtout en soirée, avec une capacité énorme d’environ 10000 personnes.

Scène Ginkgo – Terres du son

Terres du son prend du galon et le festival est dépassé par ses visiteurs. Le camping était plein à craquer cette année ce qui mène les organisateurs à repenser le système actuel pour élargir et répartir les festivaliers sur cet espace.

Des chiffres encourageants

Malgré la réticence des trois fondateurs d’aborder le sujet des chiffres (ils sont très abordables et veulent plutôt discuter de l’ambiance et du concept du festival), on en vient tout de même au sujet et l’avis est unanime : de plus en plus de public se déplace à Terres du son. Cette année, c’est 48500 festivaliers qui ont fait le trajet jusqu’au domaine de Candé, avec une moyenne de 15500 chaque soir, mais avec encore une grande capacité s’ils le voulaient. 

La gestion du festival est bien sûr possible grâce au bénévolat fidèle, enthousiaste et agréable sur place comme nous avons pu le constater pendant les coupures de courant qui ont fait attendre quelque temps les festivaliers en plein soleil : l’ambiance était à la rigolade alors que les bénévoles passaient dans la foule pour arroser les visiteurs pendant que l’équipe technique œuvrait à la réparation.

Terres du bénévolat

En demandant autour de nous, il est d’avis que le bénévolat du festival Terres du son est vraiment unique en son genre et convivial comme nulle part ailleurs sur les festivals français : environ 900 bénévoles étaient présents cette année, travaillant jour et nuit avec un système de relais assez bien organisé.

Malgré la non-obligation d’adhésion à l’association du festival, la plupart des bénévoles adhère tout de même ce qui prouve une réelle implication de ces personnes à faire vivre Terres du son au sein de la région Centre et parmi la scène des festivals en France.

Au final, Terres du son est une franche réussite, à la fois d’un point de vue organisationnel, dans sa programmation, mais également pour son implication écologique. Tout l’espace dédié à l’équipe presse (et détente avec Kabana’son) où nous étions présents est très agréable et pratique pour les besoins de notre live report, l’équipe organisatrice s’est montrée disponible et conciliante pour toutes nos demandes.

C’est donc avec grand plaisir que nous partageons notre expérience pour la 11emè édition du festival, et espérons croiser nos lecteurs l’année prochaine à Terres du son!