Après les évènements redoutables qui ont secoué New York dans The Avengers, Steve Rogers alias Captain America poursuit sa vie à Washington en essayant tant bien que mal de s’adapter au monde moderne. Ces idéaux se retrouvent ébranlés par la complexité de ce nouveau monde. Lorsqu’un agent du S.H.I.E.L.D. est assassiné, Captain America devient la cible d’un tueur dont on ne connait que le surnom : le soldat de l’hiver…
Retour sur grand écran pour Chris Evans dans la peau de Captain America, après avoir fait une courte apparition dans Thor : Le Monde des ténèbres. Le rôle du Captain lui colle à la peau et c’est un plaisir de le retrouver à nouveau en tête d’affiche. Avec pour coéquipière la sublime Scarlett Johansson dans le rôle de Natasha Romanoff/La Veuve Noire, ils vont batailler ferme aux cotés de Samuel L. Jackson/Nick Fury et Robert Redford/Alexander Pierce, pour imposer la nouvelle politique du S.H.I.E.L.D. visant à anticiper les crimes. Cela ne sera pas au goût de Captain America, rempli de principes et d’idéaux américains datant des années 40.
Je ne me suis pas ennuyé : je m’attendais à voir du grand spectacle, je n’ai pas été deçu : scènes de combat, courses poursuites, mitraillages à gogo et personnages qui ne savent plus à qui faire confiance… Et cela sans trop prendre le pas sur l’histoire. Le scénario de Captain America reste basique, souvent rocambolesque, mais sait rester efficace et pas trop manichéen pour peu qu’on ne cherche pas de sens caché. A noter qu’il m’a surpris par quelques twists scénaristiques ! Ce n’est plus un film d’action pur et simple, comme Captain America premier du nom, mais le registre change en s’orientant vers un thriller conspirationniste. Malheureusement, il n’est pas exempt de défauts : si les scènes d’actions sont bien rythmées, je déteste ce cache misère qu’est la caméra dynamique ! Un procédé mis en place pour cacher les erreurs de chorégraphie et d’effets spéciaux. Il y a également quelques entorses aux règles élémentaires de la physique, comme la gravité, mais on s’en tape, c’est du Marvel que diable !
Même si je vois le personnage de Captain America comme une caricature du patriotisme américain exacerbé au plus haut point, j’ai apprécié la performance de Chris Evans qui met en valeur ce vieux soldat dans un monde beaucoup plus complexe que celui qu’il a connu, d’autant plus que son patron Nick Fury, lui cache délibérément des informations. Mention spéciale au personnage de la Veuve Noire qui ici, n’est plus la potiche de service mais possède un VRAI rôle et une profondeur qui n’avait pas encore été explorée dans ses apparitions. Les acteurs sont bien dans leurs personnages et au vu du casting, il aurait été surprenant du contraire. C’est d’ailleurs un peu dommage, parce que face à Nick Fury ou la Veuve Noire, Captain America s’efface et je me suis demandé plusieurs fois durant le film si ce n’était pas la Veuve Noire le personnage principal. Captain America dispose avec parcimonie quelques touches d’humour, tel que Natasha essayant de trouver un rencart pour Rogers ou encore le traditionnel caméo de Stan Lee.
Après la trilogie déception que fût pour moi Thor : Le Monde des ténèbres, Iron Man 3 et Wolverine, le combat de l’immortel, Captain America : Le Soldat de l’Hiver s’avère être un bon film d’action doté d’un scénario qui le change un peu de registre. Moins dégoulinant d’impérialisme américain que son prédécesseur, Captain America devrait songer à retirer le balais qu’il a dans le… euh… qu’il retire ses œillères sur les valeurs américaines et accepte le monde tel qu’il est plutôt que tel que les américains voudraient qu’il soit… Bon, ok, c’est Captain AMERICA, c’est normal qu’il soit comme ça, mais cela reste rageant de voir qu’au travers des films, ce sont toujours eux les plus beaux et les plus forts.