La French commence brutalement par un règlement de comptes entre des mafieux sur la Corniche à Marseille. Net, rapide et efficace ! Un peu à l’image de ce film.
Réalisé par Cédric Jimenez, qui avait fait le plutôt bon Aux yeux de tous, La French réunit une fois de plus Jean Dujardin (le juge Michel) et Gilles Lellouche (Gaëtan Zampa). On y retrouve également Céline Sallette, Mélanie Doutey ou encore Guillaume Gouix. Ce casting est très convaincant, Jean Dujardin est magistral. Lors de l’avant-première, il a expliqué qu’il s’était d’abord beaucoup renseigné sur son personnage avant de tout oublier pour pouvoir le jouer à sa manière. J’aime beaucoup son interprétation, il joue parfaitement son rôle. Je le trouve meilleur dans un rôle sérieux comme celui-ci plutôt que dans le rôle comique d’un OSS 117.
L’histoire commence dans les années 70 à Marseille lorsque Pierre Michel, un jeune juge pour mineurs, se voit nommer juge du grand banditisme. De cette manière il pourra s’attaquer radicalement a la French Connection, mafia marseillaise contrôlée par Gaëtan Zampa qui sert de plaque tournante dans le trafic mondial d’héroïne, surtout en direction des Etats-Unis. Ainsi le film s’intéressera au destin tragique de Pierre Michel qui a donné sa vie pour éradiquer la mafia Marseillaise. Vous l’aurez compris le thème de ce film n’est pas la comédie !
La French s’inspire d’une histoire vraie. Jimenez a vécu à côté du bar du frère de Gaëtan et il connaît également son épouse. Il fut également marqué par l’assassinat du juge Michel. Jimenez essaye de rendre ça très réaliste. Il ne fait pas l’erreur courante de déifier ses mafieux, contrairement à certains films américains qui ont tendance à trop américaniser leurs mafieux. Avec tout ça, il en fait un film très sérieux dénué d’humour. Niveau mise en scène Jimenez assure, il retranscrit très bien les émotions du juge Michel.
La French possède l’un des plus gros budgets de l’année (17 millions d’euros), et ça se ressent dans les décors et dans la reconstitution, vieilles voitures, décors d’immeubles d’époque. Le Marseille des années 70 est parfaitement retranscrit. La French est emportée par une musique de Guillaume Roussel ainsi que de quelque morceau de Mike Brant ou Gainsbourg.
La French se trouve être un bon polar français, qui rend un bel hommage à Pierre Michel. Pour le deuxième film de Jimenez c’est très bien. J’attends son prochain film avec impatience.
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