Sorti sur la pointe des pieds l’Eté dernier, Une Place Sur La Terre a pourtant la particularité de voir se distinguer Benoit Poelvoorde. Presque neuf ans après Entre Ses Mains, le natif de Namur retente l’exercice du dramatique… Verdict?
Une Place Sur la Terre raconte l’histoire d’Antoine (joué par Benoit Poelvoorde), un photographe fataliste pour qui la vie est bien terne, et où son indifférence s’arrête à un ami d’une dizaine d’année : Mathis (joué par Max Baissette de Malglaive), le fils de sa voisine, qui trouve souvent refuge chez lui. Sa vie bien fade suit son cours jusqu’à l’entente d’une mélodie de Chopin au piano d’une de ses voisines. C’est alors qu’il fit la rencontre d’Elena (joué par Ariane Labed), jeune étudiante en Histoire, qui va lui redonner le goût de vivre.
C’est donc à travers une trame relativement simple et lente que va se dérouler une histoire touchante entre ces trois personnages. Dans ce film, il est clair que Benoit sort du lot, avec toute l’aisance et la sincérité qu’on lui connait. Habitué de le voir dans des comédies, ou à épater la galerie à travers le personnage qu’il est lui-même, il nous montre ici qu’il est capable de jouer un personnage fragile et mélancolique, tout en restant Benoit Poelvoorde ! A côté de cela, il est tout de même bien épaulé par Ariane Labed qui, pour un de ses premiers grands rôles, se montre assez convaincante à travers un personnage cynique et idéaliste. Il est vrai que beaucoup de jeunes actrices se voient décerner des rôles dans ce registre, mais elle montre une certaine part de sincérité et de simplicité qui est à saluer.
Côté réalisation, on peut noter de nombreux plans focalisés sur les reflets des personnages (Antoine dans le bus, Elena à la piscine) et également un clin d’oeil à Fenêtre Sur Cours, avec la vue qu’à Antoine de son appartement sur l’immeuble d’en face. Tout au long du film, il faut également souligner les très belles musiques, composés par Chopin et autres Schubert, pour les plus illustres.
Pour conclure, Une Place Sur La Terre est un joli film assez mélancolique, qui révèle au final un certain optimisme, timide mais bien réel.