Vous pensiez connaître l’histoire de la Belle au bois dormant ? Maléfique est là pour vous prouver le contraire…
Maléfique est une fée bienveillante, assurant la sécurité du royaume des fées contre la cupidité humaine. Un beau jour, elle rencontre Stéphane, un jeune garçon humain perdu dans les bois. Une relation d’amitié va se tisser entre ces deux êtres si différents. En grandissant, leur amitié va évoluer en amour et Stéphane, assoiffé de pouvoir, va se servir de cette relation pour accéder au trône des hommes. Trahie et blessée par son aimé, Maléfique va sombrer dans la rancœur et la haine pour se venger de Stéphane. Elle maudira à sa naissance la jeune princesse Aurore…
Changement de cap pour Disney, qui revisite avec Maléfique (Maleficent en VO) un de ses grands classiques : La Belle au bois dormant, en donnant un autre point de vue de l’histoire. Durant tout le film, nous suivrons les déboires de Maléfique, la méchante la plus populaire de Disney. La firme aux grandes oreilles modernise ses grands classiques et se met au goût du jour, en piétinant dans Maléfique les stéréotypes féminins des années 50 : une princesse un peu cruche, un malheur et un prince qui vient la sauver. D’ailleurs, si vous regardez les derniers films de Disney, vous avez certainement remarqué comme moi que les personnages féminins avaient désormais plus de courage que leurs homologues masculins.
Visuellement, Maléfique est un chef d’œuvre et est, pour moi, le plus beau film que j’ai pu voir ces dernières années… depuis Avatar en fait ! Les jeux de couleurs accompagnent parfaitement les états d’âmes de Maléfique, et la différence entre humains/fées ainsi que les effets spéciaux sont un véritable ravissement pour les yeux. Un très bon point pour Maléfique, d’autant plus que les effets spéciaux sont bienvenus pour faire respecter le côté magique du conte de Perrault.
Outre les merveilleuses images dont le film nous abreuve, Maléfique possède un autre atout de taille : Angelina Jolie. Elle est rentrée à merveille dans le rôle de Maléfique, de cette méchante fée pas si méchante que cela au final, et je me suis surpris à éprouver énormément d’empathie pour elle… N’auriez-vous pas fait de même si l’être que vous aimiez vous trahissait pour l’appât du gain ? On retrouve également des têtes connues, comme Sharlto Copley (District 9, Elysium) ou encore Elle Fanning (Super 8). Mais si j’avais un gros reproche à faire, c’est qu’ils sont totalement effacés par la présence de Maléfique et semblent fades quand ils lui donnent la réplique. Autre personnage attachant, le corbeau-serviteur de Maléfique, Diaval. Il est à la fois l’âme damnée de la fée et sa conscience. Si vous vous souvenez de l’histoire originelle, Aurore avait été élevée par un trio de fées désireuses de soustraire la jeune princesse à l’influence de Maléfique. Ici, nous avons à faire à trois gourdes, incapables de se concentrer cinq minutes sur la moindre tâche. Et le prince Philippe, censé délivrer Aurore de la malédiction de Maléfique, n’est rien de plus qu’un godelureau écervelé. Cela change grandement.
Si la mise en scène de Maléfique est pratiquement impeccable, j’ai regretté quelques transitions hasardeuses. En effet, malgré la perte de ses ailes, j’ai eu l’impression que Maléfique était partout ! Heureusement que cette impression ne résiste pas devant la qualité du film. Les effets spéciaux sont au rendez-vous et j’ai particulièrement aimé la transformation d’Angelina Jolie en Maléfique. Difficile de dire ce qui n’était que de l’image de synthèse, du maquillage ou réel. On oublierait presque la maigreur à faire peur de l’actrice.
Au final, j’avais une très grosse appréhension concernant Maléfique. Peur d’un autre film dans le genre de Blanche-Neige et le chasseur, mais non : l’ensemble est très bon et si le scénario suit l’histoire originale, le fait de placer Maléfique en tant que pivot était une très bonne idée. Un film que je recommande chaudement.