Critique – Les Minions

Critique du film Les Minions, prequel à Moi, moche et méchant, réalisé par Pierre Coffin et Kyle Balda

Mercredi 8 juillet, des dizaines de têtes blondes se sont ruées dans les salles de cinéma françaises pour assister au film Les Minions, qui relate l’épopée de trois rigolos petits bonhommes, Bob, Kevin et Stuart, et de leur tribu, la tribu des Minions. Les Minions, ce sont ces petits êtres jaunes en salopette que l’on avait découvert en tant qu’assistants de Gru dans Moi, Moche et Méchant 1 et Moi, Moche et Méchant 2, et qui recherchent sans cesse le meilleur méchant, le plus affreux qu’il soit, à servir. De même que les animaux de Madagascar ou d’autres héros de films d’animation, les Minions ont rapidement suscité l’engouement du public, au point de devenir l’égérie de plusieurs grandes marques et de voir leurs personnages sur des tas de produits dérivés.

Un prequel réussi retraçant l’histoire de la tribu

Face au succès énorme suscité par les deux Moi, Moche et Méchant, les producteurs, dont le français Pierre Coffin, ont décidé de leur consacrer un film à part entière, et c’est ainsi qu’est né le prequel Les Minions, qui retrace l’histoire de la tribu jaune de leurs origines au Londres des années post-sixties. L’on suit en effet les petites créatures entre la préhistoire, l’Égypte antique et l’ère napoléonienne, jusqu’au moment de leur rencontre à la Foire du Mal à Orlando avec la plus grande méchante de tous les temps, Scarlett Overkill, à qui Marion Cotillard prête sa voix dans la version française (et Sandra Bullock dans la version originale). L’acolyte de Scarlett, Herb, est d’ailleurs doublé en France par le mari de Marion Cotillard, le beau Guillaume Canet.

Un film d’animation qui plaît aussi bien aux enfants qu’aux plus grands

Les références culturelles sont omniprésentes tout au long des Minions, le rendant séduisant pour un public adulte qui appréciera la bande originale aux airs des Beatles et des Beach Boys. L’on notera aussi l’utilisation d’un langage créé de toutes pièces pour les petits amateurs de « bananas » et autres « papayas », un mélange de français, d’anglais, d’espagnol et d’italien qui donne un résultat parfois cocasse. Les trois principaux Minions, Bob, Stuart et Kevin, sont si différents qu’ils permettent en outre une identification à chacun de leurs caractères : si Kevin se voit attribuer du début à la fin le rôle du courageux leader, Bob endosse plutôt le rôle du petit être chétif et maladroit, tandis que Stuart joue le passionné de guitare, encore une manière de faire une référence directe à Jimmy Hendrix à plusieurs reprises.

Un univers modelé par et pour les Minions

Il faut noter la quasi-absence de personnages humains et de narration dans Les Minions, qui ne fait qu’ouvrir et clore le film, et qui rend l’ambiance singulière et originale : nous sommes véritablement plongés du début à la fin dans l’atmosphère des Minions, dont on suit chacun des gags en riant un peu plus chaque fois tant les situations sont parfois grotesques. L’on pourra peut-être regretter un schéma narratif trop simple et pas assez recherché, mais il faut voir la fin du film pour remettre en perspective l’histoire des Minions dans la saga des Moi, Moche et Méchant.

Le spectateur, quel que soit son âge, sortira donc de la salle avec la banane, séduit par les petits personnages aussi mignons que drôles et enthousiasmants, dans un film haut en couleurs dont on ne peut que penser qu’il sera le film d’animation à succès de cet été !

Retrouvez un résumé de plusieurs critiques du film sur le site du Figaro !

Critique - Les Minions
Ce prequel à Moi, Moche et Méchant nous permet d'en savoir un peu plus sur l'énigmatique tribu des Minions, petites créatures jaunes au langage étrange... L'on se laisse facilement séduire par les gags et la jolie réalisation d'un Français à Hollywood, Pierre Coffin !
Mise en scène
Acteurs
Scénario
Image et son
On aime bien
  • Le focus sur les personnages à succès d'une saga
  • Les références cinématographiques et culturelles qui ponctuent le film
  • Les voix françaises de Guillaume Canet et Marion Cotillard
On aime moins
  • Peut-être la structure narrative un peu faible par moments, et encore...
4.0L'avis
Note des lecteurs: (6 Votes)