Critique – Le dernier pub avant la fin du monde

Critique : Le dernier pub avant la fin du monde

Hello ! Le 19 Juillet 2013 sortait dernier film de la doublette déjantée Simon Pegg et Nick Frost : World’s End (mieux connu en France par « Le dernier pub avant la fin du monde« ). Réalisé par Edgar Wright, ce dernier opus vient clore une série de films comprenant Shawn Of The Dead et Hot Fuzz. Retour sur ce film qui promettait pétages de plombs scénaristiques et humour so british !

D’un point de vue scénaristique, c’est assez simple : Cinq potes d’enfance se retrouvent une bonne quinzaine d’années après leur période lycéenne dans leur bourgade d’origine afin de terminer un défi qu’il n’avait pas pu mener à terme : Faire la tournée complète des douze bars de « Newton Haven ». Initiative lancée par le personnage de Simon Pegg : Gary King. Un personnage d’une quarantaine d’années, subissant de plein fouet son adolescence attardée. Un rôle que l’on pourrait dire bien taillé pour le bonhomme ! De l’autre côté, on peut dire que celui de Nick Frost ressort un peu plus de ses personnages passés, à savoir un homme qui veut garder toute sa dignité, sa sobriété et constate tristement l’écart qui s’est formé entre lui et son meilleur ami d’enfance. Parmi les personnages secondaires, on peut souligner la présence de Pierce Brosnan, en qualité d’ancien proviseur, ou encore Martin Freeman, visiblement très actif sur nos écrans ces derniers temps ! 

Un scénario somme toute très banal et très alcoolisé mais qui, comme pour Hot Fuzz et Shawn Of The Dead, possède une réalité cachée : Les habitants du village sont devenus des sortes de clones extra-terrestres venant conquérir le monde de façon « pacifique ». C’est à partir de cette découverte que le film se lance vraiment, et recolle totalement à l’esprit résolument décalé des deux précédents opus.

Le film est plein d’humour, qui a su rester le même, tout aussi décapant et « so british », mais dispose aussi de moments plus tristes, notamment avec les anecdotes d’enfance de ces cinq larrons, ou encore avec les prises de conscience des changements de caractère (ou non) de chacun… On trouve également beaucoup d’action, peut-être même plus que dans les deux autres films. Cela semble en tout cas plus travaillé, plus chorégraphié, donnant beaucoup de dynamisme et donc encore plus de force au côté déjanté du film. Simon Pegg et Nick Frost nous livrent une nouvelle fois une belle performance, et nous montre encore leur complémentarité! 

Cependant, le plus gros défaut de ce film est le temps qu’il faut pour réellement démarrer l’histoire. On peut compter une bonne demi-heure avant qu’elle ne prenne forme… Une demi-heure passée à poser les bases entre les « cinq mousquetaires » (comme cité dans le film), avec l’adolescent attardé Gary King en tête de file. Il y a aussi cet humour qui est finalement le plus gros atout pour les fans du genre, mais aussi un des plus gros boulet, pour les gens moins réceptifs.

Cela étant dit, ce film est très fidèle aux précédents dans l’esprit, dans l’humour et dans le niveau des acteurs. Une comédie fantasque qui satisfera les fans, et pourquoi pas d’autres?