Après le succès international qu’à été Avengers 1, Joss Whedon revient avec la dreamteam des super-héros. Avengers : Age of Ultron est bien parti pour battre son grand frère. Le fan service est absolument monstrueux, entre les débat autour de Mjölnir (marteau de Thor), les one-liners de Tony Stark, l’apparition de mutants (les jumeaux Maximoff : Scarlet-Witch et Quicksilver) et l’action à foison. Une chose est sûre vous ne risquez pas de vous endormir.
Si l’attaque de New York a bien appris une chose à Tony Stark, c’est que les Avengers ne pourront pas protéger le monde éternellement. Pour cela il tente sans succès de créer une intelligence artificielle pour le protéger : le programme Ultron. Ayant récemment mis la main sur le sceptre de Loki, il décide de l’étudier. Il y découvre caché à l’intérieur une intelligence artificielle particulièrement évolué. Sans l’avis de ses coéquipiers, il l’intègre au programme Ultron mais, exactement comme Skynet dans Terminator, Ultron va instantanément se demander pourquoi il devrait obéir aux hommes. A partir de là tout dérape : les Avengers devront donc faire face à leur propre création qui menace la sécurité planétaire. Je ne vous en révèle pas plus, car il a été choisi de garder de nombreuses choses cachés, offrant ainsi à la manière d’Interstellar une bonne dose de rebondissements.
Ce film est un concentré d’action pur, à coté de ça Fast & Furious 7 ressemble à un épisode de Derrick. Mais de temps en temps, au milieu de tout ce déchaînement, Avengers 2 se pose, souffle et prend son temps. Permettant ainsi le développement de certains personnages n’ayant pas eu leur propre film comme Hawkeye ou Black-Widow. Qui aurait cru qu’à côté de toute cette action Hawkeye soit un père de famille qui ne pense qu’à une chose : rénover sa maison ? Ou encore qui aurait imaginé une romance entre Natasha et Hulk ? Tout cela montre qu’avant d’être des super-héros ils sont avant tout humains, ont une personnalité, une vie, un rêve. Ce ne sont pas juste des machines de guerre tirant dans tout les sens. Ils en deviennent beaucoup plus attachants. Ils font de vraies actions héroïques car si arrêter net une voiture qui aller s’écraser sur un quelqu’un est facile pour un super-héros comme Iron Man, traverser un champ de bataille au péril de sa propre vie pour aller sauver un civil, ça c’est héroïque, prendre des risques pour les autres quoi qu’il en coûte ! Contrairement au premier opus, ici nos Avengers sont en réel danger. Car il faut bien reconnaitre qu’à part Iron Man qui était prêt à se sacrifier pour sauver la ville de New-York, aucun autre Avengers n’avait été en réel danger. Humaniser un super-héros est une très bonne chose, prendre son temps dans un blockbuster de cette trempe, je doit bien avouer que c’est osé et risqué, cela ne plaira pas à tout le monde mais en regardant les choses en face on ne peut qu’admettre la vérité : c’est très réussi ! Mais si vous voulez du bourrin, ne vous inquiétez pas, il y en a aussi et pas qu’un peu. Rien qu’avec le projet Veronica « Hulkbuster » vous allez être servis !
La caméra est d’une fluidité, du jamais vu ! On jongle entre les différents héros au court d’une bataille avec plus de fluidité que dans le premier film alors qu’il y a encore plus de personnages. De plus, certains héros pouvant voler, on couvre ainsi une très grande surface sans utiliser un cut : par exemple, si la caméra est sur Hawkeye, elle prend IronMan au passage, celui-ci amène la camera à Hulk, qui la renvoie à Thor, et ainsi de suite. Ainsi on sent qu’aucun personnage n’a été délaissé. La mise en scène est vraiment de très haut niveau, les ralentis sont utilisés à la perfection, de telle manière que les combats ne soient pas illisibles. Ils permettent également de rallonger certains combats en leur donnant un côté beaucoup plus épique ou, au contraire, certains plans sont ralentis pour ajouter un côté poétique. Quand la Sorcière Rouge ouvre les yeux sur le monde qui l’entoure et qu’elle sort de sa cachette dans un superbe ralenti avec des explosions rouges tout autour, ce n’est pas seulement badass, c’est beau !
Au niveau des gags, Avengers :l’ère d’Ultron équivaut aux Gardiens de La Galaxie, des répliques resteront cultes, certains running-gags sont vraiment parfaits. On se demande même quand cela va s’arrêter tellement les jeux de mots et blagues stupides fusent. Le traditionnel cameo de Stan Lee est vraiment très drôle, mais saurez-vous le repérer ? Mais cette profusion de blagues pourrait en gêner certains. Effectivement le manque d’enjeu étant déjà un problème récurrent chez certains films Marvel. Le fait de tout dédramatiser par une blague n’aide pas toujours.
Avengers : Ages of Ultron commence à faire le lien entre tous les film de l’univers Marvel, avec entre autres les pierres d’infinité. Souvenez-vous ! Les Gardiens de la Galaxie les avaient évoquées et l’une d’elles était l’élément central de l’histoire. Ici vous en apprendrez beaucoup plus à leur sujet, donc si vous n’avez pas vu Thor 2 ou Les Gardiens de la Galaxie, il se peut que vous soyez un peu perdus mais rien de grave. La scène post-générique annonce clairement la couleur et promet du tonnerre pour Avengers : Infinity War.