Critique – Titanium

Sortie en DVD de Titanium, du réalisateur russe Dmitriy Grachev. Notre Critique.

Sorti en 2014 sous le titre original de Calculator, Titanium, 4ème film du réalisateur russe Grachev est maintenant disponible  en DVD. Discret lors de sa diffusion sur grand écran, il n’avait pas laissé un souvenir impérissable, malgré une bande-annonce prometteuse. Sa sortie en DVD va-t-elle inverser le cours des choses et donner une seconde jeunesse au film de science-fiction? Et surtout, doit-on avoir peur quand on lit que le film se situe entre Oblivion et Riddick ?

Titanium, ton univers impitoyable

La bande-annonce donne plutôt envie, on a de belles images d’un monde hostile et des personnages qui ne le sont pas moins. Parmi les acteurs et actrices russes qui nous sont inconnus, le seul visage familier est celui du britannique Vinnie Jones que les cinéphile auront notamment vu dans Snatch, ou encore Arnaques, crimes et Botanique.

Petit Résumé  : un groupe d’une dizaine de prisonniers est envoyé sur Titanium, une planète fort sympathique où tout est gris et sec ou gris et gluant, c’est au choix. Le monde est devenu une gigantesque dictature régie par Le Système et tout opposant ou dissident est envoyé là-bas en exil perpétuel. Les exécutions faisant du sang et le sang étant sale, cette solution a semblé préférable au gouvernement. Les prisonniers du jour ont tout de même un espoir de s’en sortir s’ils atteignent les Iles du Bonheur, mais le chemin est long et sous leur pieds grondent de menaçantes créatures…

Un grand « Survival »

Si la situation de départ est classique elle est néanmoins intéressante et la photographie impeccable. Les détenus sont lâchés au milieu d’une vaste étendue grise et inhospitalière, et les première tensions entre eux se font vite sentir. Houst (Vinnie Jones), de par son imposante stature est le caïd de la troupe et prend la tête d’un groupe. C’est le discret Erwin (Evgeniy Mironov) qui s’impose comme deuxième chef de file avec une seule autre personne dans son clan, la jolie Kristi (Anna Chipovskaya). Calme et efficace, l’acteur est le plus charismatique de la troupe et parvient à nuancer son personnage. Parce qu’il faut bien le dire, on y va pas avec le dos de la cuillère dans Titanium : il fait nuit tout le temps, les militaires ont tous la même tête et ils en imposent moins que le méchant dans Inspecteur gadget.

L’introduction est certes bien posée, mais le reste de l’intrigue est prévisible et on se surprend à penser qu’Oblivion n’était peut-être pas si mal, après tout. En fait, le film perd rapidement toute sa tension – et par la même occasion son intérêt – et tourne au simple jeu de survie et se ponctue de dialogues qu’il vaudrait mieux ne pas entendre. On atteint le sommet du pire avec une histoire d’amour naissante particulièrement mièvre et malvenue, au vu de la situation précaire des personnages. Quant au DVD, il n’apporte rien de particulier : on a juste le film, pas de bonus, ni d’interviews ou autre making of. Rien qui ne permette d’en savoir plus sur Titanium ou ses acteurs.

Pour un autre article, rendez-vous sur le site d’Allociné.

Critique - Titanium
Titanium s'embourbe dans ses propres marais. Seul Evgeniy Moronov tire son épingle du jeu.
Acteurs
Scénario
Mise en scène
Image et Son
On aime bien
  • Evgeniy Mironov
  • Quelques belles images
On aime moins
  • Le scénario ultra-prévisible
  • Les dialogues écrits en 2 minutes
  • Aucune tension
1.8L'avis
Note des lecteurs: (0 Vote)