Londres, 1870. Jacob et Evie Frye arrivent en ville dans le but de vaincre le templier Crawford Starrick et son organisation qui contrôle les divers rouages de la société londonienne : usines, transports, médecine, politique, criminalité… Assistés du Grand Maître de la confrérie de Londres, Henry Green, à vous de suivre la quête de Jacob pour le contrôle des gangs et la libération de la ville, ou celle d’Evie, à la recherche d’un fragment d’Eden.
Assassin’s Creed Syndicate présente non pas un mais deux assassins jouables en solo, tour à tour. Jacob et Evie Frye sont jumeaux… Mais j’avoue avoir un petit peu de mal avec cette histoire, surtout lorsque la saga parle de mémoire génétique. Comme l’Helix nous propulse dans les souvenirs inscrits dans les gènes, je vois mal comment nous pouvons suivre à la fois Jacob et Evie à moins que cela soit vraiment Lannisterien et… ne bougez pas, j’vais vomir et je reviens.
Bref, passons sur ce petit détail qui a légèrement assombri ma vision d’Assassin’s Creed Syndicate. Pourquoi deux assassins ? Tout simplement parce que Jacob et Evie n’ont pas la même approche et le même gameplay. Jacob jouera sur la force brute – et tapera plus fort, Evie sera plutôt dans la finesse et l’infiltration. S’il est possible de permuter à tout moment entre l’un ou l’autre des jumeaux, certaines missions sont spécifiques : protection des habitants et recrutement des gangs pour Jacob, investigation et recherche sur le fragment d’Eden pour Evie.
Les armes, les tenues et les points de compétences sont également personnalisables sur chacun des jumeaux Frye, bien que certains points de talents ne soient accessibles qu’à Evie ou Jacob. Vous aurez accès aux kukris, aux poings américains ouencore aux cannes-épées, apportant chacun plus ou moins de discrétion, et faisant plus ou moins de blessures ou de contusions selon l’arme et votre style de jeu. Personnellement, j’ai équipé Jacob de kukris et Evie d’une canne-épée. Chacune des tenues, armes (de corps à corps ou à distance) et améliorations de gang sont déblocables avec de l’argent en jeu… Mais si vous êtes impatients, vous avez également la possibilité de dépenser vos propres euros pour accélérer la chose. Pour gagner cet argent, vous devrez réaliser des sortes d’épreuves : pugilats, courses poursuites en coche, livraisons de criminels à la justice ou encore pillages des ressources des autres bandes en détournant leurs convois. Vous devrez également libérer chacun des quartiers de Londres de l’emprise des Templiers pour ensuite le faire contrôler par votre gang et faciliter votre tâche d’assassin.
Dans chacun des épisodes d’Assassin’s Creed, vous rencontrez des personnages célèbres et Assassin’s Creed Syndicate n’y fait pas exception : dites bonjour à Charles Dickens, Charles Darwin, Alexander Graham Bell… et d’autres dont je laisse la surprise.
Graphiquement, si votre machine peut le supporter, c’est beau. On retrouve la pluie londonienne qui viendra mouiller les vêtements de chacun des protagonistes présents à l’écran. Les eaux de la Tamise sont boueuses et ne donnent pas envie d’y plonger l’orteil, la crasse des usines à charbons est relativement perceptible de même que la fumée noirâtre dégagée par les usines de Londres. Le gameplay est pratiquement identique à celui du titre précédent, à savoir la possibilité de réaliser ses courses libres vers le haut ou vers le bas. L’ajout des armes à barillets permet une utilisation plus pratique lors des phases de corps à corps et les révolvers entrent désormais dans les combos que vous réaliserez – en défense comme en attaque.
Maintenant passons aux points noirs : comme tous les autres titres, Assassin’s Creed Syndicate devient rapidement redondant, bien que la possibilité de jouer Jacob ou Evie permet d’atténuer cette impression. Ensuite, l’apparition de certains objets sur la carte générale (pour une facilité de localisation) ne sera disponible aux joueurs que si ceux-ci daignent dépenser de l’argent réel. Là, cela me reste en travers de la gorge. Les combats sont également trop faciles et l’on ne peine pas à contrer ou réaliser les exécutions spectaculaires – nombreuses au demeurant.
Pour finir, je dirais qu’Assassin’s Creed Syndicate relève le niveau de l’épisode précédent, qui a été décrié par les fans de la saga à cause de son côté multi-joueurs. Bien qu’amusant, il n’est pas le meilleur titre de la licence, licence qui commence à être usée jusqu’à la corde.
Le site de l’éditeur d’Assassin’s Creed Syndicate : Ubisoft
Une autre petite critique du titre : http://blog.lesoir.be/moi-jeux/2015/10/30/test-assassins-creed-syndicate/