Vous ne rêvez pas, vous voilà bien sur la scène du Battleblock Theater, au cœur d’un spectacle aussi frustrant qu’ahurissant. De plateforme en plateforme, ce jeu indépendant coloré se révèle-t-il à la hauteur des attentes du joueur friand de challenge que nous sommes tous ?
Dans Battleblock Theater, on incarne un petit personnage anonyme souhaitant retrouver ses quelques 200 amis, perdus après que leur bateau ait fait naufrage sur une île mystérieuse. Pour cela, il va devoir relever les défis de Hatty Hattington, ancien capitaine du navire désormais possédé par un drôle de chapeau, leader d’une meute de chats siphonnés et gérant du Battleblock Theater. Ces défis prennent la forme d’une succession d’immenses tableaux remplis de plateformes et truffés de pièges que le héros doit traverser en ramassant de précieux diamants, indispensables pour sauver le théâtre, en faillite depuis la disparition de Purrham Furbottom, son originel maître chapoté.
Battleblock Theater, un show son et lumières ?
Une des qualités majeures de Battleblock Theater serait plutôt son univers décalé et son humour second degré – les commentaires en voix-off de Hatty Hattington nous racontant l’histoire du théâtre sont aussi drôle que grossier. Le design très coloré des niveaux et le choix des personnages rendent Battleblock Theater unique en son genre. On contrôle de charmants bonhommes aux formes géométriques contre des méchants matous habillés en mafieux m’as-tu-vu, ce qui contraste avec la sévérité des très nombreux pièges. Avec les rayons lasers, les tapis roulants, les plateformes éphémères, les murs de piques, ou encore les ennemis immortels, il y en a pour tous les goûts ! Rajoutons à cela des niveaux spéciaux plus longs et chronométrés, et on obtient une bonne dose de challenge. On regrette cependant de ne pas réellement avoir de Boss de fin de chapitre, qui aurait permis de modifier le rythme de Battleblock Theater qui se révèle être une longue succession de niveaux au level-design intéressant mais répétitif. Si graphiquement le jeu est une réussite, ce n’est pas franchement le cas des compositions musicales qui manquent pour parfaire l’ambiance générale de Battleblock Theatre. Sans être inexistante, la bande-son est dans l’ensemble simple et efficace mais reste assez anecdotique – rien à voir avec le charme 8-bit des musiques de Shovel Knight, par exemple.
L’atout charme de Battleblock Theater est sans hésiter son gameplay façon « try and die ». Aussi appelé « die and retry », le concept est simple : essayez, mourrez, recommencez. Dans un genre de jeu bien différent, The Binding of Isaac s’est particulièrement illustré dans ce style de gameplay frustrant et addictif. Chez Battleblock Theater, la complexité des niveaux se surpasse « simplement » en apprenant par cœur les effets des pièges, les patterns des ennemis et les emplacements des diamants nécessaires pour finir le niveau et débloquer le suivant. Une méthode qui n’est pas sans rappeler l’époque des jeux Nes, Snes ou Megadrive où mémoire rimait avec victoire. Pour les gamers confirmés, l’équipe de The Behemoth a développé un mode insensé à la difficulté accrue, mais également un éditeur de niveaux permettant de créer son propre level-design. Astucieux et facile à exécuter, cet éditeur permet non seulement de se tester soi-même mais aussi d’enquiquiner d’autres joueurs en partageant sa création avec sa Communauté (par exemple sur le Steam Workshop pour les joueurs PC, ou bien le Xbox Live).
Pour des avis pointus sur Battleblock Theater, voici les tests de chez jeuxvideos.com et du journaldugamer.