Cela fait maintenant plus de 14 années que la saga Les Sims écume nos ordinateurs et fait même des escapades sur d’autres plateformes. A l’origine du projet, Will Wright voulait créer un simple logiciel d’architecture 3D simple et efficace. Mais ses collègues lui conseillèrent d’ajouter des personnages vivants à sa réalisation. Les Sims sont nés et ce fut le premier jeu à proposer une gestion de la vie de personnages virtuels sans but défini et laissant le joueur entièrement libre de ses décisions. Succès dès sa sortie, Les Sims a su séduire un large public et même toucher des personnes jusqu’alors réfractaires aux jeux vidéo. En sera-t-il de même pour Les Sims 4 ?
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Je lance Les Sims 4 et la première chose qui m’interpelle, c’est que le menu de démarrage est animé ! On peut y voir des Sims bricoler, faire du sport, s’amuser, etc… La création des personnages dans Les Sims 4 a également été remaniée : plus ergonomique, je ne suis plus obligé de me contenter des visages génériques et n’ai plus qu’à tirer/faire glisser ma souris sur la partie du corps de mon Sims pour en modifier sa morphologie. Les traits de caractère sont également plus détaillés et se divisent souvent en catégorie : par exemple pour l’argent, j’ai eu le choix entre la fortune ou une grosse maison luxueuse. L’absence du désir à long terme ne m’a pas choqué au premier abord, mais j’y reviendrai un peu plus bas dans l’article.
Mon Sims créé, Les Sims 4 propose alors deux quartiers d’implantation. J’en choisis un au hasard et commence à jouer. Pour les néophytes, les personnages possèdent différents besoins, fondés sur la pyramide des besoins de Maslow : faim, hygiène, petits besoins, distraction, vie sociale et fatigue. Chacune des jauges va se vider au cours du temps pour rendre le Sims malheureux. Les Sims 4 a visiblement changé la donne en rendant les Sims plus intelligents et ils iront d’eux-mêmes manger, faire pipi, dormir, discuter, manger en regardant la télé… attendez ! Ils peuvent désormais faire deux choses à la fois ? Oui, effectivement, les Sims sont devenus multitâches : ils peuvent discuter en faisant à manger, jouer à la tablette en regardant la télé, lire un livre sur les toilettes et même discuter à plusieurs ! Selon mes actions sur le (les) personnage(s) actif(s) des Sims 4, leur attitude va se modifier et changer la manière dont ils réagissent avec l’environnement. Par exemple, prendre une douche chaude rendra mon personnage enjôleur et sera plus prompt, de lui-même, à draguer la charmante voisine. L’intelligence implantée fait que le joueur peut laisser son personnage agir sans crainte d’aller le voir chatouiller la plante carnivore géante… bon d’accord, elle n’est pas présente dans Les Sims 4, mais cela donne une idée.
De même, construire une maison dans Les Sims 4 devient un jeu d’enfant avec des pièces préconstruites ou à construction rapide de d’espace aménageable. De quoi ravir les architectes en herbe et décevoir les professionnels des maisons hallucinantes des autres épisodes.
Les graphismes des Sims 4 ont été améliorés par rapport au précédent épisode et les expressions faciales des personnages sont clairement visibles sur le plateau !
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Le plus gros souci des Sims 4, c’est qu’à trop se centrer sur l’IA des personnages… ils ont fortement tranché à côté ! Exit les piscines ainsi que le monde ouvert et la personnalisation des couleurs par la palette. Pire : les écrans de chargement sont fréquents lorsque, par exemple, je désire rendre visite à mon voisin pour discuter. Dans Les Sims 4, lorsque le personnage part travailler, il sort sur le pas de la porte et pouf ! Téléportation au travail monsieur Scott ! Il n’y a plus la petite voiture venant le chercher pour l’accompagner sur son lieu de travail. Ce manque de détail est plus que frustrant. Et encore, lorsque le Sims est au travail, le temps passe lentement et il est impossible de consulter ce personnage tant qu’il n’est pas sur le terrain. Il est également impossible de séparer sur différents profils les familles. Si vous ne désirez pas jouer sur la même sauvegarde que votre petite sœur, c’est raté : tous les personnages sont, dans les deux quartiers, présents, interconnectés et surtout très limités en capacité. Les joueurs de la saga ont l’habitude de perdre des options de jeu à la sortie d’un nouvel épisode, avec Les Sims 4 je trouve que c’est carrément de l’abus à ce niveau-là !
Et c’est sans compter la volonté assumée d’Electonic Arts de sortir un maximum de DLC payants comme de nouvelles tenues, des coiffures, des objets et surtout des extensions facturées au prix fort pour gagner quoi… une ou deux améliorations de gameplay telles que les animaux ou la faculté ? Les graphismes améliorés et la bande son paisible mais dynamique n’aident malheureusement pas à avaler la pilule…
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Au final, Les Sims 4 m’ont déçu car il y a une régression par rapport aux versions précédentes. Electronic Arts semble encore prendre ses joueurs pour des vaches à lait avec le nouvel opus d’une série vendue à 90 millions d’exemplaire en 14 ans.
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