Test – Geometry Dash

Cinquante degrés de Geometry Dash.

Geometry Dash est enfin arrivé sur nos PC, via Steam, le 22 Décembre 2014. Geometry Dash… un titre qui évoque beaucoup de choses pour les amateurs de jeux sur smartphone, tant le jeu y a marqué l’année 2013 d’une empreinte indélébile. Le débarquement sur nos ordinateur de Geometry Dash était inévitable pour bien des raisons que nous détaillerons plus bas, mais, une fois n’est pas coutume, rappelons juste comment le soft est né. Robert Topala est le tout jeune créateur suédois de Geometry Dash, mais aussi son producteur et animateur, et s’était déjà fait connaître notamment avec son Boomlings, un puzzle game addictif comme il en pullule sur téléphones portables. On est alors en 2013, et Topala, via son studio RobTop Games, se lance dans le développement, sur son MacBook Pro, de ce qui deviendra Geometry Dash, sans trop savoir ce que donnera le petit carré qu’il a sous les yeux. Il ne le sait pas encore, mais Geometry Dash va tout balayer sur son passage, devenant le jeu le plus téléchargé sur AppleStore, au Canada, en Juin 2014, et ce devant les hits A Dark Room et Minecraft : Pocket Edition. Les ventes de Geometry Dash se comptent par dizaines de million, le public semble subjugué par son concept simple, addictif. Et particulièrement ardu.

Geometry Dash, c’est dans la douleur qu’on trouve… la douleur.

Car voilà sur quoi a principalement parié Robert Topala pour Geometry Dash : les joueurs en recherche de gros challenge. Les oufs, les dingues, de ceux qui passent leur temps dans I wana be the guy. Ceux qui rigolent quand on leur assure que Demon’s Souls est un jeu difficile, avant d’aller jouer à un obscur maniac shooter japonisant. Ces joueurs ont trouvé en Geometry Dash de quoi se casser les dents, de quoi cesser de traîner leur mal-être de hardcore gamer, désabusés par la tournure tout public qu’a pu prendre la production vidéoludique actuelle. Avant de décrire le fonctionnement de Geometry Dash, parlons un peu de ce sur quoi il s’appuie pour mieux nous étreindre : le fameux die and retry. Ce dernier n’est pas un genre, puisqu’il peut se retrouver dans n’importe lequel de ceux-ci, mais le die and retry est un mécanisme. Et des plus simples, puisqu’il consiste à privilégier l’échec afin que le joueur puisse l’expérimenter, se nourrir de l’expérience pour ne plus retomber deux fois dans le même panneau. Un exemple très simple, et cinématographique, se trouve dans Edge of Tomorrow, où le personnage de Tom Cruise doit revivre inlassablement la même situation afin de produire la solution qui lui permettra de s’extirper de la boucle temporelle. On peut aussi citer le culte Un jour sans fin, avec Bill Murray. Geometry Dash est donc le genre de jeu à user du die and retry, pour la plus grande souffrance des joueurs en recherche de difficulté.

Geometry Dash, un carré pour mieux vous torturer.

Geometry Dash est ni plus ni moins qu’un runner (à la Infinity Runner) en 2D, où le rythme tient un rôle assez monstrueux, à la différence près qu’ici il s’agit de niveaux, et pas d’un parcours infini. Dans Geometry Dash, vous êtes un carré, l’écran défile à toute allure et les ennuis également. Le principal ennemi de ce Geometry Dash, outre vos réflexes, sont des pics, idéalement placés pour bien vous faire rager comme il faut. Pour les éviter, c’est très simple, vous appuyez sur l’unique bouton utilisé dans Geometry Dash afin de faire sauter la forme géométrique. On vous recommande toutefois de jouer à Geometry Dash à la manette, totalement prise en charge par le soft, tant le mouvement du pouce semble beaucoup mieux adapté à la notion de rythme pr��sent dans le jeu. Donc, vous l’aurez compris, le but dans Geometry Dash est de sautiller, parfois de plateforme en plateforme, en évitant les pics qui vous feront mourir au moindre contact, et idem pour le fait de se prendre un mur en pleine face. Ah, et l’échec, dans Geometry Dash, ça signifie recommencer le niveau en cours depuis le début, l’évidence même d’un die and retry. Décrit comme ça, Geometry Dash n’a rien de différent d’un runner tout à fait classique, mis à part le découpage en niveaux, mais c’est là qu’intervient la musique, donc le rythme, et une foule de complications.

Geometry Dash, pas un supplice pour les oreilles.

Le travail sur la musique de Geometry Dash est d’une importance capitale, car celle-ci a servi de base pour le rythme d’apparition des obstacle, et des actions effectuées pour les éviter. Beaucoup de notes des morceaux de Geometry Dash sortent en même temps que notre pouce touche le bouton, et il faut bien dire que l’impression est très grisante. Rendons hommage aux compositeurs de Geometry Dash, qui ont tous été recrutés par le biais d’une sorte de casting sur Newgrounds : DJVI, ForeverBound, Step, Waterflame, OcularNebula, DJ Nate. Leurs travaux pour Geometry Dash est de qualité, même s’il faut bien dire que les non-amateurs d’électro n’accrocheront certainement pas aux morceaux, c’est une évidence.

Geometry Dash, briser la routine.

Mais Geometry Dash, ce n’est pas qu’un petit carré qui fait des bonds. Dès le premier niveau, le joueur de Geometry Dash est confronté à la surpuissance du concept : le jeu se charge de changer sa façon de jouer au sein même d’un level. C’est ainsi que Geometry Dash nous fait passé du carré à l’avion, un cercle bicolore, ou encore un triangle. Et chacune de ces nouvelles formes est un gameplay différent, par exemple appuyer sur le bouton d’action, quand le joueur de Geometry Dash est sous la forme du cercle bicolore, permet de passer du sol au plafond, puis du plafond au sol, etc. Et si Geometry Dash prend des pincettes dans les deux premiers niveaux, classés en facile, attendez-vous à un rythme de changement des plus endiablés par la suite, pour finir par quelque chose d’humainement impossible dans les levels classés fous. Et si Geometry Dash ne réservait que ces alternances de gameplay… Non, le soft se charge, parfois, de changer le sens de défilement de l’écran, passant de droite à gauche, à de gauche à droite. Ou encore, Geometry Dash rajoute des règles, ainsi le double saut apparaît à certain passages d’un niveau, signalé par un point jaune, sur lequel appuyer sur le bouton d’action vous fera donc aller encore plus haut, pour encore plus de problèmes Au secours, au secours, Geometry Dash est la cruauté à l’état pur !

Geometry Dash, regardez avant de participer.

Geometry Dash est horriblement difficile, tellement que l’auteur de ce test a coupé une poignée de fois le jeu avant d’aller se blottir dans un coin, en suçant son pouce et se tortillant une mèche de cheveux. Les niveaux de Geometry Dash se complètent en terme de pourcentage, ce qui veut dire qu’arriver aux trois quarts d’un niveau vous donnera la satisfaction de voir apparaître un joli 75% sous l’intitulé du level. Pour mieux aborder les différentes tortures mentales et physiques de Geometry Dash, le développeur du jeu a pensé à nous proposer un mode d’entraînement, où le joueur peut parcourir le niveau souhaité avec de très fréquentes sauvegardes automatiques. Le problème, c’est qu’elles sont placées tellement n’importe comment que parfois on recommence depuis juste avant une rangée de pics. Parfois si proche qu’il ne sert à rien de continuer à assommer notre manette de coups de pouce en jouant à ce mode de Geometry Dash

Geometry Dash, décoincez-vous.

Geometry Dash sait vous récompenser comme il se doit, et titiller votre envie de recommencer, encore et encore. Tout d’abord, il faut dire que le pourcentage d’avancement au sein de chacun des niveaux de Geometry Dash est un appel au dépassement de soi. Mais ce n’est pas tout, car beaucoup de choses sont déblocables dans Geometry Dash, tout d’abord plein d’avatars différents, mais on est déçu par leur seul intérêt cosmétique. Le point le plus intéressant est sans conteste les pièces jaunes à atteindre, au nombre de trois dans chaque level de Geometry Dash, qui servent à débloquer des niveaux. Et vous pouvez vous attendre à du challenge monstrueux, surtout que ces pièces ne deviennent effectives qu’une fois le niveau de Geometry Dash en cours bouclé d’une seule traite. Vous entendez ce hurlement de souffrance intérieure ?

Geometry Dash, plus c’est long…

La durée de vie de Geometry Dash est aussi grande que votre patience, votre dextérité, et la puissance de vos nerfs. Outre les niveaux principaux, dix-huit dans la version payante sur smartphones et celle de Steam (il existe une version Lite sur iOS, qui compte sept levels), vous aurez la possibilité de créer vos parcours, et de consulter ceux des autres. Potentiellement, Geometry Dash est donc une souffrance illimitée qui, comme l’univers, ne cesse de croître. Terrifiant. Notons que la version PC de Geometry Dash fonctionne parfaitement sur n’importe quel PC d’aujourd’hui et d’hier (test effectué sur un AMD Dual-Core E1-2500, AMD Radeon HD 8240, 4 GB DDR3), à la différence de la version portable qui a tendance à faire tousser les smartphones les moins récents. Quand au prix de Geometry Dash, il est mini mais tout de même plus conséquent sur Steam que sur smartphone. Là où ces derniers proposent Geometry Dash à moins de deux euros, vous devrez débourser quatre euros pour y jouer sur PC. Mais il serait faux d’estimer que la différence de prix fait de Geometry Dash autre chose qu’un jeu à posséder d’urgence, pour votre dose de masochisme vidéoludique quotidien.

Geometry Dash, les bonus.

Le site de RobTop Games, l’éditeur de Geometry Dash, est encore en cours de construction à l’heure où le test paraît, mais voilà son adresse.

Le Youtubeur Squeezie est un bien piètre joueur de Geometry Dash, en voici la preuve.

N’hésitez pas à lire d’autres tests de Geometry Dash, notamment chez Jeuxvideo.com ou Mon Windows Phone (tout deux à partir de la version portable).

Pour acheter Geometry Dash sur PC, c’est chez l’incontournable Steam.

Il est cité dans le test de Geometry Dash, voici le très rude I wanna be the guy, un freeware disponible chez 01net.

Test - Geometry Dash
Geometry Dash s'avère être un indispensable, sur n'importe quel support. Attention tout de même à l'état de vos nerfs...
Graphisme
Durée de vie
Ambiance
Gameplay
On aime
  • Concept très addictif.
  • Une vraie difficulté.
  • Certaines musiques entêtantes.
On aime moins
  • L'entraînement mal calibré.
4.0La note
Note des lecteurs: (2 Votes)