En réponse à son rival FIFA, le dernier cru de la franchise de simulation de football PES est sorti le 13 novembre dernier. PES 2015, le bien nommé, saura-t-il s’engouffrer dans la brèche ouverte par le FIFA 15 assez moyen que nous a proposé EA cette année ?
Dès le premier match, les premiers constats sont évidents. La physique de balle est assez bonne, et la maîtrise du ballon n’est pas si aisée que sur FIFA, ce qui rend le gameplay résolument plus lent que chez le concurrent. Ceux qui préfèrent ces aspects de jeu le préfèreront assurément à la licence d’EA Sports. J’ai cependant trouvé l’IA perfectible, et toujours pas au niveau de FIFA. Qui dit jeu lent dit part belle laissée à la défense: on sent ici que l’accent a été mis sur les défenseurs, et il faut parfois garder son sang-froid pour gérer toutes les situations autour de notre surface de réparation. De même, en attaque, la patience sera de mise. Certes, c’est ce qu’on lit dans bien des tests depuis des années, mais je pense que sur ce PES, Konami a fourni l’effort nécessaire pour enfin arriver à ralentir le jeu de sorte que le jeu a (enfin) plus de profondeur tactique que Pong.
Un bémol cependant, et on a ici affaire à un classique en matière de simulation de foot : les centres. En effet, l’IA, et globalement les défenses, ont encore une fois les pires difficultés à écarter un centre correctement, ce qui fait du centre l’arme fatale du jeu. Faciles à placer, on se voit marquer des buts tout faits au final. D’autant que les bonds grotesques des gardiens n’entravent que rarement vos actions.
Du point de vue des modes de jeu, le résumé est assez rapide car outre les modes de jeu classiques, ce PES n’offre qu’une innovation avec le mode My Club. Et il faut encore une fois mettre un gros bémol à cette innovation, car on n’a ici ni plus ni moins affaire qu’à un copier-coller du mode FUT (FIFA Ultimate Team) du jeu d’en face. Innovation contrainte et forcée, à laquelle je n’ai rien trouvé de plus que ce que l’on trouve chez la licence d’EA.
Question graphismes, le fox engine, tant loué par Konami ne fait pas pour autant de ce PES une référence graphique. Bien au contraire, au premier match, j’avais l’impression de retomber sur un PES 2009 tant je trouve ce PES 2015 laid. Au-delà de l’interface principale, qui s’inspire du mode « par tuiles » du dernier FIFA, les menus et les graphismes en match nous ramènent aux premiers PES ayant fait date, j’entends par là le PES 6. Une grande déception sur ce plan donc, d’autant que c’est pour beaucoup un aspect primordial du jeu.
En résumé ce PES s’avère, comme presque tous les ans, plein de promesses. Mais je ne vois que trop peu de points sur lesquels il surpasse le rival FIFA, qui reste à mes yeux maître du genre, malgré un net relâchement cette année. Ce qui en dit long sur l’avance des américains dans le genre. Et dire qu’aux USA, le football n’est qu’un sport de seconde zone…