Presidente, l’île de Tropico vous tend les bras : Cigares, plages de sable blanc et compte en suisse à la clé.
Le premier épisode de Tropico remonte à 2001 et vous plaçait en tant que dictateur/président (El Presidente) devant gérer une île des Caraïbes en pleine Guerre Froide. Je n’ai pas joué à tous les épisodes de la franchise Tropico, seulement le quatrième et, aujourd’hui, le cinquième.
La sauce de base de Tropico 5 ne change pas beaucoup et nombreux sont les joueurs à le voir d’avantage comme une extension du troisième épisode qu’un jeu à part entière… Mais je n’ai pas cette considération-là, vu que je n’ai joué qu’aux deux derniers épisodes. Vous êtes toujours El Presidente… ou plutôt El Gouvernor, car vous débutez au temps de la colonialisation ! Et oui la nouveauté principale de Tropico 5 est que l’on va évoluer au travers le XIXeme siècle : Colonialisation, Grande Guerre, Seconde Guerre Mondiale, Guerre Froide, Ere Nucléaire et Ere moderne. Le passage d’une ère à l’autre se faisant grâce à la recherche, qui débloquera également de nouvelles améliorations et/ou bâtiments.
Habitués des jeux de gestion, vous devrez bien entendu aménager l’ile de Tropico et déterminer de quelle manière vous allez gérer l’économie de votre paradis. Vais-je bâtir une immense exploitation agricole, me focaliser sur le tourisme ou bien industrialiser le tout ? Si au début du jeu, Tropico ne donne que peu d’options, elles évolueront au fur et à mesure de jeu.
Tropico 5 présente plusieurs points forts. Tout d’abord, la musique très dynamique et dansante rythmera vos parties. Je me suis même surpris à dodeliner de la tête régulièrement. Ensuite vient l’humour omniprésent dans Tropico : les diverses demandes de vos conseillers, de vos partenaires ou encore les recherches fourmillent de références et sont souvent traitées avec dérision. Enfin, le plus important, c’est une campagne complète avec des objectifs très diversifiés et vous permettra d’approcher tous les aspects de Tropico sans que l’ennui s’installe.
Tropico 5 est graphiquement très joli, mais j’ai parfois eu du mal à différencier un bâtiment d’un autre. Un exemple : j’ai passé cinq bonnes minutes à rechercher une ambassade pour expulser une délégation à la demande de mes concitoyens.
Et oui, on a beau être El Presidente, les habitants de Tropico veulent être contentés. Habitations, liberté, santé, nourriture, religion, sécurité… tout y passe, car n’oublions pas que Tropico est avant tout un jeu de gestion. Et parfois, il est dur d’arriver à concilier deux partis : autoriser le mariage homosexuel va plaire aux libéraux mais vous aurez les religieux sur le dos. Et n’oubliez pas, les élections sur Tropico ont lieu régulièrement… A vous de décider si vous tricherez ou non pour garder votre titre d’El Presidente.
Tropico 5 intègre également la notion de dynastie, et vous aurez diverses personnes dans votre « famille » pouvant gérer un bâtiment, accéder au pouvoir ou encore être envoyé en émissaire à l’étranger. Choisissez avec sagesse, car il arrive que le représentant de votre dynastie ne revienne pas… Mais au final, la dynastie est sous-exploitée dans Tropico 5. On ne peut juste qu’augmenter l’efficacité de nos membres avec l’argent de son compte en suisse.
On ne serait pas un bon Presidente si l’on ne plaçait pas une partie des revenus de Tropico dans un paradis fiscal. Cet argent, en plus de gonfler le score en fin de partie, permet également d’empêcher certaines catastrophes, comme soudoyer un adversaire pour qu’il n’envahisse pas Tropico.
Je finirais en disant que Tropico 5 est éducatif, car lors des temps de chargement, le jeu nous apprend des habitudes et des anecdotes sur un grand nombre de dictateurs célèbres. Tropico 5 est un très bon jeu de gestion, drôle et portant un regard cynique à notre société quoi qu’un peu trop simple à mon goût.
http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00019629-tropico-5-test.htm
http://www.gamekult.com/jeux/test-tropico-5-SU3050171764t.html#pc
http://www.millenium.org/tropico-5/accueil/test/test-tropico-5-pc-note-date-de-sortie-109598
