Critique du 5ème et dernier tome de la saga Les Bannis et les Proscrits de James Clemens, L’étoile de la Sor’cière.
Les précédentes aventures de la Sor’cière se terminent sur une note d’espoir avec la plantation de la graine du petit Rodricko, protégé de Nee’lahn et résultat de l’union de son propre koa’kona et d’un spectre du Sinistre. Le Portail de la Sor’cière raconte également l’avancement de la bataille contre le Seigneur Noir avec la destruction de trois des portails du Weir et enfin la découverte de la prison de Chi, entité frère de Cho qui vient en aide à Elena par l’intermédiaire du Journal Sanglant.
Début de l’histoire
L’Etoile de la Sor’cière débute deux mois après la destruction des portails et met immédiatement en scène un nouveau personnage, Harlequin Quail, une sorte de boufon espion, bien connu de Tyrus le chef des pirates, qui demande audience à Elena. En effet, ce curieux personnage possède d’importantes informations sur le Seigneur Noir notamment que celui-ci doit être vaincu avant le solstice d’été, c’est-à-dire dans une lune. Justement, Elena et ses compagnons planifiaient la préparation de leurs troupes mais ils ne pensaient pas pouvoir lancer d’attaques avant le printemps suivant soit bien plus tard que ce que leur suggère leur nouvel ami.
Comment vont-ils alors organiser la bataille ? Peuvent-ils vraiment faire confiance à ce nouvel inconnu ?
Quelles embûches vont-ils rencontrer dans quête de victoire ?
Univers et personnages
La magie est encore très présente dans L’Etoile de la Sor’cière. Différentes utilisations et de nouveaux pouvoirs permettent à Elena et ses compagnons de faire face aux obstacles. De la même manière, de nouvelles entités apparaissent, guidant les compagnons ou au contraire représentant l’obstacle lui-même. Les objets magiques ont également leur importance, permettant un rebondissement dans l’histoire ou encore étant la clé de la compréhension de la situation ou de la victoire. Ainsi, cette magie à la fois plus présente mais parfois moins importante dans l’histoire, semblable aux tomes précédents mais avec des éléments nouveaux, étaie l’univers de James Clemens sans pour autant faire de l’ombre au personnages dont les actions sont mises en avant et très importantes pour l’avancement de l’histoire. En effet, on constate que la notion de destin et de destinée est très présente dans ce 5ème tome, un peu comme l’aspect de quête ou de prophétie dans Le Portail de la Sor’cière. Les personnages eux-mêmes se rendent comptent qu’ils arrivent au bout du chemin qui leur avait été tracé ou que quelque chose de plus grand va se produire.
Du côté des personnages, on a notre sor’cière, Elena, qui a grandit au fur et à mesure des tomes mais qui est de nouveau mise à l’épreuve. Elle endosse aussi des responsabilités de plus en plus grandes qui la font grandir et mûrir.
Harlequin Quail, quant à lui, est un nouveau personnage atypique. Il n’est en fait qu’un personnage secondaire avec peu d’apparitions mais dont les interventions se font remarquées et permettent de s’attacher un peu au personnage. Ainsi, il est l’instigateur de pointes d’humour au sein du récit grâce à ses répliques ironiques ou incongrues.
James Clemens profite également de ce dernier tome pour développer encore un peu plus ses personnages qui prennent de la profondeur et auxquels le lecteur s’attache, si ça n’était pas déjà le cas avant ! D’autres, au contraire, cèdent leur place mais non sans un petit clin d’œil ou un petit rappel dans la suite des aventures. Ainsi, on retrouve avec plaisir le nom par-ci, par-là, de personnages décédés dans les tomes précédents qui font une brève intervention notamment grâce aux liens profonds ou similaires qu’ils ont avec d’autres personnages. D’ailleurs, tout au long de L’Etoile de la Sor’cière les liens entre les personnages ont leur importance faisant pencher la balance d’un côté ou de l’autre, ou encore utilisé comme arme contre l’ennemi.
Style et Intrigue
Comme dans les tomes précédents, on retrouve un préambule qui diffère tout de même car il accorde l’existence des faits racontés, contrairement aux précédents, mais explique pourquoi l’autorité à choisit de discréditer ces textes. De plus, comme à l’habitude, un petit texte du narrateur introduit l’histoire et nous donne quelques révélations sur son identité. Mais cet écrivain mystère, celui qui porte le fardeau d’écrire l’histoire de la Sor’cière et qui garde le secret depuis le premier tome, ne sera pleinement connu qu’à la toute fin de L’Etoile de la Sor’cière.
En attendant d’atteindre les dernières pages de cette révélation, le lecteur passe par 6 livres qui découpent ce cinquième tome. Si le premier met en place l’organisation des troupes pour la bataille à laquelle vont devoir faire face nos héros, les suivants sont centrés sur un groupe de personnages en particulier. Chacun des livres relate la mission ou la quête du groupe, dont l’un des compagnons est protagoniste et va découvrir de nouvelles facettes de lui-même qui vont-elles-même faire avancer la résolution des questions principales.
Avec ces différents personnages, et comme pour les tomes précédents, James Clemens manie avec habileté les différentes points de vues passant soit rapidement de l’un à l’autre lors de moment d’action ou de suspense ou au contraire s’attardant un peu plus sur un point de vue en particulier permettant l’explication de certains phénomènes par exemples. Ces successions peuvent également permettre de donner les informations au fur et à mesure du récit, égrenant ainsi les révélations tout au long de L’Etoile de la Sor’cière.
Vous pouvez lire d’autres avis de cet ultime tome ici, ici ou encore là.
- Interventions des personnages décédés
- Développement des personnages
- Personnages et objets clés de l’histoire
- Chapitres assez longs
- Pas d’épilogue. Personnellement j'aurais aimé en avoir un pour le devenir de certain personnages
- Postface peut-être un peu floue au premier abord
- Titre : Les Bannis et les Prsocrits - L'étoile de la Sor'cière
- Année de sortie : 2011
- Maison d'édition : Milady
- Synopsis : Dans une lune à peine, le Seigneur Noir imposera son règne maléfique. La forteresse de Noircastel abrite le plus puissant portail du Weir grâce auquel le terrible mage espère asseoir son autorité. Il est encore temps de l’arrêter, mais lui seul sait où cette porte est cachée. L’heure est enfin venue pour Elena et ses compagnons d’achever leur quête désespérée. L’ultime combat contre le Seigneur Noir approche…
- Auteur : James Clemens
- Nombre de pages : 832