Le Festival d’Annecy s’achève après une semaine riche en découvertes. Bilan et palmarès de cette année 2016.
Toutes les belles choses ont une fin et je quitte le Festival d’Annecy, son ambiance géniale et bien sûr ses films époustouflants de qualité. Le monde de l’animation est plus vaste qu’on ne le pense et a dévoilé ici toute sa magie. Pour les derniers jours, beaucoup, beaucoup de courts métrages et trois longs en compétition dans des styles radicalement différents. Et, suspense insoutenable, le palmarès va être enfin connu. Mes coups de cœur auront-ils été récompensés par un Cristal ?
La magie du court
Une fois n’est pas coutume, on commence avec des courts métrages. Et c’est presque devenu un rituel cette semaine d’attaquer à 10h avec ce type de séance ! Je vais m’attarder sur la sélection « Effet miroir » (des courts métrages français sélectionnés par Ron Diamond, du Studio Acme) qui proposait des films de très grande qualité, avec un moment de pure magie signé Michael Budok de Wit – encore lui. Devant nos yeux défile l’histoire muette et en couleur Le Moine et Le Poisson, où comme son titre le dit si bien, un moine est aux prises avec un petit poisson qui lui échappe à chaque fois. C’est la musique qui remplace les paroles et le tempo qui qui rend les mots inutiles. Les formes toutes simples et les couleurs aquarelles donnent un film épuré et pourtant grandiose.
Lors de la même projection, j’ai été scotché également par l’humour de La Révolution Des Crabes d’Arthur de Pins ainsi que par le dynamisme de Madagascar, Carnets de Voyages, de Bastien Dubois. Un film qui pourrait largement être utilisé pour promouvoir et mettre en avant tout ce que cette île a à offrir. C’est vivant comme un reportage et instructif comme un guide.
Les derniers longs métrages
Pour conclure en beauté ce Festival d’Annecy (et ma superbe série d’articles), je reviens sur mes deux derniers longs et on attaque avec Ma Vie de Courgette, du Suisse Claude Barras écrit par Céline Sciamma (Bande de Filles). Courgette, un jeune garçon orphelin, est envoyé dans un foyer où il va découvrir l’amitié et l’amour au contact des autres pensionnaires. Un film super touchant qui donne vie à d’incroyables petites marionnettes. Et une standing ovation, une !
C’est au réalisateur français Sébastien Laudenbach que j’ai donné mon vote – nous pouvions voter directement sur l’application du Festival d’Annecy – et donc à son film intitulé La jeune Fille sans Mains, inspiré d’un conte peu connu des frères Grimm. Avec son graphisme tout en esquisses, le film raconte l’histoire d’un meunier réduit à vendre sa fille au Diable pour sortir de la pauvreté. Un magnifique exercice de style porté par la douce voix D’Anaïs Demoustier.
Pour consulter tout le palmarès du Festival D’Annecy, c’est par ici, et un dernier court métrage signé par les étudiants des Gobelins, Ripaille :