Dans Le Grimoire d’Argent, on retrouve Mercy aux prises avec la Reine des fées, un Sam qui tente de se suicider mais qui finit par trouver l’amour et une exploration du lien entre Adam et Mercy avec notamment son implication au sein de la meute. Dans La Marque du Fleuve, les choses sont différentes.
La Marque du Fleuve commence par la lecture de deux articles de journaux qui semblent ne pas avoir de lien entre eux. L’histoire commence ensuite réellement sur Mercy qui rend visite à Stefan, le vampire dont s’est servie la reine de l’essaim, Marsilia, pour contrer la menace de renversement qui couvait dans ses rangs dans La Croix d’Ossements, et qui ne s’est pas vraiment remis de cette affaire. Sur le pas de sa porte, Mercy tombe sur Rachel, une membre de la ménagerie de Stefan qui la décourage de rentrer. Mais têtue comme est Mercy, en ajoutant le piteux état de la jeune femme, elle force le passage souhaitant pouvoir l’aider ainsi que son ami vampire qui est dans le même état que Rachel.
Quel est donc le rapport entre ces deux articles de journaux et les prochaines aventures de Mercy (oui, il y en a un !) ? Et comment Mercy va-t-elle pouvoir aider Stefan ?
Ce début d’histoire n’annonce en rien la suite de La Marque du Fleuve. En effet, il s’agit d’un tome centré sur Mercy, ses origines, sa moitié indienne et son enfance (à travers le récit de différents souvenirs). Mercy étant la compagne d’Adam, les deux protagonistes sont majoritairement présents dans ce tome. Les nouveaux personnages apparaissant dans ce roman ont un lien avec Mercy ou nous permettent d’en savoir plus sur ses origines.
Parmi ces découvertes, on en apprend un peu plus sur le père de Mercy, son père biologique, présent dans les légendes indiennes, que Mercy peut voir grâce au lien qui l’unit à lui et à sa capacité à voir les fantômes. On va d’ailleurs découvrir que son père n’est pas un indien comme les autres et qu’il peut interagir avec la réalité.
Ces différents personnages indiens nous apportent également de nouveaux éléments sur les changeurs, sur les mythes et légendes indiens, certains rituels ainsi qu’une partie de la magie indienne résidant chez Mercy et dans ses origines.
La Marque du Fleuve diffère notamment des tomes précédents par le fait que Mercy se retrouve dans les ennuis à cause d’Adam, bien qu’il n’en soit pas conscient et qu’il cherche d’abord à rendre service, car c’est lui qui « choisit » le lieu de leurs aventures dont il en fait la surprise à Mercy. Mais même si ce tome est centré sur Mercy, une bataille face à un gros « monstre » est indissociable de ces aventures. Ainsi, c’est l’univers fae qui intervient en partie dans La Marque du Fleuve en tant que mystère à résoudre et dans la bataille.
Enfin, outre ses origines, un certain aspect de sa capacité à voir les esprits est également exploré dans ce tome à travers des visions ou des quêtes, ajoutant une facette du monde des esprits à l’univers des aventures de Mercy Thompson.
Puisque La Marque du Fleuve se compose de plusieurs récits de souvenirs et de visions, Patricia Briggs fait preuve de beaucoup de descriptions dans ce tome permettant notamment de voir ce que Mercy peut distinguer.
De même, étant centré sur les origines indiennes de Mercy, une atmosphère très mystérieuse plane tout au long de l’histoire ajoutant par exemple le côté mystique aux rituels indiens, aux légendes indiennes ainsi qu’à l’univers du monde des esprits abordés dans ce tome.
Une nouveauté dans ce tome est une ambiance particulière créée avant la bataille finale, donnant l’impression d’un sacrifice de Mercy et d’une bataille qui ne semble pas avoir d’issue joyeuse pour notre garagiste. De nombreuses pages sont d’ailleurs consacrées à la bataille qui bénéficie de beaucoup de descriptions, avec beaucoup de sang mais peu de violence. D’ailleurs, certains passages sont un peu longs, ou surenchéris sans que cela soit nécessaire.
Ainsi, les éléments principaux d’une aventure de Mercy Thompson sont toujours présents, notamment les menaces continuelles qui pèsent sur la protagoniste même après une bataille.
Et pour les fans du couple Mercy – Adam, un petit plus est la lettre qu’elle lui écrit un peu avant la grande bataille en bonus, en toute fin de La Marque du Fleuve.
D’autres avis du livre ici et ici.