2076. La guerre contre les Partials, ces êtres génétiquement modifiés, a décimé la quasi-totalité de la planète. Quarante mille humains survivent sur l’île de Long Island sous la férule d’un Sénat autoritaire tandis que le virus RM reste sans antidote. Les nouveaux-nés vivent moins d’une journée, si ce n’est seulement quelques minutes. La population déjà très éprouvée est désormais traumatisée par la loi Espoir : toute jeune fille, dès dix-huit ans, aura l’obligation de tomber enceinte. Le combat de Kira Walker, étudiante en médecine commence à cet instant. Ses ennemis ne sont pas les Partials mais le RM. Son obsession ne concerne pas la dérive fasciste du Sénat mais une folle hypothèse scientifique. Kira décide de suivre son intuition au risque de devenir une hors-la-loi ou que les Partials ne la tuent.
Je commence à noter une constante dans les romans de littérature pour jeunes : c’est la recrudescence des univers post-apocalyptique. Après les sagas Hunger Games, Divergente, L’Epreuve, voici Partials. C’est avec une certaine réticence et désabusement que j’ai posé mes grosses papattes sur ce livre de 520 pages. Ecrit par Dan Wells, un romancier américain ayant trouvé la reconnaissance grâce à sa série John Wayne Cleaver, est aujourd’hui disponible dans l’hexagone grâce aux éditions Albin Michel. Mais alors me direz-vous, qu’est-ce qui démarque Partials de ses célèbres aînés ?
Pour être franc pas grand-chose. On retrouve dans Partials les ingrédients qui font le succès du genre : une héroïne âgée de 17 ans, amoureuse, dans un monde détruit qui tente de s’en sortir face à un adversaire inaccessible et puissant, désormais prête à tous les sacrifices pour que l’humanité s’émancipe des conditions inhumaines dans lesquels elle vit.
Je le disais plus haut, j’étais réticent à lire Partials, d’autant plus qu’Hunger Games et L’Epreuve avaient su capter mon attention. Et je dois dire que ce fut une grosse surprise !
Partials est le premier tome d’une trilogie, chose que je n’ai découvert qu’à la fin du roman vu que je ne m’étais pas renseigné avant. L’héroïne, Kira Walker, est attachante et même ses compagnons possèdent leurs propres caractères – chose un peu absente dans L’Epreuve ou Hunger Games. J’ai également noté que l’auteur avait fait de réelles recherches et savait – plus ou moins – de quoi il parlait en tant que militaire, médecin ou autre. Le style et l’histoire m’ont réservé de nombreuses surprises sachant tenir le lecteur de Partials en haleine. Ajoutez à cela que les acolytes de Kira, ainsi qu’elle-même, ne s’en tirent pas indemne, souvent de manière violente et que l’auteur sait visiblement faire transpirer l’urgence des situations entre les lignes et vous obtenez un cocktail détonant malgré ses quelques défauts.
Au final, Partials est un bon roman de littérature pour jeunes mais je crains qu’il ne rencontre pas autant de succès que les ténors du genre.
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