Moby – Innocents

Moby – Innocents

Salut à tous ! Aujourd’hui un peu de musique, histoire de se détendre un petit peu. Et à cette fin, je n’ai rien trouvé de mieux que le dernier Moby, paru au mois de septembre sous le petit nom de « Innocents ». Intéressés par le travail de l’autre divin chauve ? Check it out !

Moby est un compositeur touche à tout, on le sait. Durant son adolescence il a su visiter des genres que tout oppose, tels la techno, le rock, le blues, le métal ou le hip-hop… un vrai patchwork musical ! Lorsqu’il s’agit d’évoquer ses influences musicales, il nous gratifie de sa célèbre sortie « en matière de musique, je suis une véritable sa**pe, j’ai goûté à tout ! ». Croustillant, n’est-ce pas ? Depuis, il a su jeter son dévolu sur de l’électro-pop où il s’amuse à mixer à réinventer tous ces courants musicaux comme un grand gamin. Coquinou, va !

Vous l’aurez compris, Moby est un musicien un peu à part sur la scène mondiale, il sait pondre des merveilles d’albums, en continuant à être discret. Peu de promotions télé, peu d’interviews : heureux qui dénichera la dernière œuvre qu’il a jeté à la mer. Cela peut expliquer pourquoi ses 3 derniers albums (Last night – 2008 ; Wait for me – 2009 ; Destroyed – 2011) sont passés sans faire de vagues…

Après des passages clairement plus pop-rock, le compositeur renoue dans cet album avec ce qui a fait son succès, à savoir des morceaux planants et relativement épurés. Un bonheur pour les oreilles ! A l’image d’un Play, la grande majorité de ces morceaux est basée sur une instru électro progressive, avec une grosse dominance de basse, associée à des chants et chœurs tantôt cristallins, tantôt caverneux et très « soul ». Une palette sonore que l’on pourrait penser basique, voire monotone, mais l’artiste réussit tout de même à varier ces combinaisons afin de créer à chaque morceau une véritable identité, avec les talents d’arrangeur que l’on lui connait !

Notons cependant des morceaux venant surprendre l’auditeur. Je citerais par exemple le très bon The perfect life, qui s’invite avec des chœurs très présents afin imprimer une mélodie très entrainante, qui a à mon sens la fameuse « money note » des singles livrés du grand public. Se démarque également Saints, une instru très moderne où Moby s’amuse littéralement en croisant beaucoup de samples électro, tout en s’autorisant un mix avec une section de violons, donnant à ce morceau un cachet tout particulier. Au rayon des curiosités, notons enfin A long time, qui n’est pas sans rappeler le Natural blues de Play, avec une voix qui semble nous venir tout droit des régions amazoniennes, ainsi que Don’t love me, pur titre black & dark alternatif.

En clair avec cet album, Moby nous montre ce qu’il sait faire de mieux dans le style qui lui est propre. Une sorte de Play, peut-être plus mature. Certains pourront cependant regretter de ne pas avoir plus de morceaux « péchus » à se mettre sous la dent, mais globalement, les fans du genre seront conquis !

+ Les talents de compo et d’arrangements de Moby             Certains trouveront l’album uniforme

Note : 8.5/10