Regard dans le rétroviseur sur l’une des sorties rock qui figurait parmi les plus attendues de l’année 2013, j’ai nommé AM, cinquième opus du quatuor anglais Arctic Monkeys. Let’s roll !
Voilà quelques temps qu’il me tardait d’effectuer une critique sur AM, et ce pour plusieurs raisons. La première, pour saluer la performance des Arctic Monkeys à être le seul groupe ayant placé un cinquième album (sur cinq) numéro 1 des ventes aux charts UK, sous un label indépendant. La seconde, et finalement la principale, c’est parce qu’il montre une facette du groupe définitivement plus calme et posée qu’à leurs débuts. Il est loin le temps de ce gros rock qui tâche, ces riffs nerveux et cette batterie indomptable, car il a maintenant laissé place à un son plus propre, plus classe. En témoigne l’évolution du chanteur/guitariste et leader du groupe, Alex Turner, qui a remplacé l’acné et la voix pré-pubère par la gomina et un chant plus monocorde.
Bien que très nostalgique de la fougue dégagée de leurs premières années, je trouve quelques motifs de satisfaction. En effet, je trouve AM également intéressant, car il y a beaucoup plus de maturité dans les compositions et plus d’application à développer une ambiance et à faire des morceaux plus fins. Le rock est toujours très présent, mais il est passé à un style beaucoup plus « stoner », c’est-à-dire plus lourd, avec accentuation des notes basses, et auquel on retrouve un son plus ou moins rétro. On notera dans AM la plus forte propension à jouer des tempos lents et à composer des phases de morceaux parfois un peu groovy prompts aux déhanchés. Globalement, c’est à mon sens un album bien réussi des Arctic Monkeys car très uniforme et soigné, avec plusieurs morceaux qui sortent du lot, et c’est surtout un album qui a su canaliser l’énergie du quatuor de Sheffield dans une atmosphère chaleureuse et fournie, avec un Alex Turner en constante transformation qui fait partie des personnalités rock actuelles encore en devenir (il n’a que 28 ans) auquel il faudra prêter de plus en plus attention à l’avenir.
Pour finir, les Arctic Monkeys sortent avec AM un album qui, un peu à la manière de Turn Blue de The Black Keys, marque de nombreuses différences avec ses prédécesseurs et laisse rarement indifférents les fans. Moi, j’ai pris ma position, qu’en est-il de la vôtre?
D’autres critique d’AM des Arctic Monkeys :
http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/arctic-monkeys-album-baroudeurs/
http://www.albumrock.net/critiquesalbums/arctic-monkeys-am-5827.html
http://www.telerama.fr/musiques/am,101892.php