Noel Gallagher, l’ex guitariste de Oasis, sort son second album : Chasing Yesterday. L’un des artisans du mouvement britpop des 90’s aurait-il encore quelque chose à vendre ?
Frère de Liam, Noel Gallagher fut le guitariste principal du groupe Oasis dans les 90’s, et un peu plus. Il fut au cœur de l’élan « britpop » dans les années 90, une période de grande folie créative britannique qui sonnait comme une réponse au grunge américain, quant à lui beaucoup plus agressif, avec Nirvana et autres Soundgarden. Fantasmes de journalistes nostalgiques ou non, ils furent fortement sujet à comparaison avec les Beatles ayant été au cœur de la « révolution pop » des années 60, et furent la cause de la fameuse « beatlesmania ». Ayant également connu leur « mania », Oasis put aussi se mesurer à un rival de taille, comme les Stones avec les Fab Four : Blur. Les fans de l’époque se souviennent encore de quelques frasques ou anecdotes liant les deux groupes dans un duel très manichéen, et rendant encore plus épique leurs souvenirs.
Depuis l’été 2009, avec en point d’orgue une dispute très violente avec son frère qui entraîna la fin d’Oasis, Noel Gallagher s’est un peu assagi. Relativement discret, et ne souhaitant partager que ce qu’il écrit, Noel a sorti ce mois-ci son second album de sa carrière solo : Chasing Yesterday. Sous le nom de « Noel Gallagher’s High Flying Birds », l’artiste se dit très épanoui et heureux de pouvoir créer ce qu’il souhaite, loin des contraintes d’un vrai groupe, avec ses egos et ses mésententes. Un bien-être qui se ressent, car même si l’introduction de l’album peut apeurer (au départ très ressemblant à Wonderwall), le voile tombe assez vite et Noel déploie ses ailes pour quasiment 1h de fraîcheur. Un album rock soft avec forcément quelques bribes d’Oasis, comme des rythmes simples, soutenus et saturés, mais des bribes suffisamment discrètes pour voir la patte personnelle de Noel. Une patte qui se méprendrait parfois avec celle d’un George Harrison moderne… à croire que l’ombre beatlesienne suivra toujours !
On a affaire à un ensemble très propre et très contrôlé, varié par ses instruments, original par ses arrangements et qui devrait faire réfléchir tous les groupes de rock actuels en manque d’inspiration. Pour la voix, surtout connue sous forme de chœurs avec Oasis ou lors de quelques occasions, on la découvre sous un jour différent, forcément plus affirmé et « so british ».