Les années 70 continuent d’inspirer les jeunes et moins jeunes. Les pattes d’éléphant et les cheveux long bouclés sont bien sûr une base mais il ne faut pas oublier la musique. Berceau de la musique progressive, c’est aussi celle d’un type de rock. Des riffs de guitare et des sonorités bien à elles, ces années poursuivent de façon étonnante leur longévité dans le paysage musical. Horisont et son dernier album Odyssey, traité dans cette critique, est un très bon exemple récent du genre.
En 2006, les artistes qui composent le groupe Horisont débutent leurs carrières. Et ce n’est pas leur pays d’origine qu’est la Suède qui va leur donner froid aux yeux. Le groupe affiche directement une énergie forte dans ses compositions. Rapide, riche avec une profusion de sons de « bon vieux rock » il ne faut pas se méprendre sur la qualité du groupe, même s’il peut sembler jeune. Rapidement acclamé par plusieurs très bons albums : Tva Sidor Av Horisonten, Second Assault et Time Warriors, Horisont se fait une réputation de nouveau groupe rock underground en Europe du nord. Odyssey est son quatrième album studio et il semble que le groupe ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.
Horisont joue à fond la carte des années 70 et ne s’en cache pas. De la jaquette de pochette kitch digne des séries B au synthétiseur, tout est là pour épouser l’époque. Odyssey nous est présenté comme une odyssée spatiale et va reprendre des thèmes sonores très futuristes tels que les bruits de vaisseaux ou de laser. C’est avec une introduction de presque 11 minutes que le groupe allume la fusée. C’est une monté en puissance entre le progressif et le rock, un mélange entre Yes et David Bowie. La voix aiguë du chanteur Axel Söderberg, parfois même criante, est non sans rappeler Deep Purple ou même Rush.
L’album est superbement bien structuré et semble former un space-opéra de la musique avec ses batailles Light My Way ou Red Light, à coups de robots et de guitare franche, la mort au combat dans The Night Stalker et même ce qu’il semble être un happy ending avec Timmarna. Odyssey est un récit d’une heure très bien orchestré dans les sons et émotions que le groupe nous transmet.
La frontière est mince entre hommage et plagiat. Nos nordiques semblent surfer allègrement à droite et à gauche de cette frontière. On se demande parfois si justement ce jeu ne va pas ou n’est peut-être pas déjà un carcan dans lequel le groupe s’est enfermé, le privant d’un potentiel artistique.
Odyssey est un superbe album pour tous les fans de cette belle époque musicale. Horisont nous offre ce qui aurait pu être une odyssée spatiale, un rock-opéra des années 70. C’est un sans-faute pour ce groupe suédois qui, malgré son jeune âge, produit un album de très bonne qualité.
Si vous voulez en savoir plus sur Horisont et leur album Odyssey, je vous propose les liens suivants :
http://desert-rock.com/dr/chrocd/horisont-odyssey.html
http://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/chronique-metal/p12540-horisont-odyssey.html