Insomnium, l’un des groupes de référence en mélodique death metal nous revient avec son nouvel album Shadows of the Dying Sun. On ouvre ses esgourdes et on se laisse entraîner par les riffs démoniaques arrivés tout droit de Finlande !
Insomnium a été créé en 1997 à Joensuu – Finlande. Après quelques années difficiles dans la structure du groupe, il semble que l’équipe soit maintenant prête pour nous proposer quelque chose d’intéressant. Insomnium a comme influences des groupes de death mélodique suédois des années 1990, comme In Flames ou Dark Tranquillity. Ils proposent un mariage de death metal scandinave et d’airs traditionnels finlandais. Le son reste accrocheur mais progressif, mélodique mais brutal. Le groupe mélange riffs violents à une atmosphère mélancolique. Depuis son dernier album, on remarque des influences doom metal. L’atmosphère est lente, triste et mélancolique, oppressante. Quelle critique peut-on faire de Shadows of the Dying Sun ?
Tracklist:
1: The Primeval Dark – 03:17
2: While We Sleep – 06:20
3: Revelation – 05:15
4: Black Heart Rebellion – 07:03
5: Lose to Night – 04:59
6: Collapsing Words – 04:38
7: The River – 07:57
8: Ephemeral – 04:01
9: The Promethean Song – 06:41
10: Shadows of the Dying Sun – 06:32
Comme à son habitude, Insomnium ouvre l’album avec des chansons grandioses. « The Primeval Dark » et « While We Sleep » en sont un bon exemple. Doubles pédales, riffs profonds et la voix brutale de Niilo Sevänen nous transportent. Ville Friman apporte parfois sa voix en opposition avec le style classique du groupe. Plus claire, elle reste pourtant bien introduite dans les titres. On retient également « While We Sleep », dont les passages souples subtilement placés font toute la force du titre. Des influences black metal se retrouvent parfois et enrichissent la palette rythmique de l’album. « Black Heart Rebellion » et « The River » en sont de bons exemples. Enfin « Collapsing Words » nous montre la référence du style finlandais : tension, refrain grandiloquent et conclusion qui contreplaque magistralement riff lourd et lead-guitar.
L’album est cohérent dans son ensemble : toujours oppressant et lourd, on se laisse entraîner dans sa mélodie. On retrouve souvent les influences nordiques faisant du groupe une petite référence dans le genre. Insomnium ne surprend donc pas dans Shadows of the Dying Sun. Les structures sont répétitives, et les tempos similaires. L’innovation n’est pas flagrante, nous sommes sur du détail, des changements mineurs. Insomnium reste incroyablement solide dans ses album. Proposer la même chose soit mais le faire extrêmement consciencieusement et efficacement, voilà le maître mot du groupe. Shadows of the Dying Sun sera donc pour certains quelque chose de digéré et sans apport, ou une recherche et une application sans défaut d’un style qui lui est maintenant propre.
