Emmené par la chanteuse anglaise Julie Biereye, White Crocodile est un groupe jeune, mais composé de musiciens confirmés et éclectiques. Batteur suédois, guitariste français, bassiste américain : un ensemble cosmopolite dans lequel Julie, anglaise, se sent comme un poisson dans l’eau, elle qui a grandi sur la route et qui insuffle un esprit tout particulier dans des textes autant en français qu’en anglais. The Stranger, un premier album enregistré après une tournée estivale couronnée de succès en Angleterre, est réalisé par Alex Firla, qui a travaillé pour Phoenix et Arthur H, et avec l’ingénieur du son Julien Trimoreau (Izia, Nelson).
Entre rock cabaret, explosion rock’n’roll et esprit punk, White Crocodile nous emmène dans un univers un peu sombre, dans lequel des musiciens imprégnés par la poussière de la route expriment toute leur énergie. Tout au long de l’album, on constate un vrai travail au niveau de l’ambiance, avec une véritable volonté d’insuffler un esprit différent des autres groupes de rock underground classiques. Julie a vraiment une place très centrale dans les morceaux, où son accent très marqué lui donne un supplément de personnalité, et qui nous fait découvrir un monde parfois lugubre, torturé mais avec un esprit toujours très rock. Côt�� instru’, on sent une véritable exigence et une certaine finesse de la part de musiciens toujours au service d’un chant pas particulièrement puissant ou beau, mais qui séduit pour sa rage et sa soif de liberté. En terme de style, White Crocodile ne ressemble à rien de connu, et c’est là leur grande force.
The Stranger, un album intéressant pour sa personnalité et l’ambiance globale, avec une chanteuse qui assume très bien son rôle de lead, et très bien entouré par des musiciens exigeants.