Entre Bates Motel, Hannibal et True Detective, The Following essaie de se faire sa place dans le genre meurtre en série et psychopathie…
Créateur de la fameuse série Dawson, Kevin Williamson met de côté les histoires d’amour du lycée, pour se consacrer à un tout autre genre. Egalement scénariste des films Scream, Kevin Williamson fait donc ressortir son petit côté horreur à l’aide de The Following. Ici, il met en scène Kevin Bacon (X Men: le Commencement) et James Purefoy (John Carter), pour un duo plutôt réussi.
L’intrigue est assez simple mais bien menée, avec la petite touche -en prime- de cadavres à tout va. Tout commence en 2004, lorsque Ryan Hardy (Kevin Bacon) arrête Joe Carroll (James Purefoy), un professeur de littérature poursuit pour le meurtre de quatorze étudiantes. Neuf ans après, ce dernier s’échappe de prison et monte un réseau de « psychopathes » meurtriers dans le but de répandre son message. Effectivement, en adoration devant le célèbre écrivain Edgar Allan Poe, tous ses meurtres sont dédiés à ses belles proses… Ryan Hardy se retrouve donc entouré de serial killers. Dans l’obligation de reprendre du service, il fera alors tout son possible pour coincer Joe Carroll, au milieu de cette boucherie… Ces deux hommes ont aussi un passé commun qui s’avère révéler un gros secret. Trop vite dévoilé d’ailleurs, ce qui est bien dommage. Je n’en dis pas plus, à vous de le découvrir…
Attention, âmes sensibles s’abstenir… En effet, le pilote de The Following nous met directement au parfum en nous entraînant dans un univers plutôt sanguinaire. The Following rejoint la série Hannibal pour ce spectacle assez macabre, et joue dans le trash dès les premières minutes. Ce tout premier épisode nous met alors directement dans le vif du sujet ainsi que dans l’action. Ce qui donne envie d’aller de l’avant ! En revanche, beaucoup de révélations ont déjà lieu et c’est un peu dommage. Le risque est donc pris… mais la saison suit son cours tranquillement. Avec un casting à la hauteur des attentes, The Following a l’un des plus gros atouts cinématographique. Côté scénario : la chasse nous tient en haleine du début à la fin. Et même si nous pouvons deviner la suite des événements pour la saison 2, un petit rebondissement inattendu vient tout de même clôturer la saison 1.
Malheureusement même si le casting s’avère être également très bon, la saison 2 de The Following est digne d’un retour à la case départ ! Effectivement, celle-ci reste assez redondante. Le suspense est également moins présent, et les actions sont assez prévisibles : on devine très vite le cheminement du scénario. C’est même à la limite de l’ennui, par moment. Heureusement, un nouveau contrecoup vient couper cette monotonie au milieu de cette saison 2 et redonne un peu de vie au scénario.
Comme je l’ai dit précédemment, l’atout majeur de The Following sont les acteurs. Cette série est donc basée principalement sur la relation singulière des deux personnages principaux, ce qui fait le cœur de la série. Ryan Hardy est tellement obnubilé par ce Joe Carroll, qu’une sorte de fascination est ressentie à son égard. Une connexion s’établit entre eux, l’un ne pouvant plus « vivre » sans l’autre. Parfois même, j’ai eu le ressentiment que Ryan Hardy frôlait lui aussi la folie.
Cependant, le cliché du flic alcoolique qui devient insupportable est à noter. Avec en plus, une certaine « malédiction » sur lui et son entourage qui ne fait qu’amplifier le côté mélodrame de la production. En bref, Kevin Williamson aurait largement pu innover dans le personnage du flic au « fond du trou » ; surtout que Kevin Bacon est un bon acteur. En revanche, l’incarnation de Joe Carroll est largement à la hauteur ! James Purefoy rentre totalement dans le personnage du psychopathe barbare, tout en sachant garder un « aspect ordinaire » le reste du temps. Les seconds rôles sont aussi bien tenus !
Une troisième saison est prévue pour The Following courant 2015. Ce qui est un très gros risque pour ma part, vu comment s’achève la deuxième saison. The Following aurait du s’en arrêter là. J’ai donc bien peur que la série tombe complètement dans une routine, si Kevin Williamson n’innove pas d’ici là… En attendant, je laisse les mordus du gore, découvrir la bande annonce de The Following saison 1, si cela en tente quelques-uns !
Voici une autre critique de The Following.