The Strain, que l’on avait présentée il y a peu de temps, est une série épouvante mêlant les parties horreur du survival zombie avec une pointe de vampirisme accrue façon strigoi (les roumains me comprendront). Après un premier épisode posant des bases intéressantes, la suite de cette saison 1 semblait promise à un avenir agréable. Qu’en est-il réellement ? The Strain est-il mieux que The Walking Dead ? The Strain saison 1 passe donc à la critique.
La comparaison avec The Walking Dead (TWD) n’est, en réalité, pas si simple. Nombreux ont été les reproches vers TWD en raison de sa suite version soap opera. Dans cette première saison de The Strain, il y a beaucoup de différences vis-à-vis de sa grande soeur. On peut notamment citer une atmosphère plus noire et pesante dans The Strain, une tension bien plus présente et des personnages « principaux » tous très aboutis et non une centralisation sur un seul et unique héros. En revanche, on peut regretter la similitude avec TWD concernant l’attitude de l’enfant qui est, à l’heure actuelle, un bon petit gars qui aide tout le monde.
Comme évoqué lors de la présentation, The Strain rassemble quelques acteurs déjà connus tels que Corey Stoll, révélé dans la série House of Cards et qui continue de monter de le paysage audiovisuel grâce, notamment, à sa présence dans la saison quatre d’Homeland, le charismatique David Bradley, déjà bien connu dans le rôle d’Argus Rusard dans Harry Potter, et quelques autres acteurs moins connus. Vous ajoutez à cette sauce épicée un peu de piment venant de del Toro et Chuck Hogan et vous obtenez un environnement très propice à la propagation d’une épidémie.
Discutons un peu plus en détails des acteurs dans cette critique de The Strain. Corey Stoll, qui cette fois possède quelques cheveux, fait son travail mais ne brille pas non plus. En revanche, Kevin Durand révèle une palette de jeu très complète, alternant les changements d’émotion dans le regard et dans les expressions du visage. Une nouvelle fois David Bradley assure largement avec un rôle un peu moins ingrat que celui dans Harry Potter. La (les) touche féminine n’est pas non plus en reste. Il faut avouer que la sculpturale Ruta Gedmintas, dont les traits ressemblent un peu à ceux de Robin Wright en plus jeune, joue parfaitement la hacker geek à tendance emo-gothique, et Mia Maestro réussi à faire passer beaucoup d’émotions grâce à son regard hypnotique.
Avec del Toro et Hogan, on pouvait s’attendre logiquement a quelque chose de recherché. Et c’est le cas. Si l’histoire principale montre l’évolution de la pandémie tragique qui touche l’humanité, The Strain possède une grande richesse : d’autres histoires. En effet, autour de l’histoire contemporaine s’articulent, par exemple, les origines du combat entre le personnage interprété par Bradley (Abraham Setrakian) et la source de cette infection (The Master), pourquoi il combat depuis si longtemps ce monstre etc… mais également les origines des personnages. En revanche on peut regretter une ou deux erreurs comme les zombies-vampires qui craignent la lumière du jour… Mais sérieusement… dans certaines pièces de la maison, alors que le rayon les éclaire vraiment, ils ne sont pas touchés ?! Passons maintenant à la description de l’ambiance. Comme mentionné dans la présentation du pilote de la série, The Strain possède une noirceur et une tension bien réparties et omniprésentes. Il n’est pas impossible que vous ayez quelques sursauts de peur, notamment lors des premières « boucheries ». A noter que la série, bien que sanglante, ne va jamais dans l’ultra gore mais réussit à faire ressentir d’effroyables frissons.
Au final, il faut retenir plusieurs points primordiaux dans cette critique de The Strain saison 1. Le premier est que l’ambiance est au rendez-vous et c’est le plus important. Le second point important est que The Strain arrive à nous faire ressentir, malgré quelques clichés, de multiples émotions et sensations, notamment grâce à un casting très judicieux. Enfin, la série, bien qu’imparfaite, est une excellente substitution à TWD dans la catégorie Survival Horror. A l’inverse, la dernière du genre, Z Nation, dont une présentation a été effectuée récemment, a montré beaucoup de faiblesses. Si un vampire ou un zombie ne nous a pas dévorés, la critique de cette dernière devrait arriver dans peu de temps.