Le club des clones est de retour. Orphan Black saison 2, diffusé en ce moment sur la TNT, revient avec son lot d’intrigues sur fond de questionnements au sujet du clonage humain. Après un cliffhanger insoutenable en fin de saison 1, cette deuxième saison démarre sur les chapeaux de roue, directement à la suite. Les affaires reprennent, et on se demande immédiatement si on va retrouver les qualités qui avaient fait le succès de cette nouvelle série SF.
Si la saison 1 d’Orphan Black posait les bases de la série en étant clairement orientée sur les interactions entre les personnages, la saison 2 est beaucoup plus mouvementée. L’axe thriller/polar est cette fois vraiment privilégié, les rebondissements et traîtres sont multiples au fil des épisodes au point qu’on ne peut prévoir ce qui va se passer. Si chaque clone possède une trame propre avec ses problèmes et rebondissements, la trame principale reste la guerre ouverte entre la multinationale /fondation Dyad, les extrêmistes chrétiens, et les clones pourchassés. Dans sa deuxième saison, Orphan Black passe donc de série SF sympathique qui ne va pas creuser en profondeur, à thriller pour adeptes de la théorie du complot, ce qui est fort appréciable.
Côté casting, Tatiana Maslany (qui sera à l’affiche du prochain film du réalisateur de My Week with Marilyn) livre à nouveau des prestations exceptionnelles en interprétant l’ensemble des clones, dans leur multitude de comportements, de langages corporels et de manières de parler. Le casting de seconds rôles est quant à lui correct, éclipsé par la leçon d’acting de la jeune actrice.
J’ai donc trouvé Orphan Black nouvelle mouture plus réussi, plus dynamique que la première saison. On est tout de suite plus accroché, même si certains rebondissements sont un peu tirés par les cheveux. On a véritablement envie de connaître les dessous de la création des clones, et de découvrir qui tire les ficelles. Sur le point de l’éthique du clonage, les conséquences sur notre société, et toutes les thématiques plus philosophiques à peine effleurées dans la saison 1 (à mon grand regret !), avouons que nous sommes encore loin du compte.
Encore une fois ce fond qui pose de vraies questions aux citoyens que nous sommes n’est pas vraiment abordé, ou tout du moins contourné via les péripéties plus ou moins importantes des personnages. Cela dit la série a le mérite de présenter de manière intéressante les différentes factions et les différentes manières (manichéennes) d’aborder le sujet, entre les scientistes adeptes de l’eugénisme et de l’amélioration de l’espèce, les religieux cherchant l’ordre divin dans sa création et ses êtres vivants, et les militaires. Tiraillées au milieu de ces clans aux objectifs incompatibles, nos clones tentent simplement de survivre. Encore un petit effort pour que la saison 3 réunisse tous les ingrédients d’une série qui dépasse le stade de « série popcorn » pour série culte, et on applaudira des deux mains. J’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à retrouver Sarah et ses sœurs clones, et trépigne d’impatience en attendant la saison 3 (prévue pour avril 2015 aux USA), la fin de saison laissant présager de nouvelles découvertes hallucinantes.