Dans Powers, nous suivons Christian Walker, un ancien puissant ayant perdu ses pouvoirs et Deena Pilgrim, deux flics de la brigade des puissants en mission pour arrêter les super-héros qui font trop de grabuge.
Powers annonce une enquête menée par des humains sur des problèmes crées par des puissants, mais au final expose un grand méchant, un demi méchant qui crée une drogue pour les puissants, le couple de l’héroïne vieillissante et l’ancien puissant et la fille qui veut être une puissante. Au final Powers traite de plusieurs sujets sauf de l’enquête et le spectateur attend désespérément un twist qui va expliquer tout ça.
Divers exemples d’erreur dans Powers : une mauvaise mise en scène, un combat contre Wolfe le grand méchant où chacun des puissants va se faire savater facilement pour laisser le héros gagner, un mauvais choix de point de vue, le traitement de problèmes de puissants alors que la série suit deux flics de la Powers division. Auxquels s’ajoute un mauvais choix de scénarisation puisque chaque épisode fait suite directe au précédent ce qui accentue le côté enquête qui est totalement négligé dans l’histoire.
La notion de pouvoir est floue puisqu’il s’agit tour à tour d’un pouvoir particulier ou d’une énergie. Le médecin de la Powers Division, le Dr Death, n’a jamais d’explication, ce qui aurait pu être drôle si les puissants n’étaient présent que depuis quelques mois, mais ils sont apparu depuis au moins 20 à 30 ans.
Certaines idées de Powers restent bonnes, l’enregistrement des pouvoirs, la prison, l’acceptation du quotidien des puissants et certains pouvoirs inédits.
Powers possède un beau casting. Sharlto Copley (Maléfique, Chappie) est parfait dans le rôle de Walker, on ressent plus qu’on ne voit le puissant déchu, il joue en finesse et cela suffit à comprendre son personnage. Le bad boy Noah Taylor (Game of Thrones) s’est payé un look particulier; il assume son personnage ambiguë qui voudrait s’acheter une conduite et le grand méchant Eddie Izzard campe un personnage tantôt amical tantôt inquiétant.
Les seconds rôles féminins sont toujours mon péché mignon mais Powers me déçoit malgré une Michelle Forbes parfaite dans le costume d’une héroïne vieillissante mais pleine d’assurance qui lui donne un côté Lena Hadey. Susan Heyward, la collègue de Walker dont le duo yin/yang est totalement loupé et Olesya Rulin dont le personnage devait avoir à la base 10-12 ans est juste agaçante. Petite précision, je parle bien des personnages et non des actrices.
La production de cette série fût chaotique : en 6 ans, il y a eu 2 scripts, un changement de casting et finalement, Sony Pictures produira Powers.
Le budget en lui-même est une épine dans le pied de Powers, les décors font passer des toilettes turques pour du Valérie Damidot, les costumes vont du kitsch au classieux année 90, l’ambiance est totalement cassée dès la fin du pilote. Les scènes extérieures doivent être jouées en studio et les effets spéciaux font passer la série Heroes pour Avatar, je ne parle même pas des combats impliquant des puissants.
La prison des puissants semble vaste avec une multitude de niveaux mais au final toutes les scènes ont du être jouées dans un couloir et une pièce de 20 m², ça ressemble au visu d’un bunker russe dans un quelconque film des années 90 et la manière archaïque dont est gardé le grand méchant « Wolfe » révèle le manque d’idées des scénaristes. Powers est de 2015 mais aurait pu être de 1995.
Powers partait d’une idée dans l’air du temps avec un traitement intéressant, quelle réaction concrète une ville aurait contre des super-héros. Mais un budget miteux, un scénario incompréhensible et une mise en scène souvent désastreuse viennent couper les ailes du projet. Powers est un mot à double sens en traitant de la célébrité et de son pouvoir de manière maladroite mais le casting est bon.
Voici une critique des premiers épisodes de Powers qui n’est disponible qu’en VOST :
http://marvelll.fr/critique-powers-saison-1-ep-1-2-et-3/
http://smallthings.fr/2015/03/13/powers-avis-critique/