Un maître des sciences occultes, une âme damnée et des démons dans la nuit, nous sommes à mi-chemin entre Buffy et Emile et Image. Adapte de la bande-dessinée Hellblazer de DC Comics, Constantine vient de se terminer pour sa première saison. On fait le point ensemble, voilà notre avis !
Le personnage de Constantine est tiré de Hellblazer, un comics sous le label Vertigo, l’édition pour adultes de DC Comics. D’où un univers beaucoup plus sombre que ce que l’on connaît, comparativement à, par exemple, Batman, Flash ou Arrow.
Constantine avait déjà était porté à l’écran en 2005. Mené par Keanu Reeves (47 Ronins), ce film n’a pas eu le succès escompté. Pourtant à mon goût plutôt réussie, cette version a souffert d’un manque de promotion ou d’identification du public à ce personnage.
Constantine est un chasseur de démons et un maître des arts occultes. Damné, il ne se remet pas d’une défaite qui écourtera la vie d’une innocente et se retire de la protection contre les forces du mal. Mais un possible repentir par l’arrivée d’un grand ennemi inconnu l’oblige à revoir ses priorités.
Nous comprenons rapidement que le personnage va au-devant d’un grand danger. Explicitement dévoilé dès les premières minutes de la série, le scénario ne semble malheureusement pas vouloir nous le montrer. La série paraît manquer d’une trame directrice. Nous ne visualisons pas la finalité, ni un crescendo de l’intrigue. Les épisodes se suivent mais manquent de cohésion globale. Les démons ne semblent pas agir de façon construite et ordonnée en opposition avec la pseudo-menace montante. L’introduction des personnages satellites est assez floue. Ils apparaissent dans un épisode pour repartir sans raison dans les suivants.
La distribution est plutôt fraîche et on notera peu de têtes connues hormis celle de Harold Perrineau Jr. (Matrix Reloaded, Romeo + Juliette) dans le rôle de l’ange Manny. Matt Ryan endosse le rôle de l’exorciste. Du premier abord, plutôt critique envers le choix d’acteur qui me paraissait trop sympathique, celui-ci reste en fin de compte pareil à lui-même : sarcastique et souvent méprisant envers les autres. Entouré par dépit ou par choix, ses acolytes feront les frais d’une amitié avec Constantine. Gratitude et reconnaissance ne faisant pas partie du vocabulaire de l’exorciste, il n’en reste pas moins intrigant. Un flou plane au-dessus du personnage sur ses motivations et les raisons de sa situation nous poussant à vouloir en savoir plus et à s’attacher à ses péripéties.
Au-delà du défaut, à mon sens, de rythme dans l’intrigue, nous pouvons reprocher l’évincement déjà dès le pilote d’un personnage supposé principal. En effet, on nous présente Liv Auderdine dans le pilote, pour la retirer dès le second épisode. Problème de casting ou de mise en route de la série ? Nous n’avons pas d’opinion sur cet évènement. Ajoutons à cela le renoncement à l’usage massif de cigarette pour des raisons évidentes de diffusion (l’excès de fumée étant un symbole qui entoure le personnage de Constantine – vous imaginez Thor sans Mjöllnir ?), nous sentons une certaine confusion autour de la représentation du maître des arts obscurs.
Pourtant bien réalisée, avec des effets visuels simples mais qui font le travail, Constantine saison 1 subit le manque d’une ligne scénaristique efficace. Intrigué par ce personne méconnu et sombre, les spectateurs que nous sommes demandons plus à cette série. Nous ne pouvons qu’espérer que le nuage qui entoure les personnages se lèvera dans une prochaine saison, si saison 2 il y a. Ce qui est assurément incertain au vu des retours assez faibles de l’audience.
Constantine NBC (2014) – Trailer Oficial #1
Si vous voulez en savoir plus sur Constantine saison 1, je vous conseille les liens suivants :
http://marvelll.fr/critique-constantine-saison-1/
http://geekroniques.fr/series/constantine-saison-1/