Hannibal Lecter, à ce seul nom les gens frissonnent. Après le film, la série est apparue et la première saison 1 a été un succès. La saison 2 est-elle du même niveau ? C’est l’heure de la critique.
La série Hannibal est avant tout un modèle de précision, et comme son personnage principal, on sent la volonté d’obtenir un résultat d’une beauté chirurgicale. Hannibal, c’est un homme d’une intelligence ravageuse, et en plus doté d’une grande capacité que peu de personnes ont : le sens de l’anticipation. Dans cette saison 2, Mads Mikkelsen est encore meilleur que lors de la précédente, et le costume de l’éventreur de Chesapeake lui sied très bien. On continue avec les acteurs mais cette fois ci on s’attarde sur le personnage de Will Graham qui montre toutes ses faiblesses psychologiques et à quel point il est éloigné de son but ultime, arrêter Hannibal Lecter. A ce petit jeu, Hugh Dancy excelle véritablement et il n’y a aucune fioriture dans le jeu. Le troisième grand acteur de la série est Laurence Fishburne dans le costume de l’agent Jack Crawford. A l’image de Will Graham, Crawford n’a qu’une obsession, trouver l’éventreur de Chesapeake. Malheureusement, au cours de la saison on sent à quel point le personnage s’éloigne d’une possible arrestation. Pour clore le dossier des acteurs, le personnage d’Alana Bloom gagne en importance et l’actrice qui semblait si fragile au cours de la première saison a pleinement apprivoisé son personnage et l’a rendu d’une perfection tellement exquise que les yeux d’Hannibal Lecter pourraient se poser sur elle.
La mise en scène est somptueuse. C’est d’une douce fermeté et d’une lente rapidité que chaque moment se déguste comme un bon plat (référence au titre des épisodes qui sont des plats). Chaque scène est étudiée et amenée au sommet de l’art pour apporter une violence inouïe. Autre point qui a une importance capitale dans Hannibal, c’est la musique. Les notes de musique classique arrivent toujours à point nommé et tranchent avec la dureté de la scène qui précède ou qui va arriver. Ce processus amène une légère confusion pour le téléspectateur et l’amène à vivre encore plus intensément les épisodes. Des méthodes similaires avaient été utilisées pour True Detective.
Enfin, cette saison 2 nous fait rencontrer un personnage que l’on a déjà connu dans le film Hannibal, Mason Verger. On sait maintenant d’où vient sa haine contre le docteur Hannibal Lecter.
Pour clore cette critique de la saison 2 d’Hannibal, je vous invite à lire d’autres articles, plus complets certainement car ils relatent les faits alors que l’on s’est intéressé à la partie technique. Attention aux spoilers!
http://seriestv.blog.lemonde.fr/2014/05/25/hannibal-la-lente-beaute-de-la-violence/
http://braindamaged.fr/2014/05/24/hannibal-saison-2-liberee-du-chaos-bilan/
http://braindamaged.fr/2014/03/02/hannibal-saison-2-on-reprend-les-memes-et-bon-appetit-bien-sur/