La présidence des Etats Unis vous botte, et vous ne savez pas comment faire pour y accéder ? Regardez la saison 2 d’House of Cards ! On revient sur le second chapitre de cette série diffusée sur Netflix. Les ingrédients sont les mêmes : trahison, jeux de pouvoir, dissimulations, mensonges, détournement de fonds et de la presse … Un beau cocktail de saison, garanti sans spoil !
La première saison d’House of Cards avait fait fureur. Souvent présentée comme l’une des meilleures séries de l’année 2013, vous pouvez revenir dessus avec notre article. Les raisons du succès tournaient autour de 3 ingrédients majeurs : Kevin Spacey, l’acteur central de la série, le thème abordé, le pouvoir à la Maison Blanche et le scénario, les ficelles pour arriver au pouvoir. Retrouve-t-on cela dans House of Cards, saison 2 ?
Kevin Spacey est toujours en forme. Il continue à nous surprendre tant son personnage est extrêmement bien joué. Le charisme, les dialogues ou les faciès, Frank Underwood est le stéréotype du politicien. Les apartés avec le spectateur, déjà utilisés dans la première saison, sont toujours présents. Comme expliqué dans notre précédent article, cette technique souvent utilisée dans le théâtre est le petit plus de cette série. En effet, cette technique crée un lien direct et renforce l’immersion dans la série car elle prend le spectateur à partie et explique face caméra les arrières pensées du personnage. Toujours assisté de sa femme Claire, jouée par Robin Wright, le couple Underwood utilise tous les moyens pour arriver à sa fin : la présidence.
Pour le reste des acteurs, de nouveaux entrent et d’autres sortent. Comme dans la saison une, être éjecté du système fait partie du jeu de pouvoir. Peut-être un petit bémol pour le Président qui manque de charisme, même si c’est le but, cela manque de conviction. Le couple Underwood reste de marbre en toutes situations, même les plus horribles. A noter que certaines, fracturant cette froideur nous marquent. Des moments de confessions ou d’éclatements émotionnels nous font prendre conscience de la différence et du gouffre entre la façade publique et l’intimité de la vie politique. House of Cards nous le représente bien mieux dans cette nouvelle saison.
Mais revenons sur le thème. Le choix d’un univers méconnu du spectateur renforce sa curiosité, sujet déjà abordé dans Le Loup de Wall Street. Nous obtenons ici le même résultat. Centralisé autour du haut pouvoir de la politique américaine, le scénario est toujours aussi bien fait. Cette saison utilise des sujets d’actualité très intéressants comme les tensions en mer de Chine, le cyber-terrorisme, l’espionnage, les abus de pouvoir dans l’armée américaine ou la retraite. Il est important de relever que ce dernier point devait éviter, dans la série, de geler le gouvernant. Chose qui n’a pas était faite dans la réalité au regard des faits de l’an dernier aux Etats Unis. Ces effets apportent clairement de l’authenticité à la série. On comprend réellement les difficultés et tensions derrière ces évènements. Même si l’on sait que cette série est une fiction, on sent que la réalité est très proche. C’est peut-être là le reproche de House of Cards, saison 2.
Contrairement à la saison une, nous avons un renforcement du niveau de l’intrigue dans sa complexité. Elle est parfois difficile à suivre tellement il y a d’acteurs, de noms et formules à suivre. C’est le but de la série, certes, mais il faut parfois prendre quelques minutes de réflexion pour retrouver le chemin, surtout quand la trame scénaristique fait allusion à une scène bien précise de la première saison. Nous pouvons également nous poser la question de la finalité de House of Cards. Jusqu’où va aller l’intrigue qui semble ou du moins, nous laisse croire, se terminer si le but est atteint. Y aura-t-il une saison suivante ? Une partie de moi me dit que la série a brillé, et doit rester à son apogée.
Arrivée en France: le 13 mars 2014 sur Canal+ ou déjà disponible sur Netflix pour ceux qui peuvent y accéder.
House of Cards saison 2 est dans la continuité de la première. Nous retrouvons les ingrédients qui ont fait son succès : Kevin Spacey, le thème et l’intrigue. Le scénario utilise avec brio des évènements réels pour l’adapter à la série, renforçant l’immersion du spectateur. La fin justifie tous les moyens éthiquement malhonnêtes du couple Underwoord, même les plus horribles. Cette froideur à toute épreuve du couple nous intrigue et nous touche aux moments où le ton change. La complexité renforcée est avérée, et nous donne du fil à retordre pour suivre Frank Underwood dans son ascension jusqu’au sommet. Jusqu’où va aller House of Cards ?