Robbie Williams – Swing Both Days
C’est avec audace que Robbie Williams sort son dernier album Swing Both Days, qui rend hommage à un style qui lui est très cher : le jazz swing. Préparez-vous à vous balancer !
En 2001 déjà, Robbie avait réalisé un album de ce goût là, Swing When You’re Winning, qui demeure à ce jour sa meilleure opération commerciale. Un style qui lui réussit donc, car Swing Both Days est actuellement en tête des charts britanniques, faisant de cet album le onzième « Top Charts » de l’artiste, égalant le record d’Elvis Presley. Plus anecdotiquement, il est également le millième numéro un depuis la création des charts britanniques, qui avait ouvert ses portes avec… Un album de swing également ! Autant de distinctions ne sauraient cacher un mauvais album… Alors attelons-nous à une analyse plus artistique.
Tout d’abord, il faut dire que l’album est constitué en grande partie de reprises fidèles de grands classiques du swing tels Puttin’ On The Ritz, Minnie The Moocher ou encore I Wanna Be Like You, mieux connu sous le nom Un Homme Comme Vous du film d’animation de Disney, Le Livre De La Jungle. On notera également Swing Both Days, qui reprend le riff devenu connu grâce aux génériques de James Bond. Des reprises bien faites dans l’ensemble, qui sentent bon le parquet usé des cabarets de l’époque !
Il y a aussi dans cet album beaucoup de duos, avec notamment Lily Allen, pour la jolie reprise Dream a Little Dream. N’oublions pas celui avec Michael Bublé, qui vient apporter sa touche avec une belle composition de swing : Soda Pop. J’ai apprécié la reprise d’une chanson de Robbie lui-même : Swing Supreme (initialement Supreme) . Un morceau très bien revisité, avec piano bar, section de cuivres et contrebasse! Outre cela, quelques morceaux tantôt pop, tantôt symphoniques complètent l’album . Un bon moyen de dépoussiérer les morceaux swing mais qui, en étant tout à fait écoutables, sont sans réel éclat, et apportent peu au reste de l’album. Cependant, No One Like A Fat Pop Star, me semble suffisamment originale pour être citée. Très axée sur le symphonique, elle présente dans le refrain des choeurs d’opéra, et ne jurerait pas si elle faisait partie d’une comédie musicale ou en fond d’un numéro de funambule…
Pour finir, Robbie nous offre un opus honorable et finalement assez fidèle à lui-même : Rien n’est vraiment inventé, mais c’est suffisamment bien arrangé pour que cela coïncide avec sa façon de chanter, et que cela sonne toujours assez frais. J’ai beaucoup apprécié ses reprises et je salue son initiative, pour avoir (encore) remis au goût du jour le jazz swing pur qui reste de nos jours principalement cantonné au registre de l’électro-swing. Un style qui lui colle à la peau, et où ses facettes tantôt american crooner tantôt british fou-fou se marient très bien !
Les notes | |
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Composition | |
Des morceaux inédits dans cet album sont intéressants mais Il y en a malheureusement trop peu, car d'autres ne sont pas très utiles. | |
Les arrangements | |
Du bon travail dans les duos et dans des reprises à la fois fidèles et fraîches. | |
Interprétation | |
Un Robbie propre, comme toujours. Les interprétations des duos sont également bonnes |
Overall | |
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Un bel hommage à un style si cher à Robbie. L'enjeu de cet album réside surtout dans les interprétations des reprises, et cela est réussi. |
Merci pour ton partage. Je suis curieux de l’écouter.