Les auteurs français tiennent aussi le haut du pavé en heroic fantasy ! Vous aimez les univers sombres et sanglants développant les allégeances obscures et lumineuses, avec une pointe de chaos au milieu ? Le tome 1 L’Ange du Chaos, qui démarre le cycle de L’Agent des Ombres de Michel Robert est fait pour vous. J’irais même jusqu’à dire que c’est un incontournable.
Le monde de L’Agent des Ombres
Quatre factions se partagent le monde de L’Agent des Ombres (comprendre différents plans contrôlés par les factions, auxquels les personnages accèdent via des portails de téléportation). La Lumière et les Ténèbres sont évidemment en guerre perpétuelle, mais d’autres acteurs puissants viennent également épicer le tout, puisque le Chaos s’allie régulièrement avec l’une ou l’autre des autres puissances en fonction de ses intérêts. A ces trois grosses factions s’ajoute un 4e acteur, l’Alliance, qui est en réalité une alliance marchande neutre présente sur presque tous les plans.
En bref, le monde de L‘Agent des Ombres est un monde où la guerre à l’ancienne les armes à la main côtoie la guerre politique, les manipulations et l’espionnage des autres factions afin de garder le contrôle du plus grand nombre de territoires possibles.
Pour cela, chaque grande maison a besoin de guerriers. Voire même de guerriers d’élite. Et notre héros Cellendhyll de Cortavar est définitivement de cette trempe. Ancien guerrier prometteur de l’armée lumineuse, trahi par son propre camp, Cellendhyll a été recueilli et utilisé par le Chaos pour en faire l’un des meilleurs guerriers de l’univers, capable de s’infiltrer dans les forteresses les plus dangereuses, et de survivre dans les pires situations. Son seul problème : Cellendhyll est sacrément revanchard. C’est un guerrier solitaire, impitoyable, qui sera confronté à des choix impossibles.
L’intrigue de L’Ange du Chaos, tome 1 du cycle de L’Agent des Ombres
Et c’est là tout le génie de Michel Robert. Car dans L’Agent des Ombres et déjà dans ce premier tome, les guerres entre factions pourraient largement suffire à fournir des intrigues alléchantes. En réalité, la nouvelle mission de Cellendhyll, qui consiste à tuer un haut dirigeant de la Lumière, va lui permettre de mener sa propre enquête sur la trahison subie quelques années auparavant, et déclencher un raz de marée de conséquences, les armes à la main. Les rebondissements s’enchaînent, les traîtres se multiplient, et on s’attache rapidement à la cause de ce héros plutôt noir au fort caractère.
Le style du cycle de L’Agent des Ombres
L’Ange du Chaos, et plus globalement le cycle de L’Agent des Ombres n’est toutefois pas à mettre entre toutes les mains. Michel Robert décrit à tout bout de champ et avec force détails des combats ultra-violents, attirant l’attention sur les enchaînements s’inspirant de plusieurs techniques d’arts martiaux aussi bien que sur les pétages de rotule en tout genre. C’est un véritable plus qui immerge totalement le lecteur dans la scène, de manière presque cinématographique tant les descriptions sont précises. Deuxième point qui rend L’Ange du Chaos et plus généralement le cycle de L’Agent des Ombres peut-être moins accessibles à tous : l’auteur prend un plaisir féroce à nous faire partager celui des personnages. L’érotisme est très présent dans le livre, avec des descriptions aussi précises qu’enflammées des ébats, servant toutefois toujours le récit puisqu’une guerre peut se mener aussi bien sur le champ de bataille que sous les draps d’un ennemi à manipuler ou assassiner.
- Le personnage principal
- Les descriptions des combats
- L'intrigue
- Ca manque un peu de magie tout ça !