Top 10 des films de dinosaures

Découvrez notre Top 10 des films de dinosaures. Crocs et griffes garantis !

Avec l’arrivée imminente de Jurassic World, dont on se demande quelle place il pourra prendre, il est grand temps de faire un tour d’horizon d’un sous-genre finalement assez peu abordé par le cinéma : le film de dinosaures.

Nous avons compulsé des tonnes de films, du Direct-To-Video le plus improbable, à l’œuvre la plus ambitieuse. Il nous est apparu qu’il fallait se donner des règles, afin qu’un film soit considéré « de dinosaures » pour notre top 10. Tout d’abord, on parle de dinosaures, pas de monstres dérivés. Ceci élimine de facto le kaiju, qui de toutes manières est un cas à part. Ne vous étonnez donc pas de ne pas retrouver ni Godzilla, ni Gamera. Ni même King Kong, car si des dinosaures apparaissent bel et bien dans les films, le sujet reste un singe géant.

La lecture de ce top 10 se fait dans l’ordre croissant, et fera des heureux, comme des malheureux. N’hésitez pas à défendre les absents, qui ont échoué en dehors de cette liste. Comme dirait le Professeur Ian Malcolm : « Quand faut y aller… »

10. Carnosaur

image affiche carnosaur

1993, alors que Spielberg s’apprête à tout fracasser avec son Jurassic Park, une autre légende du cinéma se lance dans le film de dinosaures. Ce grand bonhomme, c’est Roger Corman, réalisateur et producteur on ne peut plus expérimenté. Le type a quand même lancé la carrière de Joe Dante, Jack Nicholson, Martin Scorcese, ou encore Francis Ford Coppola. Excusez du peu. Bref, ce grand malin, qui assure n’avoir jamais perdu un seul dollar de toute sa carrière de producteur, a le nez fin. C’est sans doute pour ça qu’il sent le bon filon et lance, avec ce Carnosaur, une série B afin de surfer sur la mode préhistorique. Soyons clairs, Carnosaur est un pur nanar, de ceux qui enchaînent les séquences crétines à la vitesse d’un troupeau de Galliminus fuyant un Tyrannosaurus Rex. Mais les amateurs de ce genre de films, purement d’exploitation et complètement fous, seront aux anges devant l’étalage de gore. Il se termine même par un final rappelant une séquence culte de Aliens. A noter que Carnosaur a eu droit à deux suites, la première totalement évitable et une deuxième largement plus sympathique, avec un Eric Roberts en forme olympique.

9. Ptérodactyles

image affiche ptérodactyles

Découvert en Direct-To-DVD en complément d’un Mad Movies, Ptérodactyles a de quoi intéresser les cinéphiles amateurs de films bien burnés. En effet, on retrouve derrière la caméra Mark L. Lester, un nom qui, on l’espère, vous parle. Sinon, vous devrez de suite aller découvrir ses Class of 1984 (et sa suite Class of 1999), Firestarter (l’une des meilleurs adaptation de Stephen King, carrément), Dans les griffes du Dragon Rouge, ou encore l’incontournable Commando. Que des films qui sentent bons l’action débridée. On pouvait donc s’attendre à quelque chose de grand à l’approche de ce Ptérodactyles. Si nos espoirs sont partiellement douchés par un budget microscopique, on reconnaît tout de même la patte de Mark L. Lester, avec certains moments de haute volée dans le n’importe quoi. Le rythme fait le boulot, l’heure et demie passe en un clin d’œil, et en plusieurs fous rires. Notons la présence à l’écran de Coolio, sorti du paradis des gangsters afin de se fourvoyer dans une carrière de comédien morte-née. Seul gros regret, nous n’avons plus vu Mark L. Lester derrière une caméra depuis ce Ptérodactyles

8. The Dinosaur Project

image affiche the dinosaur project

L’accroche de The Dinosaur Project vend le film comme étant le meilleur film sur le sujet depuis Jurassic Park. Si on est en droit de rappeler que le film de Steven Spielberg fut suivi de deux suites sans commune mesure avec l’œuvre en présence, on n’est pas loin de lui donner raison. Found footage dans la plus pure tradition, The Dinosaur Project a un côté film d’aventure loin d’être déplaisant même si, du coup, l’aspect horrifique passe un peu au second plan. Les dinosaures souffrent, comme souvent, d’un budget dérisoire comparé à l’ampleur d’un tel projet. On sursaute évidemment, du moins pour ceux qui sont encore sensibles au found footage (et c’est le cas de votre humble serviteur), mais des problèmes d’écriture, et notamment de réactions illogiques des personnages, viennent empêcher The Dinosaur Project d’atteindre des places plus conséquentes. Dommage.

7. Prehysteria !

image affiche prehystéria

Le film de dinosaures, ce n’est pas que du gore et du grand spectacle aussi bruyant que bourrin. Non, c’est aussi de la tendresse, de la douceur, de la joie de vivre. Prehysteria ! est le premier film de ce top à le prouver, avec son histoire calibrée pour le jeune public de 1993, là encore l’année de Jurassic Park. Des mini-dinosaures sont recueillis par Austin O’Brien (l’enfant de Last Action Hero, c’était lui) qui s’empresse de leur donner des noms de stars de la musique… Au moins, les âmes sensibles savent que pas un seul T-Rex ne viendra déchiqueter en deux qui que ce soit dans Prehysteria !. L’ambiance typique des films familiaux de cette décennie fait plaisir à voir, même si vous allez devoir chercher pour vous procurer cette œuvre, pas distribuée en France. Pourtant, le succès de Prehysteria !, réalisé par les frères Band, des petits malins eux aussi, est tellement immense (cent millions de dollars sur le marché de la vidéo) que deux suites sont mises en chantier très rapidement, avant de tomber dans l’oubli le plus complet.

6. Le Monde Perdu

image affiche le monde perdu

La suite de Jurassic Park ne figure pas dans le top 5 des films de dinosaures. Même s’il est impossible de ne pas reconnaître quelques instants de génie, comme la fameuse séquence des hautes herbes, il est tout aussi difficile de ne pas voir que Spielberg prend son film par-dessus la jambe. Preuve en est ce raccord ignoble, qui met fin à une ouverture pourtant sympathique, où l’on voit la mère de famille hurler devant ce qu’on pense être un carnage. Le contrechamp montre Jeff Goldblum, en train de bailler devant une affiche présentant un décor d’île paradisiaque. Malaise. Dès lors, Le Monde Perdu ne peut être abordé que comme un Spielberg malheureusement mineur. D’ailleurs il faut savoir que le réalisateur gérait, en même temps, la production d’un autre film… Histoire croustillante : Le Monde Perdu devait à la base être réalisé par Joe Johnston, mais, retenu sur Jumanji, il ne put se libérer. Et donc charge à Spielberg de se coltiner le boulot, remettant ainsi à plus tard la rencontre de Johnston avec les dinosaures… dans Jurassic Park 3.

5. La Vallée de Gwangi

image affiche la vallée de gwangi

La Vallée de Gwangi est une petite pépite du cinéma fantastique des années 60, certainement aidé par le caractère introuvable qui l’a entouré pendant fort longtemps. Sorte de rencontre entre le western et King Kong à la sauce dinosaures où le singe géant fait place à un T-Rex. Evidemment, l’histoire d’amour impossible passe également à l’as mais La Vallée de Gwangi mérite qu’on se batte pour le découvrir. Les effets spéciaux sont signés par l’illustre Ray Harryhausen, le spécialiste de l’animation image par image, et on peut dire que, dans le genre, on est face à un de ses meilleurs travaux. Malheureusement, ce véritable projet maudit, mort et ressuscité, puis mal distribué pour cause de changement de producteurs, ne rencontre pas son public à l’époque. D’où sa rareté sans aucun doute, qui en fait un véritable film culte. Notons que les fans de La Classe Américaine ont déjà vu des extraits de La Vallée de Gwangi, via la séquence des animaux préhistoriques partouzeurs de Droite.

4. Jurassic Park 3

image affiche jurassik park 3

Jurassic Park 3 est sans aucun doute le moins aimé des trois premiers films, et pourtant il mérite un autre sort que ce déchaînement de mauvaise foi incroyable qu’il a pu provoquer. On a tout lu dessus; entre autres que le départ de Steven Spielberg était un coup fatal pour ce film (alors qu’il était prévu depuis Le Monde Perdu que Joe Johnston prenne la suite). On a aussi eu le droit à des protestations hallucinantes au sujet du combat entre le Spinosaure et le T-Rex, certes rapidement géré, reconnaissons-le. Mais chercher la vérité scientifique dans Jurassic Park, comment dire… Bref, que reste-t-il de ce troisième film, une fois les passions calmées ? Disons le tout net, un divertissement tout à fait conseillé, avec un Spinosaure diabolique, mais qui souffre tout de même de certains défauts. Le tournage fut éprouvant, et on voit tout de suite à l’écran ce qui a failli faire partir Johnston du projet : un scénario inconsistant, et des personnages secondaires transparents. Aussi, l’absence de John Williams se fait entendre. Heureusement, Sam Neil tient la baraque, et on a véritablement plaisir à le retrouver pour ce Jurassic Park 3 résolument tourné vers l’action.

3. Le Sixième Continent

image affiche le sixieme continent

Quelques années après la Hammer et son Un Million D’Années Avant J.C, Amicus, sa principale concurrente, envoie du bois avec Le Sixième Continent, un récit d’aventure typique, relevé à la sauce dinosaures. Si les effets spéciaux ne sont clairement pas un exemple de réussite tout du long (notamment les ptérodactyles), on ne peut nier que le charme de ce Sixième Continent continue d’opérer, notamment grâce à un rythme qui donne la leçon à celui du film de la Hammer. Le scénario, tiré d’un roman de Edgar Rice Burroughs, ne souffre pas de temps mort, en se concentrant avant tout sur l’action et les enjeux. Difficile de ne pas être absorbé depuis le début jusqu’à cette fin dantesque qui reste, encore aujourd’hui, un exemple de séquence catastrophe.

2. Jurassic Park

image affiche jurassic park

Jurassic Park fut un véritable raz-de-marée, un monstre marketing ainsi qu’une grande avancée technique. Succès cosmique, tout de même battu cinq ans plus tard par Titanic, Jurassic Park a bercé l’enfance de toute une génération, qui frissonne dès les premières notes des thèmes musicaux signés John Williams. Malgré une première heure parfois fastidieuse, la magie Spielberg opère, de l’une des façon les plus abouties de sa carrière. Même s’il est vrai que Jurassic Park, au cinéma, manque d’envergure scénaristique face à son équivalent romancé (signé Michael Crichton), certaines séquences sont aujourd’hui passées à la postérité. L’inventivité de Spielberg éclabousse tout le film, comme cette idée du T-Rex dont l’énorme gueule traverse le toit de la voiture des enfants, qui ont tout le loisir de voir, au plus près, l’impressionnante dentition de ce dinosaure quelque peu agressif. Jurassik Park a marqué son époque, son monde, et même l’histoire du cinéma.

1. Le Petit Dinosaure Et La Vallée Des Merveilles

image affiche le petit dinosaur et la vallée des merveilles

On vous avait dit que le film de dinosaures, ce n’est pas que du bourrin rugissant. Mais aussi de l’affection, et du bon sentiment. Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles est un dessin animé hautement recommandable, et c’est bien normal vu les personnalités que l’on trouve aux commandes. A la réalisation, Don Bluth, un génie de l’animation, passé chez Disney (notamment sur Robin des Bois, Les Aventures de Bernard et Bianca, Peter et Elliott le Dragon). A la production, George Lucas et… Steven Spielberg. Et, à la musique, un James Horner en grande forme : son thème principal pour Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles a même été repris par le Festival de Cannes, qui habille ses logos de cette musique magique. Le succès populaire fut tel que douze suites ont vu le jour. Aucune de celles-ci ne fut réalisé par Bluth, et surtout pas une seule n’arrive à la cheville du dessin animé en présence. A noter un véritable scandale : à cause des changements de doubleurs pour les films suivants, l’original a été redoublé, faisant en sorte que le résultat de base, de bien meilleure qualité, est désormais une rareté réservée aux VHS de l’époque.

En bonus

Topito a mis en ligne un classement des plus mauvais films de dinosaures. On remarquera que les deux tops ont un film en commun…