Critique – Le Cinquième Pouvoir –
Le cinquième pouvoir raconte la montée en puissance de l’organisme connu sous le nom de WikiLeaks. C’est un biopic et comme tout film de ce genre, il est aisé de se perdre. Est-ce le cas du Cinquième Pouvoir ?
Le contexte
Un surdoué de l’informatique, J. Assange, fait tout ce qu’il peut pour permettre la diffusion de contenus cachés, au nom de la liberté et de la transparence. Auparavant, il avait déjà réussi un petit coup de maître en piratant un des lieux emblêmatiques des Etats-Unis. Pour créer et diversifier WikiLeaks, Assange a besoin de mains et de collaborateurs. Le Cinquième Pouvoir nous montre une partie, mais seulement une partie de la montée de puissance de WikiLeaks.
Les acteurs
Je ne sais pas si c’est un accident, mais B. Cumberbatch (Sherlock) n’est vraiment pas à son aise dans le rôle principal d’Assange. Il est parfois caricatural et se force à prendre certains airs supérieurs, cela ne lui va pas. Mention spéciale en revanche à Daniel Brühl (Inglorious Basterds, Goodbye Lennin ! et plus récemment dans Rush) qui arrive à nous faire passer un bon moment et beaucoup d’émotions.Le scénario
C’est là que le bât blesse. On ne retrace pas si aisément des années de travail, de création, en regardant par le petit trou d’une serrure. Film décrié avec peu de publicité, le cinquième pouvoir paie clairement une narration désolante et un parti pris anti J. Assange qui fait partie, comme le dit notre confrère, des personnalités du début de ce siècle. Il y avait tellement mieux à faire, en se focalisant sur la personnalité même d’Assange plutôt que sur la perception qu’ont ses collaborateurs. Ou alors en jouant la carte des geeks, jusqu’au bout.
Conclusion
Un film, une fois de plus, qui pouvait être un très bon film mais dont le scénario façon timbre-poste a complétement altéré et même détruit les opportunités. Cela dit, avec du pop-corn et une bière il doit pouvoir se regarder sans problème.
- L'idée
- La vie d'Assange
- Les acteurs
- Le scénario décousu et prévisible