Test : Rogue Legacy
Aujourd’hui la section Jeux vidéo s’enrichit d’un petit jeu d’action/plateforme 2D « à l’ancienne » nommé Rogue Legacy.
Comme son nom peut le laisser présager, Rogue Legacy est un rogue-like, développé sur PC par l’éditeur Cellar Door Games. En ces temps de renaissance pour l’industrie des jeux indés, bon nombre de softs jouissent d’un excellent bouche à oreille parmi la communauté des gamers (cf. Don’t starve). Rogue Legacy est de ceux-ci. Tout particulièrement prisé par les rétro-gamers, le jeu nous fait revenir au bon temps des jeux de plateforme 2D, tout en nous gratifiant d’une excellente finition ainsi que d’un côté fantaisiste fort sympathique. Cependant, bien que son aspect graphique soit assez accueillant, nous constatons bien vite qu’il n’en est pas de même pour le gameplay, très punitif (surtout au début du jeu).
Que les choses soient claires, Rogue Legacy, ce n’est pas un jeu facile, mais il se base sur plusieurs mécanismes de jeu très simples. Nous incarnons l’ensemble des personnages d’une dynastie dont le but est d’explorer un donjon, et de le nettoyer des créatures qui l’occupent. A chaque fois que notre personnage meurt, nous incarnons son descendant qui doit, à son tour, prendre d’assaut le donjon, généré aléatoirement à chaque exploration. Au début du jeu, plusieurs classes sont disponibles (Paladin, Mage, Barbare), mais nous pouvons en débloquer d’autres au fur et à mesure de la progression. Chaque personnage dispose d’un pouvoir magique et d’un sort spécial, à débloquer également.
Lors de chaque exploration, hormis les 5 boss du donjon (tous bien compliqués), le but est de récolter un maximum d’or servant, à acheter des upgrades, des équipements et des sorts aux artisans. Lors de l’entrée dans le donjon, l’ensemble de l’or non-investi est retiré, ce qui signifie qu’il faut être très efficace lors de chaque vie, car il est impossible d’économiser ! Afin d’aider le joueur à trouver les boss et coffres spéciaux dans les donjons générés aléatoirement, une option vient en cours de jeu : l’architecte. Il permet de figer la map d’un donjon, afin que celui-ci reste identique d’une vie à l’autre. En contrepartie, 20% de l’or récolté sont prélevés. A utiliser au bon moment !
A partir de ces concepts, Rogue Legacy se munit d’un ensemble d’aspects plus fantaisistes, histoire de varier un peu les plaisirs de jeu. Ainsi, ce que j’appellerais les « pouvoirs handicapants » font leur apparition dans le menu de sélection des personnages. En effet, chaque perso peut se voir affubler d’une caractéristique spéciale qui pimente quelque peu l’action de jeu. On peut par exemple citer des effets de floutage destinés à réduire la vision, des retournements d’écran (le joueur joue toute la partie avec l’écran verticalement inversé, etc). Tous les pouvoirs ne sont pas incapacitants, et sont parfois crées avec la seule intention de distraire (citons entre autre le syndrome Gilles de la Tourette, qui fait jurer votre héros dès qu’il prend un coup).
Passons désormais au jeu à proprement parler. Je dirais que les sensations en jeu sont excellentes. Le jeu est bien équilibré, les salles sont variées et l’habileté et la vigilance du joueur sont constamment mises à l’épreuve. Il faudra cependant un certain temps d’acclimatation pour comprendre les patterns de l’ensemble du bestiaire, et on a très vite fait d’entrer dans une pièce pleine à craquer d’une cohorte d’ennemis qui vous fonce dessus.
Au final ce petit jeu au genre rétro aura été une très bonne découverte pour moi. Il se révèle vraiment très prenant, et l’ambiance de jeu est excellente. Le fait que ce jeu ne soit pas un jeu trop facile est à mes yeux un plus incontestable.
- Excellente réalisation
- Ambiance prenante, bien décalée
- Grosse durée de vie
- Pas une révolution du genre