Critique – 300 : La naissance d’un empire
La semaine dernière est sorti dans les salles 300 : La naissance d’un empire. Il s’agit, comme son nom l’indique, de la suite de 300, film dont la grosse identité sur les plans artistique et graphique a influencé, entre autres, la série Spartacus, et le genre du péplum en général.
L’histoire se déroule en parallèle de la bataille opposant les spartiates aux perses dépeinte dans 300. Nous sommes ici témoins de la guerre que mène Thémistocle, général grec incarné par Sullivan Stapleton (Strike Back, Gangster Squad) contre l’armée perse de Xerxès. Les combats les opposant s’étaleront sur plusieurs années, et donneront lieu à d’épiques batailles navales. Lors de cette guerre, un épisode confrontera plus directement Thémistocle à Artemisia, générale de l’armée Perse, joué par Eva Green (Casino Royale, Dark Shadows).
Si j’ai cité plus haut la série Spartacus, c’est que l’on sent malheureusement dans ce second opus une influence plus importante de la série que réellement celle de 300. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela lui est grandement préjudiciable. Le film peine à trouver son identité, car au fond, peu de bouleversements étaient possibles après le premier volet. Graphiquement, il est contraint de reprendre les codes du premier film. Scénaristiquement, il peine à nous tenir en haleine tant il cherche maladroitement à se démarquer. Et pour cause, le propos ne traite que de batailles navales et non de combat à pied comme il pouvait en être dans le premier opus. Ce côté « Pirates des Caraïbes » m’a agacé au plus haut point tant ce n’est pas du tout le propos du premier volet.
This is Patatras
300 : La naissance d’un empire se veut à la fois préquelle et suite, retraçant la relation qu’a le héros avec le demi-dieu perse Xerxès. On nous vend un Thémistocle ayant engendré l’ascension du Perse, et qui regrette son choix d’alors. C’est tout du moins ce que dit le scénario, car on n’a pas l’impression que cette situation est réellement traitée comme elle devrait l’être à l’écran.
Du point de vue des acteurs, les intentions étaient de prendre des comédiens pour bâtir de nouveaux personnages, et reprendre la trame laissée vide par le massacre des 300 Spartiates. Cela a été pour moi une vraie déception. Les deux acteurs principaux sont d’une fadeur sans nom. Sullivan Stapleton a toutes les peines du monde à donner du relief et de la personnalité au personnage de Thémistocle. Il faut reconnaître que passer après le personnage de Léonidas est tout sauf évident, mais on se demande ici comment un général peut motiver ses troupes avec si peu de charisme. Face à lui, un alter ego féminin incarné par Eva Green, que j’ai trouvé d’une inutilité totale. Une sorte de fusion grotesque entre Xena la guerrière et Mata-Hari, une belle gueule dans le casting, sans le jeu qui doit aller avec. En témoigne une scène très étrange lorsqu’elle rencontre le héros, qui avait sa place partout sauf dans un film de ce genre. Pas d’action, juste une caution « cul » à la Spartacus justement.
Ceci étant, j’ai été beaucoup plus friand de la bande son. Entraînante, martiale, bref, ce qu’on attend, et sans fausse note. En allant voir 300 : La naissance d’un empire, on s’attend à voir un film d’action où il ne fait pas bon réfléchir, mais pour un film d’action, je dois confesser que l’instant que j’ai préféré dans ce film, c’est le générique de fin…
- La bande son
- L'identité graphique
- Les acteurs
- Le scénario