Black Storm de Steven Quale: le calme avant la (grosse) tempête!
Après le célèbre Twister, Black Storm remet au goût du jour Dame nature et ses catastrophes naturelles.
Black Storm est majoritairement tourné en caméra amateur, façon « found footage » et cela me semble plutôt réussi. Spécifique aux films d’horreur (cf REC), cette technique renforce les sensations et permet de surprendre le spectateur à tout moment. Mais son but premier reste avant tout l’authenticité, qu’elle doit apporter au film. Steven Quale (Destination Finale 5) a su correctement maîtriser tout cela dans Black Storm. Il nous plonge directement au cœur de l’action et du stress dès les premières minutes avec une scène plutôt haletante. Un petit effet documentaire vient également donner de l’intérêt à Black Storm ce qui permet de camoufler le scénario un peu trop simpliste.
Effectivement, l’histoire de Black Storm n’a aucune originalité et accumule les scènes revisitées. Dans une ville dévastée par une multitude de tornades, nous retrouvons une équipe de documentaristes (chasseurs de tempête) accompagnés d’une météorologue, un père et deux fils (en conflit), une histoire d’amour et deux rednecks voulant à tout prix faire le buzz sur le net. Tous se retrouvent au cœur du ravage et la suite des évènements est prévue d’avance. Outre cela, des clichés à l’américaine rendent Black Storm ennuyeux : comme par exemple cette remise de diplôme avec le fameux jeté du chapeau. Le modèle même d’une « overdose cinématique » qu’on ne devrait plus voir à l’écran. Le tout est finalisé par une morale sur la vie et l’écologie plutôt « lourdingue ». Bref, heureusement que Black Storm a tout misé sur le plaisir des yeux !
Pas besoin de la 3D pour Black Storm, le son et l’image s’occupent de tout ! On y retrouve de très bons effets spéciaux avec des tornades démesurées et même enflammées. Une qualité d’image qui donne l’impression d’être au cœur du cataclysme. Un son réaliste et plutôt violent vient renforcer cet effet dévastateur. Des voltiges de camions et d’avions en prime, sans oublier des quartiers complètement rasés qui reflètent la réalité des dégâts. Il n’y a vraiment rien à redire de ce côté-là, Steven Quale est calé en effets visuels (Avatar) et ça se voit !
Coté casting, pas la peine de s’y éterniser. En même temps Black Storm n’est pas un film à voir pour la qualité du jeu des acteurs. On s’en serait douté vu le néant du scénario. Le retour de Sarah Wayne Callies (The Walking Dead, Prison Break) à l’écran fait tout de même plaisir à voir. Egalement, Richard Armitage (le Hobbit) quitte son rôle de roi des nains (en même temps que sa barbe et sa grosse tignasse) pour se lancer dans celui d’un proviseur adjoint et père divorcé. Un changement plutôt radical mais qui lui va bien.
Pour résumé, Black Storm revisite le monde des tempêtes d’une manière tout à fait réaliste, à vous couper le souffle! Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur des effets spéciaux.
Petite touche personnelle : la montée au septième ciel dans l’œil de la tornade, est pour moi la scène à voir dans Black Storm ! Attention, montée d’adrénaline garantie!
Quelques autres critiques du film :
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/black-storm.html
http://www.cineseries-mag.fr/black-storm-critique-du-film/
- les effets spéciaux
- les images et son
- le found footage
- le scénario
- les clichés