Critique – Brick Mansions

Brick Mansions : du fun et de l’action !!!

Remake américain de Banlieue 13 produit par EuropaCorp, Brick Mansions est un film d’action pur, sans prise de tête. Sorti en avril dernier, Brick Mansions a bénéficié d’un succès modeste dans les salles de cinéma alors qu’il possède les qualités pour plaire à tous : des courses poursuites, des explosions et des bombasses pour les uns, des acteurs à la plastique irréprochable voire alléchante pour les autres.

En effet, Brick Mansions fleure bon la testostérone, avec comme à l’accoutumée pour un film Europa une histoire pas vraiment originale. Comme le veut la théorie de Mozinor, on retrouve bien les voitures, « la pute » à protéger, et un yamakasi : Détroit, 2018. Damien, policier expert en arts martiaux, est chargé d’infiltrer le dangereux ghetto de Brick Mansions. Sa mission : neutraliser une arme de destruction massive détenue par le gang de Tremaine, qui règne sur les lieux. Pour ce faire, Damien devra faire équipe avec Lino, un habitant du quartier qui connaît la banlieue comme sa poche… mais qui a surtout une affaire très personnelle à régler avec Tremaine.Brick Mansions l'affiche

Pour son premier long-métrage, Camille Delamarre, habitué du montage (Le Transporteur 3, Lock Out…), s’en tire honorablement. Dans Brick Mansions tout s’enchaîne de manière assez fluide, et on en a vraiment pour son argent pour ce qui est de l’action : fusillades, combats au corps à corps, arme de destruction massive… et les petits plus : combat de nanas à la Street Fighter (la sado-maso vs la schoolgirl) tirage de cheveux inclus, mais surtout le yamakasi ressorti du placard qui se livre à des prouesses proprement ébouriffantes, avec des free runs utilisant tout le décor pour s’enfuir, ou des combats au corps à corps assez impressionnants d’inventivité. On regrette cependant les gros plans permanents sur les petites culottes et poitrines plus ou moins opulentes des actrices, qui alourdissent le film mais l’ancrent coûte que coûte à son public masculin.

RZA David Belle et Paul Walker s'entretuent joyeusement dans Brick Mansions

Les acteurs livrent également des prestations honorables. Paul Walker (le blond de la saga Fast and Furious) pour son pénultième film, reste dans la simplicité et le mono-jeu qui le caractérisent habituellement (pourquoi changer ?). Heureusement son sourire ravageur et sa plastique avantageuse font oublier qu’il est là pour tenir le rôle principal de Brick Mansions. A ses côtés David Belle (Malavita, Banlieue 13), notre yamakasi de service, est aussi époustouflant dans l’action qu’il est plat et amateur dans son jeu d’acteur. Un simple piquage de flingue à un sous-fiffre souffre d’un surjeu bien trop voyant. On lui pardonne, il donne un exotisme sympathique au film par ses acrobaties. Le rappeur membre The RZA issu du Wu-Tang Clan complète le casting dans un rôle sans vrai relief ou charisme.

David Belle et Paul Walker infiltrent Brick Mansions

Mais peu importe la qualité de jeu de ses acteurs, Brick Mansions est un bon divertissement qui permet de poser son cerveau pendant une bonne heure et demie. Les scènes d’action sont plutôt réussies sur une BO hip hop plutôt entrainante, le film fait son boulot. Mention spéciale pour le générique de début dont les effets spéciaux sont vraiment réussis. 

Critique - Brick Mansions
Un bon divertissement, sans plus
Acteurs
Scénario
Mise en scène
Image et son
On aime
  • Les scènes d'action
  • Le générique de début
On aime moins
  • Le scénario téléphoné
  • Les vannes pourries
2.1Note Finale
Note des lecteurs: (0 Vote)
    • Cyan

      Oui c’est le cas, comme le disent les tous premiers mots de la critique 😉

    • Brice AULAS

      La première fois que j’ai vu la B-A, j’ai eu l’impression de voir un remake de Banlieue 13. Etait-ce le cas ?