Critique – Godzilla
1999, la compagnie Monarque est appelée sur un site d’extraction d’uranium suite à l’effondrement de la mine. Ils y découvrirent le squelette d’un lézard géant ainsi que deux cocons. Au même moment, au Japon, une centrale nucléaire est touchée d’un tremblement de terre sans précédent et la ville est évacuée. Quinze années plus tard, Joe Brody, l’ingénieur chargé de la sécurité de la centrale, enquête toujours. Selon lui, ce tremblement de terre n’était pas naturel…
Je ne sais pas par quoi commencer. Godzilla est un film surprenant, mais pas dans le bon sens. Sous la houlette de Gareth Edwards à qui l’on doit l’excellent film indépendant Monsters, Godzilla sort des flots pour le meilleur mais surtout pour le pire. Avant de continuer à lire cette critique, soyez sur de ne pas vouloir voir Godzilla car elle peut contenir quelques spoilers. Au casting, il y a du lourd : Aaron Taylor-Johnson (Kick-ass), Bryan Cranston (Breaking Bad), Juliette Binoche (Le Patient anglais), Elizabeth Olsen (Martha Marcy May Marlene), David Strathairn (Alphas) et Ken Watanabe (Le Dernier samouraï, Inception). Bon casting, mauvais film. Bryan Cranston et Juliette Binoche n’apparaissent qu’une demi-heure dans Godzilla et encore en tirant à mort. Ken Watanabe se contente de sortir des platitudes avec un air idiot. Les acteurs du film sont clairement sous exploités, des rôles plats et insipides.
Au niveau du scénario, Godzilla est pathétique : il y a plusieurs amorces d’intrigues, comme l’enquête sur l’explosion de la centrale nucléaire ou encore sur les origines des monstres – parce que oui, il y en a plusieurs. On peut diviser Godzilla en plusieurs actes : la catastrophe, l’enquête, l’essor des monstres et la bataille en trois parties à San Francisco. J’ai noté plusieurs clins d’œil au vieux film de 1954, comme la première apparition du monstre dans les eaux du pacifique. Malheureusement, le réalisateur place d’avantage au centre de « l’intrigue » les adversaires de Godzilla : les mites géantes. On en apprend peu sur le lézard géant, voire pas du tout. Godzilla se contente d’être le gros monstre gentil venant sauver les américains de la destruction alors que ces derniers n’hésitent pas à lui tirer dessus.
Les effets spéciaux sont au rendez-vous, peut-être même trop présents parfois : Gareth Edwards en abuse, car il passe une bonne grosse partie du film à faire sauter l’arsenal militaire américain. La mise en scène laisse à désirer, le film est bourré d’incohérences. Un exemple ? Les mutos – les adversaires de Godzilla, génèrent une IEM (impulsion électromagnétique) empêchant les appareils électroniques de fonctionner. Cela n’empêche pas le « héros » d’arriver à faire démarrer un GPS, juste entre les pattes du monstre. Et encore, si le réalisateur avait donné un cerveau aux militaires : ils se rendent bien compte que l’arsenal ne fonctionne pas contre les Mutos, mais ils essayent quand même de tirer dessus à coups de pistolet. Totalement stupide.
Les effets visuels de Godzilla rendent très bien, ce qui sauve le film de la débâcle. Les scènes sont globalement fluides, mais les combats entre monstres sont lents.
Godzilla est une déception cinématographique. Les amorces d’intrigues, les acteurs et même le gros lézard sont sous-exploités. Regardez plutôt la version de 1998 avec Jean Reno, qui est un bien plus grand hommage au gros monstre que ce remake.
- Un gros casting...
- De beaux effets spéciaux
- ... malheureusement sous-exploité
- De TRES grosses incohérences
- On aimerait en apprendre plus sur Godzilla.