Encore un film sur Hercule, mais cette fois avec Dwayne « The Rock » Johnson !
Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis sa naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel. Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.
Hercule, une légende musclée.
C’est avec plein d’appréhension que je suis allé voir Hercule. La bande annonce donnait déjà le ton : combat contre des monstres, contre des hommes et au milieu de tout cela : Hercule. Quelle ne fût pas ma surprise de me rendre compte que les affrontements contre les monstres ne résument que les trois premières minutes du film… et sont contés par le neveu d’Hercule, Lolaos. Librement inspiré du roman graphique Hercule : Les Guerres de thraces de Steve Moore qui découle lui-même d’une libre inspiration de la mythologie grecque. Réalisé par Brett Ratner (Rush Hour 1 & 2), le film se place sur les méthodes employées par l’entourage d’Hercule pour bâtir une légende plutôt que sur une bête retranscription de ces douze travaux… Et j’ai particulièrement apprécié cette démystification par la logique d’une grande partie de la mythologie grecque. Pour les besoins du film, c’est Dwayne Johnson qui prête sa musculature et sa carrure (1m98 !) au prétendu fils de Zeus. On peut également citer quelques acteurs célèbres comme Ian McShane (Pirates des Caraïbes 4), John Hurt (Harry Potter, Le Transperceneige) ou Joseph Fiennes (Stalingrad, American Horror Story Saison 2). Je trouve juste dommage que les rôles n’aient pas été d’avantage travaillés, ce qui n’aurait pas manqué de faire d’Hercule un très bon film.
Hercule, un demi-dieu humanisé.
Comme je le disais plus haut, ce sont les compagnons mercenaires d’Hercule qui ont créé de toutes pièces cette légende, en se basant sur les tâches demandées par le roi Eurysthée. On découvre avec surprise que la fameuse Hydre de Lerne n’était autre qu’un groupuscule de brigands habillés de peaux de serpent et sévissant dans des marais. La légende d’Hercule servait d’avantage à effrayer les adversaires et les obliger à déposer les armes sans que les mercenaires n’aient à se battre. La première scène nous met dans le bain avec l’affrontement d’un Hercule «solitaire» contre une bande d’une quarantaine de pirates ! Les scènes de combat sont remarquablement filmées et mises en scène : je n’ai pas perdu mon temps à essayer de comprendre ce qu’il se passait. Malheureusement, Hercule répond aux critères d’un blockbuster et s’en trouve formaté par son essence…
Hercule n’est juste que de la gonflette ?
Si l’ancien catcheur Dwayne Johnson n’est pas acteur de métier, sa prestation dans Hercule est une bonne performance. Par contre, il serait bon de donner quelques cours de mythologie aux américains parce qu’il ne s’agit pas de donner une mini-jupe en cuir à une femme pour en faire une amazone… De même, j’ai trouvé que la mayonnaise retombait aux deux tiers du film, lorsqu’Hercule se rend compte qu’il a été manipulé par le roi Cotys qu’il croyait bon. A partir de ce moment le film retombe dans les clichés du cinéma : le héros sauvant la princesse et libérant la ville du dictateur malgré les blessures subies jusqu’à atteindre le rachat de son âme. Les quelques répliques humoristiques sont là pour ponctuer certains faits, sans alourdir l’ensemble. Mention spéciale : si vous restez pendant le générique de fin, vous aurez une représentation graphique de la réalisation des travaux.
Au final, Hercule n’est ni bon, ni mauvais. Il m’a surpris parce que je ne m’attendais pas à cela avec la bande-annonce, le postulat de base était clairement une bonne idée mais en faire un blockbuster le fait se saborder lui-même. Et si vous voulez voir des combats contre des monstres, regardez plutôt Le Choc des Titans.
La bande-annonce du film :
D’autres critiques du film :
http://www.avoir-alire.com/hercule-la-critique-de-la-version-avec-dwayne-johnson
http://www.premiere.fr/film/Hercule
- L’humanisation du personnage
- Les décors
- Les combats !
- La deuxième partie du film
- Un peu lisse quand même
- Et où sont les monstres ?