Notre critique de Jurassic World. Toujours plus de dents mais un peu moins de mordant.
Les années passent et les ambitions grandissent : Jurassic Park est devenu Jurassic World et s’étend sur Isla Nublar au large du Costa Rica. Aux commandes de cet empire, le jeune milliardaire indien Simon Masrani (Irfan Khan), qui a rendu possible le rêve de John Hammond (mais si, souvenez-vous !), celui de créer un gigantesque parc d’attraction consacré aux dinosaures. 22 ans après le Jurassic Parc de Steven Spielberg, on retombe en adolescence avec Jurassic World de Colin Trevorrow. La magie va-t-elle encore opérer ? Quelles surprises nous réservent le dernier opus de la franchise ?
Vous en voulez encore ?
Après une longue attente depuis l’annonce de la mise en route du projet, Jurassic World est enfin dans les salles et on est excité à l’idée de retrouver le frisson que l’on avait éprouvé lors de la sortie du premier volet de la série. La bande-annonce et certaines affiches, qui nous promettent de jolis dinosaures aquatiques, ajoutent à notre impatience. On se sent un peu comme les deux jeunes personnages du film , Zach et Gray, qui partent passer les vacances à Jurassic World, parc d’attraction supervisé par leur tante, Claire Dearing (Bryce Dallas Howard – Le Village, Terminator Salvation).
La jeune femme, tailleur blanc immaculé et coupe au carré ultra-stricte, n’a que très peu de temps à consacrer à ses neveux qui se retrouvent seuls – ils ont échappé à la surveillance de leur chaperon – pour visiter Jurassic World. C’est à ce moment-là que les ennuis commencent et se manifestent sous les traits d’un redoutable Indominus Rex, créature hybride 100% laboratoire et 200% diabolique. Il a de grandes dents et il court le 100m en moins de 10 secondes. Heureusement, l’ex-militaire ami des animaux Owen Grady (Chris Pratt) à des gros bras et des idées. Des jeunes en danger et des adultes à la rescousse ? Un schéma bien connu qui a fait le succès des précédents volets de Jurassic Park. C’est parti pour l’aventure.
Coup de jeune sur le Parc
Pour ce quatrième volet, les enjeux sont les mêmes : sauver des enfants, ne pas tuer les protagonistes, faire la part des choses entre business et éthique. Le casting, lui est complètement nouveau : Irfan Khan (L’Odyssée de Pi, The Lunchbox) est le nouveau riche propriétaire et le duo de charme se compose de Bryce Dallas Howard, donc, et Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie). Du muscle saillant, du lisse et du propre. Un peu trop peut-être. On regrette les cheveux en bataille de Laura Dern et l’air contrit de Sam Neill. Ceci dit, le duo fonctionne correctement, la recette mec ultra-fort-un-peu-sauvage et business-woman-coincée a fait ses preuves. Comme nous sommes en France, un petit mot sur la participation d’Omar Sy à Jurassic World, qui était de toutes les émissions télé ces derniers temps. N’attendez pas grand-chose de son personnage de quatrième plan, qui est posé là pour jouer les (in)utilités. Le beau casting, au propre comme au figuré, arrive avec de non moins beaux dinosaures, toujours plus gros, toujours plus forts.
The dinosaur effect
Tout comme les visiteurs de Jurassic World, les créatures présentes ici sont à la hauteur de nos espérances. Des vélociraptors, petits protégés de Grady, à l’impressionnant Mosasaure, le réalisme est à couper le souffle. On peut admirer ce dernier, reptile aquatique d’une taille titanesque, avaler un requin en guise de goûter. Une scène déjà culte d’ailleurs. Et il y en aura beaucoup d’autres, malgré les égarements du scenario. En effet, Jurassic World ne risque pas de rafler des prix d’écriture. Les dialogues volent bas, les personnages sont juste ébauchés et les incohérences et illogismes squattent le film. Owen Grady se présente comme le mâle Alpha des raptors, alors qu’ils l’ont pris pour cible au début du film et remettent ça un peu avant le dénouement, Claire Dearing peut courir plus vite que n’importe qui avec des talons de 10 cm (n’essayez pas de reproduire ça chez vous) et bien entendu, l’intrigue est pliée dès le premier quart d’heure.
En dehors d’une histoire un peu convenue qui surfe à fond sur le premier Jurassic Park, le film de Treverrow est un bon divertissement, avec des références à quelques grands classiques comme Les Oiseaux ou King Kong, et des scènes complètement délirantes. Ça le fait moins qu’en 1993 mais ça le fait quand même. Jurassic World plaira aux fans et leur donnera des envies de faire des soirées marathon Jurassic Park. Et en plus, un cinquième opus serait envisagé…
Une autre critique ? C’est par ici.
- Visuellement, on frôle la perfection
- Des scènes d'anthologie
- Très divertissant
- Le casting trop lisse et propret
- Côté écriture, ça ne vole pas bien haut