Critique – Need For Speed
Tobey Marshall et Dino Brewster partagent la passion des bolides et des courses, mais pas de la même façon… Parce qu’il a fait confiance à Dino, Tobey s’est retrouvé derrière les barreaux. Lorsqu’il sort enfin, il ne rêve que de vengeance.
La course des courses, la De Leon – légendaire épreuve automobile clandestine – va lui en donner l’occasion. Mais pour courir, Tobey va devoir échapper aux flics qui lui collent aux roues, tout en évitant le chasseur de primes que Dino a lancé à ses trousses. Pas question de freiner…
Avant de commencer, je tiens à préciser que non, je n’ai pas perdu un pari pour aller voir ce Need for Speed, j’y suis allé en sachant parfaitement que toutes les adaptations de jeux vidéo au cinéma se soldent par des très gros navets. Need for Speed donc, est un film adapté de la licence éponyme détenue par Electronic Arts. Réalisé par Scott Waugh, un sombre inconnu dans le monde du septième art, on laisse au film le bénéfice du doute. Au casting, il y a un bon acteur : Aaron Paul (Breaking Bad), dans le rôle de Tobey Marshall pour son premier grand rôle sur grand écran. Dominic Cooper (Mamma Mia !, Abraham Lincoln : chasseur de vampire) incarne son rival Dino Brewster. Michael Keaton (Batman, Batman, le défi) est également du casting pour le rôle de Monarch. Je reviendrai plus loin sur les performances des acteurs.
Le scénario de Need for Speed est une véritable catastrophe, avec de grandes incohérences et un grand manque d’explications sur certaines situations : pourquoi Dino et Tobey sont-ils rivaux ? Pourquoi la sœur de Pete part-elle avec Dino alors qu’elle est amoureuse de Tobey ? Pourquoi son rôle est-il très rapidement effacé de l’intrigue ? En quoi participer à la De Leon va permettre d’incriminer Dino et innocenter Tobey du crime pour lequel Tobey a fini en prison ?
Les scènes de cascades de Need for Speed sont superbes, je me suis demandé l’utilité de certaines d’entre-elles pour l’histoire. Le montage vidéo est aussi anarchique que pour le film Conan de 2011. Les stars du film (les voitures) sont magnifiques et Need for Speed met un point d’honneur à n’y mettre aucune asiatique. Malheureusement, l’intrigue est très centré pendant les trois quart du film sur la Ford Mustang Shelby, qui finit écrasée par un camion surgi de nulle part ! Need for Speed parle d’une course contre la montre à travers les Etats-Unis pour permettre à Tobey de s’inscrire à la course. En cela, il y a énormément de paysages de carte postale, ce qui est un ravissement pour les yeux.
Les personnages de Need for Speed sont peu mis en valeur et les jeux d’acteurs sont de qualité moyenne, sauf dans le cas d’Aaron Paul qui surclasse les autres. C’est dommage pour cet acteur de s’illustrer dans ce film que je qualifierai de suicide de carrière. D’ailleurs, quand j’ai vu Mickael Keaton ma première pensée fût : cet acteur fait des films alimentaires. Quant aux autres acteurs, ils font simplement de la figuration, car Need for Speed est centré sur Tobey. Ils ne servent qu’à lui donner la réplique sans avoir de personnalité.
Je vais conclure, car cela ne sert à rien de tirer sur l’ambulance : Need for Speed est l’une de ces nombreuses adaptations cinématographique ratées, desservie par un scénario inexistant, des personnages fades. Il y a de belles images, mais cela ne fait malheureusement par tout. Need for Speed souffre également de la comparaison avec Fast&Furious, mais ne se donne pas les moyens d’égaler son rival.
- Les voitures !
- De beaux paysages
- De belles cascades
- L'absence de cohérence dans le scénario
- Les personnages
- De voir gâcher le talent d’Aaron Paul dans ce film.