Critique – Pompéi
62 apr. J.-C, lors de la répression romaine des révoltes celtes, un jeune garçon assiste impuissant au massacre de son peuple. Dix-sept années plus tard, le jeune garçon est devenu gladiateur et vient d’être acheté par le consul Lucretius et son épouse Aurelia pour servir aux jeux de la fête du vin. Leur fille Cassia, revient au même moment de Rome pour fuir son prétendant, le Sénateur Corvus. Elle rencontre en chemin le Celte/Milo et ils tombent amoureux d’un seul regard. Malheureusement, le volcan ne l’entend pas de cette oreille et choisit ce moment pour se réveiller.
Le scénario de Pompéi tient sur une feuille de papier cigarette, mettant en scène une histoire d’amour couplée à une intrigue politique servant de toile de fond à cette catastrophe naturelle que fût l’éruption du Vésuve. Malheureusement, je n’y ai pas cru un instant. Déjà, lorsque j’ai vu apparaitre le nom de Paul W.S. Anderson (Resident Evil, Les Trois Mousquetaires) à l’écran, j’ai pris peur. Peut-être aurais-je dû regarder plus attentivement. Comme pour les Resident Evil, je me suis dit qu’on pouvait oublier le scénario de Pompéi mais qu’au moins, il y aurait de bons effets visuels… Je reviendrais là-dessus un peu plus loin.
Dans Pompéi, il y a de grands noms du cinéma… Mais surtout des acteurs sur le retour, dont l’heure de gloire est passée. Nous retrouvons Kiefer Sutherland (24) qui incarne l’antipathique sénateur Corvus. A noter que c’est peut-être le seul acteur mis en valeur dans Pompéi, sans pour autant que sa prestation casse trois pattes à un canard. Carrie-Anne Moss (Matrix) donne ses traits à la femme du consul Lucretius, lui-même joué par Jarred Harris (Lincoln, Mad Men ou encore Fringe). Leurs rôles sont insipides et les personnages tellement stupides que je me suis demandé comment Lucretius a fait pour devenir ausi riche. Notons également la présence d’Emily Browning (Sucker Punch) et de Kit Harington (Le trône de fer) qui jouent les deux amoureux : Cassia et Milo. D’ailleurs, je ne retiendrai pas la performance de Kit Harington dans Pompéi car il ne doit prononcer qu’une quinzaine de phrase (!) durant tout le film… et se contente de jouer des muscles torse nu. Cependant si vous vouliez vous rincer l’œil mesdames, regardez plutôt Troie.
Comme je le disais, peut-être que les effets visuels de Pompéi rattraperont un peu le manque flagrant de savoir-faire du réalisateur… mais même pas ! C’est bourré d’incohérences, de faux-raccords – mention spéciale pour la scène de fuite aux travers des rues bouchées de Pompéi durant la catastrophe car lors de la scène suivante nous assistons à une course poursuite en char dans les mêmes rues. J’exagère peut-être, il y a quelques bons plans à garder, comme les scènes de combat entre gladiateurs qui ont le mérite d’être fluides, mais cela ne sauve pas le film de la débâcle.
Au final, Pompéi est une boue infâme dont le seul moment intéressant se situe à environ 1h40 du début. Un moment que l’on appelle générique de fin.
- Les combats de gladiateurs
- Quand le film se termine
- Le scénario
- Les personnages
- Paul W.S. Anderson à la caméra