Tarzan est de retour au cinéma, sous les traits et les pectoraux d’Alexander Skarsgard. Est-il toujours l’enfant terrible de la jungle ? Notre avis.
Impossible d’évoquer Tarzan sans penser à l’aventure, à la vie sauvage et aux dangereuses expéditions dans la jungle congolaise. David Yates, réalisateur des Harry Potter, est aux commandes de cette nouvelle adaptation du roman d’Edgar Rice Burroughs, qui commence à Londres où Tarzan est enfoui sous les costumes de Lord Greystoke. Marié à Jane, c’est un tranquille châtelain, loin de l’enfant sauvage élevé par une mère gorille sautant de liane en liane. Son destin va bientôt le rattraper : le parlement britannique a besoin d’un émissaire au Congo, divisé à cette époque entre la Belgique et l’Angleterre. Réticent au début, il accepte de s’y rendre, poussée par George Washington Williams qui suspecte les Belges de réduire le peuple congolais à l’esclavage. Le retour aux sources sera-t-il salvateur ?
L’aventure en famille
Cette année, la jungle inspire les cinéastes : après Mowgli, c’est Tarzan, autre figure emblématique du film d’aventure, qui fait son grand retour. D’ailleurs, si vous souhaitez regardez un film avec votre enfant de moins de 10 ans, allez plutôt voir le second. Car si les studios Disney étaient aux commandes du Livre de la Jungle, c’est bien Tarzan qui surfe sur la vague familiale. Rien de très sombre ou d’inquiétant ici, pas même Léon Rom, ennemi du héros, interprété par un Christoph Waltz moins cabotin qu’à l’accoutumée, mais beaucoup plus fade.
Et que dire de l’homme élevé parmi les gorilles? Alexander Skarsgard (Diary of a Teenage Girl) est indéniablement magnifique. Mais aussi très propre et gentil. Avec Jane (Margot Robbie, Le Loup de Wall Street), ils forment un couple qui semble plus apte à affronter les photographes sur le Red Carpet que les dangers de la grande forêt. On appréciera cependant le côté « badasse » de la jeune femme qui n’hésite pas à se jeter à l’eau pour sauver sa peau et celles de ses proches.
Fenêtre sur jungle
Le sens du spectacle est l’atout majeur de Tarzan. Et pourtant, rien n’a été tourné en Afrique. Sans les vues sur les majestueux pics sortant de la brume, les sauts dans les arbres et les hautes herbes de la savane, Tarzan est juste un film qui qui ne sait où va son scénario. Les affrontements entre le protagoniste et le chef de tribu Mbonga (Djimon Hounsou, Fast and Furious 7) sont filmées de l’intérieur et très vivantes. Et on retient son souffle lorsque les hippopotames attaquent. La numérisation des animaux ne m’a pas du tout dérangée, j’ai trouvé l’ensemble très réaliste. Mais le plaisir des yeux dure un temps que l’intrigue ne parvient pas à prolonger.
Le propos est vague, les tensions inexistantes. Est-ce un film sur l’esclavage? Sur le retour à la nature d’un Lord anglais ? Une histoire d’amour ? De vengeance ? Tout est effleuré sans que la moindre direction ne soit clairement prise. On regarde, sans trop se lasser mais sans s’intéresser non plus. Et il n’est pas exclu de se désoler un peu devant le gout trop sucré de certaines scènes qui auraient mérité d’être traitées avec plus de poigne.
Pour voir la bande annonce de Tarzan, c’est par ici, et pour un autre article, je vous conseille celui de critikat. Et pour une comparaison avec Greystoke, eh bien, je vous conseille de ne pas y penser.
- Les paysages
- Les scènes de combat très vivantes
- Scénario, mais où vas-tu ?
- Trazan est trop propre
- On est plus dans un film familial que d'aventure